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La propriété peut-elle être le fondement de la démocratie ?

Publié le 08/03/2004

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DÉMOCRATIE (gr. dèmos, le peuple; kratos, puissance)

Gén. La démocratie est le régime politique dans lequel la souveraineté appartient à l'ensemble du peuple, c.-à-d. à tous les citoyens sans distinction. Phi. On distingue la démocratie directe (par ex., à Athènes au ve siècle) où le peuple exerce le pouvoir sans intermédiaire, et la démocratie indirecte ou représentative où le peuple gouverne par le truchement de ses représentants (élection dans les démocraties parlementaires modernes). La démocratie suppose pour nous la loi de la majorité, la liberté et l'égalité des citoyens. Or, par égalité le libéralisme entend simplement l'égalité des droits (égalité formelle) alors que le socialisme entend aussi celle des conditions réelles (égalité de fait, égalité matérielle). On peut donc encore distinguer les démocraties libérales ou politiques et les démocraties sociales.

FONDEMENT (lat. fundamentum, fondation)

Gén. Ce qui légitime, justifie ou valide : par ex., on dit d'une croyance qu'elle est fondée quand elle a sa raison d'être, et qu'elle est sans fondement quand elle est injustifiée. Ce qui détermine l'assentiment légitimé de l'esprit. Distinct d'origine. Épist. Point de départ logique. Principes d'un système déductif. Ainsi, le principe de la gravitation universelle est le fondement de la mécanique céleste : de ce principe on peut, par ex., déduire le mouvement des marées.

« La.

propriété ne peut être le fondement de la démocratie Ut·H• L'abbé de Mably pense, comme Rousseau, que la propriété est la source de l'inégalité sociale.

Qu'est-ce donc que l'aristocratie, sinon la minorité qui possède les terres et en tire sa richesse et son pouvoir? La propriété n'est pas le droit fondamental 1 'ab bé Mably s'op­ L pose aux physio­ crates qui prétendent que les États ne repo- •la Mii.ire llVllit tout sri­ '*'pour nous conduire à ..

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biens et nous ernplcher de tom­ ber d8ns l'mtme où 1'6ta­ bll••ment de ..

propri6tj nouse)el6s.• CWlrlel Bonnot de Mebly , De la UglslatJon sent que sur l'éco nomie , le commerce et l'argent et que l e dro it fo nda­ men ta l est le droi t de propr iété.

La propri été e st a u c ontrair e à l' ori ­ g in e de tout es l es inég ali tés soc iales puis­ qu e se ule un e mino ­ rit é de privil ég ié s - la noble sse, les riches - y a accès.

La transmis­ sion héréditaire des terres ne fait que per­ pétuer cette injust ice.

La vertu, non la richesse, fonde la citoyenneté A dmirateur de l a Sparte et de la Ro me ant iques , Mabl y appe lle de ses vœ ux u ne répu­ b lique dans laq ue lle tous les citoye ns se raie nt ve r­ tu eux et égaux.

C' est la ve rtu , non la richesse e t le s bien s hé rit és, qui fait le bo n cito y en.

Le commerce et la pro- priété, au contraire, sont la cause de deux vices qui corrompent les États: l'ambitio n et l'av arice.

Il faut supprimer la propriété héréditaire T rès critique envers le règne de Louis XV, Mabl y sugg ère de sup­ prim er le ca rac tè re héréditair e du p a tri ­ moine et d 'engager des réformes po litiques pour favo riser l'ég alit é.

Il ne va pas jusqu 'à prôner l'abo lition de la propriété privée, ma i s le gouver­ nement doit prendre des mes ures pour minimi ­ ser les maux qui en découlent.

La propriét é est à l'origine des inégalités sociales.

Un régime j uste doit prendre des mesures pour remédier aux injustice s qui en découlent.. »

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