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Quel est le rapport de l'homme avec ses pensées ?

Publié le 03/02/2004

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L'homme pense, et ce distingue par cette opération complexe de l'esprit des autres êtres vivants, qui n'ont qu'une pensée instinctive. La pensée de l'homme c'est la réflexion qu'il a sur lui-même et les choses qui l'entourent, c'est le raisonnement qu'il produit pour atteindre des vérités, c'est l'imagination qu'il développe au gré de sa fantaisie. L'homme pense de diverses façons, mais le propre de la pensée semble d'être toujours une opération de l'esprit, qu'elle soit dans la conscience, dans l'entendement, ou dans l'imagination. Si la pensée est opération de l'esprit, cela ne signifie pas pour autant qu'elle est produite par l'esprit. D'où viennent les pensées de l'homme, et quel est le rapport de l'homme avec ses pensées ?

A première vue, le rapport que nous avons avec nos pensées est un rapport de production : penser est une activité productrice de pensées, nous pouvons perfectionner cette activité par divers exercices intellectuels, et nous constatons que nous pouvons suspendre cette activité – et donc poser que nous avons prise sur elle. Mais alors que faire des autres éléments présents dans notre esprit : rêves, pensées réflexes (nous avons une pensée, mais nous ne savons pas ce qui nous a menés à la produire), pensées inconscientes ? Faut-il refuser simplement à ces éléments le nom de pensées ? Et alors on ne considérerait comme pensées uniquement les éléments mentaux avec lesquels l’homme entretient un rapport conscient et actif. Ou alors faut-il envisager une structure complexe de nos pensées et donc du rapport que l’homme entretient avec elles, en distinguant par exemple plusieurs types, plusieurs niveaux des pensées ? Les deux pistes semblent possibles ici, et elles correspondront à deux manières assez différentes de concevoir le rapport de l’homme avec ses pensées.

« L'homme pense, et ce distingue par cette opération complexe de l'esprit des autres êtres vivants, qui n'ont qu'unepensée instinctive.

La pensée de l'homme c'est la réflexion qu'il a sur lui-même et les choses qui l'entourent, c'est leraisonnement qu'il produit pour atteindre des vérités, c'est l'imagination qu'il développe au gré de sa fantaisie.L'homme pense de diverses façons, mais le propre de la pensée semble d'être toujours une opération de l'esprit,qu'elle soit dans la conscience, dans l'entendement, ou dans l'imagination.

Si la pensée est opération de l'esprit, celane signifie pas pour autant qu'elle est produite par l'esprit.

D'où viennent les pensées de l'homme, et quel est lerapport de l'homme avec ses pensées ? 1ère partie : le rapport de l'homme avec ses pensées est un rapport réflexif, qui s'origine dans la conscience et la réflexion introspective. La première pensée de l'homme est la pensée qu'il est en train de penser.

Pour penser, il faut avoir cette consciencepremière, cette réflexion introspective sur les actes de notre esprit, ce que les animaux ne possèdent pas.

Lerapport de l'homme avec ses pensées est donc un rapport réfléchit, car non seulement il pense, mais il estconscient qu'il pense. Pour Descartes la pensée se saisit d'abord elle-même.

En effet, alors que l'on peut douter de tout, on ne peut enaucun cas douter que l'on pense (même si ce que l'on pense est faux).

Nous avons donc une première certitudeindubitable : la conscience d'être en train de penser.

On a alors conscience de notre propre activité de consciencepensante.

En affirmant « je pense donc je suis » (en latin : cogito ergo sum ), la pensée se saisie comme pensée, la conscience se saisie comme conscience, c'est-à-dire comme substance indépendante du corps, qui n'a pas besoindu corps pour exister.

(Descartes, Méditations métaphysiques) . Le rapport de l'homme avec ses pensées semble donc être le véritable rapport de l'homme avec lui-même, car c'estdans l'acte de penser qu'il se retrouve lui-même, qu'il acquiert la certitude de son existence.

