Devoir de Philosophie

Préface pour une anthologie poétique

Publié le 12/01/2012

Extrait du document

Cette anthologie poétique fait un tour de la ville qui semble s’envoler vers le ciel. Elle est attirée vers un univers aérien. Ce petit recueil est composé de «La ville» de Verhaeren in Les campagnes hallucinées. La ville donne l’impression de s’évaporer. En effet « Du fond des brumes[…] elle s’exhume». Cela crée un lien avec le poème de Jacques Charpentreau «Message de la ville en poésie» in La ville en poésie . Cette ville «Dans un élan vers les nuages […] nous désigne le ciel du doigt». Il s’agit d’un poème visuel. Il dessine les lignes d’une ville verticale à travers ses tours, colonnes, buildings. Seulement «Attention si vous prenez l’ascenseur avec l’esprit farceur il appuiera sur un bouton qui vous enverra sur Pluton» l’auteur nous met en garde d’éventuels farces. «Le ciel et la ville» de Dobzynski in la ville en poésie s’accorde assez bien dans la suite de cette anthologie. Dans ce sens, le ciel apparait comme assez sournois, un brin taquin. Ce ciel à l’air de se chamailler avec la ville comme un frère et une sœur.  De plus le poème suivant «Dans Paris» de Paul Eluard in Rue du Monde est léger. Il est souvent présenté à des enfants. Il appartient au genre narratif racontant une petite histoire entre un oiseau et les

éléments de la ville. Enfin le poème «l’Arbre» de Jacques Charpentreau est plein de questions enfantines «à quoi sert il ?», nous laissant assez rêveur encore une fois avec un oiseau en guise de clin d’œil. Ces poèmes illustrent bien le thème de la ville et du ciel. Toutefois de manières différentes, avec

sérieux dans le premier poème puis avec plus de légèreté dans les quatre suivants.

En outre les chansons au sein de cette anthologie enrichissent cette idée de ville en relation avec le ciel. «Comme un arbre dans la ville» de Maxime le Forestier nous retrace la vie d’un arbre orphelin. Il est «né dans le béton coincé entre de deux maisons» et côtoie lui aussi «la fumée des usines» et les «autos qui fument».

«Sous le ciel de Paris» interprétée par Juliette Gréco dont les paroles sont de Jean Dréjac est une chanson plus sentimentale. C’est une proposition de ballade dans la capitale. Des parisiens envié par le ciel «il est jaloux» « il est malheureux». De plus la population apparait très dense «millier de gens» et de nombreux pluriels.

Enfin les tableaux illustrent bien le thème de la ville et du ciel. «Ciel Parisien» de Laurent Molinat où il a souhaité représenter l’opposition entre les mondes urbain et aérien. Il expose des nuages violets

bleutés sur un ciel orangé. Une ville sombre avec des immeubles assez vagues.  Dans «la ville mauve» le peintre a une vision plus paisible de la ville. Il la peint de couleur mauve. Il s’agit d’une couleur qui signifie le recueillement. «Pont Boieldieu à Rouen» du peintre Camille Pissarro, peintre impressionniste parmi les plus grands, fait une représentation tout à fait différente des tableaux précédents. Il met en évidence l’aspect de fumée dans son œuvre grâce à une technique de pointillisme. Finalement «la

façade provisoire du musée René Magritte» semble avoir sa place dans ce travail. Le bâtiment est

ouvert comme le rideau d’une salle de théâtre. Il s’agit d’une invitation laissant entrevoir une œuvre de René Magritte. Un ciel au milieu de la ville.

 

Liens utiles