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La publicité repose-t-elle sur le mensonge ?

Publié le 25/02/2004

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mensonge
«Désirer, c'est désirer le désir de l'autre» (Lacan). L'objet ne peut jamais donner ce qu'attend le désir, il ne peut que satisfaire un besoin. Lorsque la publicité me dit que l'objet est un médiateur indispensable entre moi et l'autre, elle me trompe. [Il ne peut pas y avoir de « mensonge» dans le domaine de l'imagination créative. La publicité ne nous informe pas, mais ce n'est pas son but. Elle fait vendre lorsqu'elle nous fait rêver ou nous fait rire.] Faire rêver n'est pas mentir Platon reprochait au poète de cultiver un art de mensonge, parce qu'il ne disait pas le vrai, ne s'adressait pas à la raison et s'employait à flatter le côté irrationnel de l'homme. Il aurait sans doute fait le même reproche à la publicité. Mais si elle est, comme la poésie, un art du rêve, on ne peut pas lui faire ce grief. On peut reprocher à la publicité de nous influencer, mais pas de nous mentir.


mensonge

« "Pub, (...) recèles-tu ce pouvoir maléfique de persuasion que Goebbels t'a conféré ou cette aura divinatoireque prêchent tes fans ?» (Séguéla) Il serait abusif d'imaginer que les producteurs peuvent faire avalern'importe quoi aux consommateurs grâce à la publicité.

La publicité commerciale, comme la propagandepolitique, ne peut réussir seule: elle exploite des prédispositions et des situations et se combine avec demultiples facteurs.

Ce n'est pas parce que la publicité nous agace ou nous ravit qu'il faut en faire le diable oule Bon Dieu.

Depuis qu'il existe un commerce, les marchands ont sollicité le chaland par des objets dont lavaleur imaginaire dépassait largement l'utilité réelle.

Si on doit faire un reproche à la publicité, ce n'est pascelui de mensonge, mais celui d'avilissement lorsqu'elle exploite systématiquement tous les mécanismes de laconvoitise et consacre talents et énergie à la stimulation indéfinie des besoins.. »

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