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La prépondérance espagnole - Son déclin - Le mercantilisme

Publié le 16/11/2011

Extrait du document

PHILIPPE II. - Le chef de cet immense empire, PHILIPPE II, a-t-il joué un rôle réel ? Certes on lui a reproché sa timidité, son caractère froid et renfermé, son manque de vues d'ensemble, son étroitesse d'esprit, son goût exagéré du détail, une intelligence limitée. Du moins, malgré de nombreux malheurs privés (la mort de ses femmes successives, la folie de son fils, étranglé peutêtre sur son ordre, la trahison de son ministre ANTONIO PEREZ) garde-t-il une constance de caractère et une fermeté seules capables de maintenir la cohésion. Surtout il a duré, et seule ELIZABETH D'ANGLETERRE, montée en même temps que lui sur le trône lui a survécu.

« ront partie de la noblesse et défendre les privilèges de In ville consiste surtout pour eux à défendre leurs propres privilèges.

Devant cette faiblesse ln royauté est trè ~ puissante.

Tentée d'abord par Tolède, elle s'est in~tallée à Madrid, faisant bAUr, non loin, l'austère ct grandiose retrnilc de l'Escurial .

Même après l'occupation de Lis­ bonne PHILIPPE II reste à Madrid.

Il y est entouré des « Conseils • : Conseils de Cas­ tille, d' 4.rngon, d'Italie, de Portugal, des ln­ des, Conseils de ln Hacienda (finances), de la Croisade, de l'Inquisition.

Ces conseils sont chargés de préparer et d'exécuter les décisions du roi, de les transmettre aussi loin qu'il est nécessaire.

En particulier ils entrl.'tiennent une corre,pondance avec tous les vice-rois qui représentent le monarque en Tt a lie.

en Franche-Comté.

aux Pays-Bas, au Portugal, avec les vice-rois et les capi­ taines généraux qui Je représentent dnns ·les colonies.

En dehors du Brésil et des Indes Orientales les deux grandes vice-royautés sont celles de ln Nou\·elle Espagne, capi­ tale Mexico, et celle de Nouvelle Ca!!tillc, capitale Lima.

Certains pays moins Impor­ tants le Venezuela par exemple, sont des capit~ineries générales dépendant des vice­ royautés.

Les unes et les autres sont divi­ sées en c provinces • administrées par des « gouverneurs • assistés d' « intendants •· Comme dans la métropole, ln justice est rendue par des alcadi'B, des corregidores et, pour les causes importantes, par des au­ dienr.ias indépendantes de l'administration.

Comme en Espagne des « Consulats • sont charl(és de juger des nfTaires de commerce maritime.

Enfin les corregidores représen­ tent les gouverneurs auprès · des rnbilrlos des « municipalités :t, créées sur le modèle espagnol, mals pour des territoires plus vastes.

L'ARidE ET LA FLOTTE.

- Pour faire res­ pecter ~cs décisions le roi n besoin d'une armée et d'une flotte.

L'armée s'est acquise une solide réputation.

Elle comprend des milices levées dans ln population à raison d'un homme sur douze.

Mais sa force vient surtout des mercenaires, espagnols d'abord, puis allemands, italiens, flamands on wal­ lons.

Ils sont organisés en lercios d'environ 6.000 hommes groupant douze à quinze compagnies et commandés par des mnltrcs de camp recrutés dans la noblesse par le service féodal.

Moins célèbres, la cavalerie et l'artillerie n'en sont pas moins remar­ quables, celle-ci encadrée pnr des ingénieurs .

L'ensemble représente un minimum perma­ nent de 150.000 hommes, le plus fort d'Eu­ rope.

La flotte est plus faible.

Il faut souvent acheter ou louer des navires étrangers ou m~me, au dernier moment, transformer les navires de commerce en vaisseaux de ba­ taille.

C'est ce qui arrive lorsqu'on ras­ semble l'Invincible Armada en 1588.

PHILIPPE II.

- Le chef de cet immense empire, PHILIPPB Il, a-t-il joué un ~ô.le réel? Certes on lui a reproché sa tim1d1té, son caractère froid et renfermé, son manque de vues d'ensemble, son étroitesse d'esprit, son goftt exagéré du détail, une intelligence li­ mitée.

Du moins, malgré de nombreux mal­ heurs privés (la mort de ses femmes suc­ cessives, la folie de son fils, étranglé peut­ être sur son ordre, la trahison de son mi­ nistre ANTONIO PEREZ) garde-t-il une cons­ tance de caractère et une fermeté seules ca­ pables de maintenir la cohésion.

Surtout il a duré, et seule ELIZABETH D'ANGI.ETBRRE, montée en même temps que lui sur le trône lui a survécu.

LES AUTRES ETATS.

- En face de l'Espa­ gne les autres Etats d'Europe sont bien fai­ bles.

La France.

- Le plus important, la France, est menacé sur toutes ses fron­ tières par ln puissance espagnole : au Nord par les Pays-Bas, à l'Est en Franche-Comté, au Sud en Espagne même, ailleurs par d(;s alliés possibles de l'Espagne.

Raffermie par FRANÇOIS Jer et HENRI II, la royauté s'ablme dans les successions rapides et pénibles FRANÇOIS Il (1559-1560) monte sur le trône à quinze ans; CHARLES IX (1560-1574) à dix; HENRI III (1574-1589) fourbe lans volonté que ses mœurs efféminées et l'insolence de ses mignons font détester.

Pendant les règnes successifs de ses trois fils, les trois derniers Valois, la reine-mère CATHBRINB DB MitDICIS, essaie de gouverner et y réussit souvent assez mal.

Enfin, quand en 1589 le Bourbon HENRI IV prend le pou­ voir il a encore devant lui neuf ans de pa­ cification, fln de huit guerres de religion, c'est-à-dire de huit querelles sanglantes en­ tre nobles catholiques et calvinistes, où les plus grandes familles sc sont efforcées, par­ roi!! avec l'aide de l'étranger, d'imposer leur influence à la Cour.

HENRI IV, qui a abjuré le protestantisme, ramène la .Paix en si­ gnant l'Edit de Nantes (1598).

Les protes­ tants obtiennent la liberté de conscience, la. »

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