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Quel est ce "je" qui dit : "je suis libre" ?

Publié le 15/04/2004

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  • DIRECTIONS DE RECHERCHE

• Prendre garde que le problème posé n'est pas de savoir si l'on est libre ou pas; ni même d'examiner en quel(s) sens « on « pourrait dire que « l'on « est libre ou pas; mais « quel est ce je qui dit « je suis libre «. • Il convient donc sans doute de se demander quelles sont les caractéristiques de ce « je «, comment penser je et libre pour que la phrase je suis libre puisse avoir un sens. • Est-ce le « je réflexif « ? • Est-ce le moi empirique de propositions telles que « je marche «, « je tombe «? • Est-ce le moi transcendantal (ou nouménal Cf. Kant)? • Est-ce le pour-soi (Cf. Sartre)? • Est-ce Vunique ? (Cf. Max Stirner, L'Unique et sa propriété).

  • Il s'agit d'une interrogation non pas seulement sur la liberté, mais sur ce "je" qui dit "Je suis libre". C'est une interrogation sur le sujet, c'est-à-dire sur le "je" en tant que source de ses actes, qu'il a une responsabilité et une identité clairement assignables. Le problème posé est celui de la constitution d'un sujet, et des illusions que celui-ci peut avoir. Sur cette question, deux thèses s'opposent : - d'une part, le "je" qui dit "je suis libre", ce serait l'homme social, conscient de soi et de sa propre liberté, responsable de ses actes (thèses de Descartes, de Rousseau) ; - au contraire, le sujet, et la liberté du sujet, seraient des illusions créées par des puissances oppressives (Nietzsche, Marx, notamment). Ainsi ce "je" qui dit "je suis libre" serait précisément celui qui est oppressé. Michel Foucault a montré dans son Histoire de la sexualité (dans le "souci de soi") que la constitution du sujet comme concept était intimement liée avec des univers d'oppression. Ainsi on aurait l'apparition de la liberté à travers celle de l'affirmation d'un sujet, précisément quand il y a oppression. Le "je" qui parle doit-il nécessairement faire partie d'une société, être un citoyen, ou pose-t-il sa liberté comme une négation d'autrui ? Quels sont les rapports entre conscience de soi et liberté : les animaux sont-ils libres ? Le "je" qui dit "je suis libre", c'est celui qui s'affirme comme une singularité : il ne peut pas affirmer son existence en tant que personne sans s'affirmer comme source de ses décisions et de ses actes. L'affirmation de la liberté est donc intimement liée à l'affirmation du "je" ; elle serait même son fondement.

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• Il convient donc sans doute de se demander quelles sont les caractéristiques de ce « je », comment penser je et libre pour que la phrase je suis libre puisse avoir un sens.

• Est-ce le « je réflexif »? • Est-ce le moi empirique de propositions telles que « je marche », «je tombe »? • Est-ce le moi transcendantal (ou nouménal Cf.

Kant) ? • Est-ce le pour-soi (Cf Sartr e) ? • Est-ce l'unique ? (C f.

Max Stirner, L'Unique et sa propriété) .. »

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