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Prendre conscience de soi, est ce seulement etre spectateur de son intériorité ?

Publié le 27/02/2005

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conscience
Rester spectateur, s'est se condamner.   B. Freud : l'individualité se constitue dans un rapport de force avec autrui   1. L'oedipe, un conflit formateur Nos conflits structurent notre identité sexuelle, on intériorise l'autre tout en le repoussant On passe d'une communion avec la mère, d'une stricte identité avec elle à la découverte de sa propre identité, puis la découverte d'un concurrent auprès de la mère, le père dont on souhaite la mort (symbolique). Si le père joue bien le rôle de la loi, l'enfant renonce à son désir pour la mère et s'identifie au père.   2. Une infinité de relations « Autrui joue toujours dan la vie de l'individu la rôle d'un modèle, d'un objet, d'une association ou d'un adversaire » Autrui n'est pas seulement présent à travers un rapport de force, autrui n'est pas seulement présent à la naissance de la conscience, la conscience de soi est une dynamique où la présence d'autrui se retrouve à tous les niveaux. Bien loin de Descartes, Freud souligne la complexité des liens entre les hommes, cette complexité se nouant déjà au niveau de la prise de conscience qui constitue leur humanité.     III. La conscience de soi n'existe que dans le cadre de l'intersubjectivité.

Le vécu que nous pouvons avoir de la prise de conscience de soi-même est éminemment ambigu : quand on prend conscience de soi, on a le sentiment d’une profonde unicité et de notre indépendance, mais cette prise de conscience a souvent lieu à l’occasion de notre expérience de la réalité comme dans le cas de la douleur qui fait prendre conscience de soi même tout en mettant de la distance entre soi et soi. Dans la conscience de soi surgissent quasi simultanément la perception de notre indépendance et celle de notre contingence. Prendre conscience de soi est une expérience complexe où différentes intuitions se mêlent et s’emmêlent.

            Que peut-il y avoir de plus que l’intériorité dans la prise de conscience ? Quel rôle donner à la réalité extérieure, cette extériorité qui peut prendre la forme d’un objet ou d’autrui ? Admettre l’extériorité dans notre conscience, n’est-ce pas perdre de notre unicité ? Etre spectateur de son intériorité semble devoir nous confiner à un rôle passif sous-entendu par le verbe d’état de l’expression alors que prendre conscience de soi semble bien être une action. Notre conscience est-elle active ou passive ?  L’intériorité existe-t-elle vraiment ou n’est-ce qu’un illusion de la conscience ?

conscience

« A.

Hegel : la dialectique de la maîtrise et de la servitude 1.

La lutte à mort pour la reconnaissanceHegel critiquera sévèrement le solipsisme cartésien : je ne peux m'affirmerconscience de soi que face à une autre conscience de soi, car, êtreconscience de soi comme homme, c'est être reconnu comme homme par unautre homme — « Pour être humain, il faut au moins être deux ».

Mais nousne connaissons les autres ni par la science (la connaissance cartésienne) nipar le sentiment immédiat (la conscience) de leur ressemblance.

Seule la luttepour la reconnaissance, et une lutte à mort, fondera ma liberté.

De cettelutte je sortirai libre et reconnu ou esclave et aliéné (j'appartiendrai à unautre)."Toute conscience poursuit la mort de l'autre afin de se faire reconnaître et dese reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libre etindépendante de toute attache sensible.

Chaque conscience de soi se prouveà elle-même et chacune se prouve à l'autre au moyen de la lutte pour la vieet la mort.

2.

« L'individu qui n'a pas mis sa vie en jeu peut bien être reconnu commepersonne ; mais il n'a pas atteint la vérité de cette reconnaissance d'uneconscience de soi indépendante »A l'issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la conscience de soi qui a préféré la vie et la liberté entre dans un rapport de servitude, l'esclave renonce à son « soi » au profit dumaître qui a l'intuition de l'esclave comme d'un autre moi.Hegel distingue différents niveaux de conscience ; sans l'autre, je ne suis pas totalement conscient, jem'inscrit dans un niveau de subjectivité très bas ; pour accéder à un niveau plus haut, il faut que je soisreconnu comme conscience de soi par un autre, la conscience de soi passe par une autre conscience de soidans uns sorte de jeu de miroir.Hegel introduit l'idée que la prise de conscience est une action au sens fort du terme, il faut se faire acteur denotre propre conscience, la conquérir.

Rester spectateur, s'est se condamner. B.

Freud : l'individualité se constitue dans un rapport de force avec autrui 1.

L'oedipe, un conflit formateur Nos conflits structurent notre identité sexuelle, on intériorise l'autre tout en le repoussantOn passe d'une communion avec la mère, d'une stricte identité avec elle à la découverte de sa propre identité,puis la découverte d'un concurrent auprès de la mère, le père dont on souhaite la mort (symbolique).

Si le pèrejoue bien le rôle de la loi, l'enfant renonce à son désir pour la mère et s'identifie au père. 2.

Une infinité de relations « Autrui joue toujours dan la vie de l'individu la rôle d'un modèle, d'un objet, d'une association ou d'unadversaire »Autrui n'est pas seulement présent à travers un rapport de force, autrui n'est pas seulement présent à lanaissance de la conscience, la conscience de soi est une dynamique où la présence d'autrui se retrouve à tousles niveaux.Bien loin de Descartes, Freud souligne la complexité des liens entre les hommes, cette complexité se nouantdéjà au niveau de la prise de conscience qui constitue leur humanité. III.

La conscience de soi n'existe que dans le cadre de l'intersubjectivité.

A.

Husserl définit la conscience en terme d'extériorité 1.

L'intentionnalité de la conscience La conscience est toujours conscience de quelque chose, d'un objet ou d'elle-même, sans quoi elle sombreraitdans le néant.Même en pratiquant l'épochê – la suspension de tout jugement – la conscience n'en continue pas moins à s'enrapporter au monde qu'elle vise comme objet, elle est bien moins intériorité, que « rapport à », extériorité.Husserl refuse l'idée que la conscience soit une chose qui serait stable, voire éternelle, de même qu'il refusel'idée que tout ne soit qu'un contenu de conscience, il redéfinit notre rapport avec la réalité extérieure entermes d'intersubjectivité et d'interaction.. »

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