Devoir de Philosophie

Puis-je invoquer l'histoire pour m'excuser de ne pas avoir agi?

Publié le 18/01/2005

Extrait du document

histoire

HISTOIRE

Gén. Terme équivoque qui désigne à la fois le récit du passé humain, et la réalité historique elle-même, le cours des événements. En ce dernier sens, l'histoire se distingue de la simple évolution car elle suppose plus qu'un changement. Un arbre, par ex., peut croître ou un papillon se métamorphoser, mais ils n'ont pas d'histoire dans la mesure où l'histoire suppose la conscience d'un changement et la possibilité, pour celui qui change, de se représenter la finalité de son évolution en faisant du présent le sens du passé et du futur le sens du présent. Quant au récit, il cesse d'être légendaire pour devenir scientifique dès lors qu'il veut expliquer et non plus simplement raconter en se contentant de recueillir des anecdotes pittoresques. Phi. Les philosophies de l'Histoire posent la question du but poursuivi par les hommes dans l'Histoire, et postulent en même temps que l'Histoire des hommes est celle de leur liberté. Or, si la connaissance du but permet en retour de comprendre la cohérence du processus historique, il semble bien difficile de concilier le double postulat de la rationalité historique et du développement de la liberté. Telle est l'aporie sur laquelle achoppe toute philosophie de l'Histoire. En effet, s'il est possible de dégager par avance une cohérence historique, alors tout se passe comme si l'Histoire était déjà faite, de sorte que l'idée même de liberté humaine se trouve niée. A l'inverse, si l'on suppose que les hommes sont libres, alors il est impossible de saisir le sens d'une Histoire que les hommes font « sans savoir l'histoire qu'ils font » (R. Aron).

histoire

« llf!I CENTRES ÉTR~NGERS GROUPE 1 ....

JUIN 1997 -SERIES Comprend-on mieux ce dont on connaît l'histoire ? 0 Analyse du sujet ÉLÉMENTS D'ANALYSE Le présent sujet ne concerne ni l'action humaine ni l'événement ni la moralité, mais il pose le problème des rapports entre l'histoire et la connaissance.

Il oriente vers une tout autre direction, qui est en réalité relative au processus de connaissance, mais nous verrons que pour une part au moins, il rejoint ce que nous avons traité antérieurement.

Voici un examen détaillé du problème : .,..

Le problème est de savoir si un phénomène doit, pour être compris, être saisi comme un résultat.

Or ce qui est à proprement parler connais­ sable, n'est-ce pas ce qui demeure toujours identique à soi, et n'est pas soumis au changement ? Le vrai, le bien ne sauraient avoir d'histoire, ce sont des Formes ou Idées, dont le monde changeant et incompré­ hensible, le monde soumis à une histoire nous cache la véritable nature.

Comprendre, c'est rapporter ce qui change à ce qui ne change pas, rap­ porter l'histoire d'une chose à l'imitation de son Idée .

.,..

Cela suppose que l'histoire est irrationnelle, et que la connaissance implique la stabilité de son objet.

Or n'est-ce pas là un présupposé, lié à l'idée que le vrai se présente à une conscience, qui fixe pour un temps, dans une représentation ou un jugement, ce qu'elle juge vrai? La vérité ne consiste pas dans le point de vue de la conscience sur la vérité, tout comme la rationalité de l'histoire ne réside pas dans l'intérêt dont on prend conscience.

La vérité est le résultat qui prend place lorsque le point de vue de la conscience sur la vérité est reconnu comme une partie de la vérité, un de ses éléments, qui concourt à la faire advenir dans le monde, en tant que devenir rationnel.

L'histoire est l'élément de la vérité.

Nous renvoyons ici au sujet n° 14 .

.,..

Mais comprendre, est-ce toujours saisir le vrai ? En réalité, la défi­ nition du vrai relève d'une certaine conduite par laquelle nous cher­ chons à imposer certaines vues (certes particulières et peut-être moins arbitraires que d'autres) à d'autres.

La vérité elle-même a une histoire,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles