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Le progrès des sciences a-t-il fortifié ou affaibli la preuve de l'existence de Dieu, dite des causes finales ?

Publié le 23/03/2004

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dieu
Le progrès des sciences a-t-il fortifié ou affaibli la preuve de l'existence de Dieu, dite des causes finales ? A. - Il y en a qui prétendent qu'il l'a affaiblie. La science, disent-ils, est l'ennemie de la finalité. Tous les progrès de la science ont été des progrès du mécanisme. A mesure qu'on a mieux connu le inonde, on a interprété dans un autre sens des laits qui semblaient.. auparavant. des preuves de finalité. L'horizon s'est élargi ; la terre et l'homme ont cessé d'occuper le centre des choses... Le Transformisme, le Darwinisme ont, conquis beaucoup d'esprits a leurs explications mécanistes.
dieu

« 202 • La dissertation de philosophie Il.

L'examen de l'histoire vous permet-il d'affir­ mer l'existence du progrès? Convoquer l'histoire comme témoin d'un éventuel pro­ grès de l'humanité est une démarche «datée».

Principale­ ment, le problème surgit au xvme siècle, autour de la Révolution française.

Ainsi Condorcet, dans son Esquisse d'un tableau histo­ rique des progrès de l'esprit humain (1195), estime que le progrès scientifique et technique fait passer l'homme du règne de la nécessité à celui de la liberté.

Ce progrès (lié à l'apparition de l'écriture, puis à l'invention de l'imprimerie) est non seulement un processus cumulatif (avec l'empile­ ment des connaissances), mais aussi transformateur (avec les Lumières, l'esprit humain lui-même se transforme).

Les Lumières permettent, grâce à l'éducation, de triompher des préjugés et de l'obscurantisme religieux.

Pour sa part, Kant, dans L'Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, prétend qu'il y a un plan caché de la Nature pour développer toutes les dispositions qu'elle a mises dans l'humanité.

Le problème de l'espèce humaine est de réaliser une société de citoyens « ad­ ministrant le droit de façon universelle».

A cette thèse, on peut opposer celle de Jean-Jacques Rousseau.

Dans le Discours sur les sciences et les arts, ce dernier montre que le développement des sciences et des techniques a corrompu les mœurs.

La force et la vertu d'un peuple sont en raison inverse de son degré de raffinement.

La question fortement posée est celle de l'articulation entre progrès et morale: le progrès de l'un est la corruption de l'autre.

C'est une articulation analogue qui joue dans le. »

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