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Le progrès technique sert-il ou menace-t-il la liberté de l'homme ?

Publié le 18/02/2004

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technique
cité, p. 115), « le progrès technique libère l'homme du travail servile et, en même temps, il oblige au travail de l'esprit. Rien ne sera moins industriel que la civilisation née de la révolution industrielle. La " catégorie ouvrière ", après une longue extension, commence à décroître; la condition prolétarienne disparaîtra avec la période transitoire qui lui a donné naissance... La conception, qui prévaut encore en France de l'homme-robot, de la termitière et de l'homme prisonnier de la machine est manifestement périmée ». - 3° Ajoutons enfin que, du fait de l'extension des procédés techniques au-delà des cadres nationaux, il se crée ainsi une civilisation internationale : les problèmes qui se posent sont à peu prés les mêmes dans tous les pays industrialisés, ce qui contribue dans une certaine mesure à leur rapprochement.Tyrannie de la technique. A. - Cet optimisme appelle cependant quelques réserves, et qui sont souvent assez graves. -1 ° En même temps qu'elle augmentait le bien-être, la technique créait de nouveaux besoins, souvent artificiels.
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« Introduction Notre univers quotidien est de plus en plus envahi par les objets techniques, ces derniers s'ils nous facilitent la vie,peuvent aussi contribuer à notre aliénation car nous devenons de plus en plus dépendants de leur présence.

Eneffet grâce au progrès technique, nous sommes devenus plus libres face aux exigences et aux contingences de lanature, nous ne sommes plus soumis de manière aussi totale à ses caprices imprévisibles.Cependant si les premières techniques (la révolution néolithique, la maîtrise de la métallurgie puis les grandesdécouvertes qui donnèrent lieu à la révolution industrielle) ont permis aux hommes d'être moins dépendants d'unenature parfois cruelle, notre époque avec ses technologies de plus en plus sophistiquées n'a-t-elle pas donné lieu àde nouvelles dépendances ?En effet, non seulement nous ne pouvons nous passer d'objets techniques dont le caractère indispensable restedouteux (le téléphone portable en serait aujourd'hui un exemple criant), mais notre puissance sur la nature estdevenue telle que nous sommes parfois tentés de jouer les apprentis sorciers et de devenir les artisans de notrepropre aliénation.

Les risques liés à l'application de certaines techniques sur l'être vivant et plus particulièrement surl'homme semble justifier de telles inquiétudes, les projets actuels (plus ou moins réalistes) de clonage humainpourraient justifier une telle remise en cause du progrès technique et technologique.Faut-il pour autant renoncer à toute évolution en ce domaine? Si les peurs nourries par une vision prométhéenne denotre avenir sont compréhensibles, doivent-elles pour autant conduire à un retour en arrière et un tel retour est-ilpossible? Développement Comme le souligne Platon dans le mythe du Protagoras l'homme dans la nature est nu et totalement démuni, sans laconnaissance des arts et du feu il ne peut donc survivre et son espèce est voué à l'extinction.Cependant, comme le souligne Aristote dans Les parties des animaux, cette nudité n'est qu'apparente car l'homme“s'il est sans chaussures, s'il est nu et n'a pas d'armes pour combattre” n'en est pas moins le mieux disposé desanimaux car il possède une force que tous les autres n'ont pas et qui lui permet de répondre à tous les problèmesqu'il peut rencontrer dans la nature.

Cette force résulte de la conjugaison de deux bienfaits de la nature dont il estle seul à bénéficier, l'intelligence et la main, c'est d'ailleurs selon Aristote parce que la nature l'a fait intelligentqu'elle lui a donné les mains.La conception Aristotélicienne de la technique reste donc très naturaliste dans la mesure où elle résulteconformément au finalisme d'une sorte d'intention de la nature qui aurait accordé aux hommes la possibilité de jouirde tous les moyens de défense et de tous les outils possibles.De ce point de vue la technique rend donc l'homme plus libre que l'animal qui est limité dans ses possibilités d'action:“Car les autres animaux n'ont chacun qu'un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pourun autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pour faire n'importe quoid'autre, et ne doivent jamais déposer l'armure qu'ils ont autour de leur corps ni changer l'arme qu'ils ont reçue enpartage.

L'homme, au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d'en changeret même d'avoir l'arme qu'il veut et quand il le veut.”[1]Dans une telle optique nous nous situons dans une logique d'accord de l'homme avec la nature, il est une partie dela nature qui utilise les bienfaits de celle-ci pour subsister et subvenir a ses besoins.Si une telle conception de la technique était concevable dans la civilisation grecque de cette époque, la question sepose de savoir si elle est encore envisageable dans le contexte moderne.En effet comme le fait remarquer Jacques Ellul la Grèce antique n'accordait qu'une importance limitée aux techniquesqui était considérée comme des procédés ne concernant pas les hommes libres et ne s'adressant qu'aux esclaves etaux catégories jugées inférieures de la société, c'est ce qui explique que la science grecque pourtant très avancéen'a donné lieu à aucun progrès technique notable:“Dans la civilisation hellénistique, ce sont les techniques orientales qui arrivent les premières, non dérivées de lascience grecque.” [2]En revanche la civilisation moderne est plutôt entrée dans une logique de maîtrise de la nature conformément àl'injonction cartésienne qui critiquant la conception spéculative de la philosophie d'Aristote nous conseille dedévelopper une philosophie pratique qui nous rendrait :“comme maître et possesseur de la nature.”. »

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