En outre, le rapport del'homme avec ses pensées apparaît comme un rapport purement intellectuel, et non physique et corporel. 2ème partie : Le rapport de l'homme avec ses pensées est un rapport de possession : l'homme a en lui des pensées qu'il suffit de mettre au jour. Une fois acceptée cette première pensée, celle du cogito cartésien, qui est au principe de toutes pensées de l'homme, on peut se demander si le rapport de l'homme avec ses pensées ne dépasse pas la simple introspection.Les pensées de l'homme lui sont-elles toutes innées, c'est-à-dire, en lui, ou bien lui viennent-elle de l'extérieur ? Side la pensée de soi comme être pensant en découlent toutes les autres pensées, alors les pensées sont intérieuresà l'homme.

L'homme se sait capable de penser, et d'obtenir au moins une certitude, celle de son existence quand ilpense.

Partant, les autres pensées qu'il engendrera viennent de lui puisqu'il les tire de son entendement.

En effet,pour Descartes, les sens peuvent nous tromper, c'est-à-dire que ce que nous ne pouvons jamais être certains de ceque nous percevons de l'extérieur, et c'est pourquoi il ne faut s'en remettre qu'à notre raison.

Pourtant, certainespensées semble ne pas venir de nous : comment pourrions-nous penser l'infini, nous qui sommes des êtres finis ? Ilfaut bien qu'un être infini ait mis en nous cette pensée.

C'est ainsi que Descartes démontre l'existence de Dieu.

Parconséquent, pour Descartes, Dieu est le garant de la certitude de nos pensées, et le rapport de l'homme avec cespensées peut être considéré comme un rapport de l'homme avec une puissance supérieure qui lui donne accès à lapensée.

Les pensées seraient donc en l'homme, mais de nature divine. - Au regard de la philosophie platonicienne, penser rationnellement, ce serait en fait chercher à atteindre l'âme.Ainsi, même l'exercice mathématique, pensée rationnelle par excellence, consiste à convoquer une vérité enfouiedans l'âme, à éveiller un souvenir endormi dans l'âme.

Le rapport de l'homme avec ses pensées est donc un rapportde l'homme avec le divin, avec le monde des Idées.

Pour Platon, la vérité se situe dans un lieu suprasensible, l'âmeou le monde des Idées, et la pensée consiste alors en un travail de réminiscence qui passe par des questionnementset des déductions logiques.

Ex : PLATON, Menon : Par le travail de la « maïeutique », en posant une série de questions à l'esclave Menon, Socrate parvient à le faire accoucher de la vérité, qui était donc déjà en lui, en sonâme.

Le rapport de l'homme avec ses pensées est donc, selon Platon, un rapport de réminiscence, de ressouvenirdes pensées qui sont en l'homme mais sont de nature divine.

Les pensées pourraient donc préexister à l'homme,l'homme n'est qu'un outil pour les révéler, les mettre au jour, par l'effort de la réflexion.

L'homme serait comme leserviteur de ses propres pensées, et en même tant le maître, car c'est lui qui les dévoilent, et il ne tient qu'à lui deles actualiser ou non. 3ème partie : Le rapport de l'homme avec ses pensées est un rapport de production : l'homme produit ses propres pensées. Toutefois, tous les hommes ne semblent pas avoir les mêmes pensées, et il semble que la personnalité de chacunjoue un rôle dans la production de ses pensées.

Si l'homme renferme en lui toutes les pensées, comme l'affirmeLeibniz dans Les Nouveaux essais , cela ne signifie pas que toutes les pensées sont les mêmes pour chaque homme, car chacun ne pense pas de la même manière au même moment, c'est-à-dire en fait que chacun n'actualise pas lesmêmes pensées.

Partant, on peut comprendre que c'est en partie la volonté de l'homme qui est responsable de sespensées, et donc que le rapport de l'homme avec ses pensée n'est plus un rapport de subordination ou l'hommesubirait des pensées qu'il n'a pas choisit car elles sont innées, mais un rapport de domination où l'homme décide deses pensées, les choisit, les oriente. L'expérience ordinaire nous montre bien que chacun pense différemment, selon les influences extérieures.

Par. »

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