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En quel sens ai-je besoin d'autrui pour être conscient de moi-même ?

Publié le 11/02/2004

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Hegel juge cette thèse insuffisante, car Hobbes suppose une nature humaine antérieure à la rencontre d'autrui. Selon Hegel , je ne suis pas d'emblée un homme qui aurait besoin qu'autrui reconnaisse en moi une humanité déjà constituée, je ne suis homme que si autrui m'accorde ce statut. Le désir de pouvoir, et donc le besoin d'autrui, n'est pas seulement révélateur, mais bien constitutif de mon humanité. Analyse du sujet : Le sujet prend la forme d'une question fermée, à laquelle il s'agira de répondre par « oui » ou « non » en conclusion, au terme d'une argumentation documentée. Le sujet nous place d'emblée dans une situation précise caractérisée par les deux points suivants : C'est la situation du rapport de moi à moi-même : je suis, sous ce rapport, à la fois sujet et objet. Il s'agit donc d'un rapport réflexif (penser à la métaphore du miroir) Mon attention, sous ce rapport, se porte sur moi-même selon la modalité de la connaissance. Autrement dit, la situation envisagée est celle du sujet tentant de répondre à l'injonction socratique : « connais-toi toi-même ! ». La question est de savoir si, pour cela, j'ai besoin ou non d'autrui. Autrui, c'est l'autre, celui qui justement n'est pas moi : ce qui le caractérise, c'est la distance irréductible qu'il y a entre lui et moi. Mais autrui est en même temps mon semblable.

« Référence : Descartes, Méditations métaphysiques (1ère méditation) « Toutefois il y a longtemps que j'ai dans mon esprit une certaine opinion, qu'ily a un Dieu qui peut tout, et par qui j'ai été créé et produit tel que je suis.

Orqui me peut avoir assuré que ce Dieu n'ait point fait qu'il n'y ait aucune terre,aucun ciel, aucun corps étendu, aucune figure, aucune grandeur, aucun lieu,et que néanmoins j'aie les sentiments de toutes ces choses, et que tout celane me semble point exister autrement que je le vois ? Et même, comme jejuge quelquefois que les autres se méprennent, même dans les choses qu'ilspensent savoir avec le plus de certitude, il se peut faire qu'il ait voulu que jeme trompe toutes les fois que je fais l'addition de deux et de trois, ou que jenombre les côtés d'un carré, ou que je juge de quelque chose encore plusfacile, si l'on se peut imaginer rien de plus facile que cela.

Mais peut-être queDieu n'a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est dit souverainementbon.

Toutefois, si cela répugnait à sa bonté, de m'avoir fait tel que je metrompasse toujours, cela semblerait aussi lui être aucunement contraire, depermettre que je me trompe quelquefois, et néanmoins je ne puis douter qu'ilne le permette.

» Descartes, dans ses Méditations métaphysiques , part à la recherche d'une certitude première, dont il sera impossible de douter, ce sans quoi aucune connaissance ne peut-être fondée, nimême celle du fait que j'existe et ne suis pas une pure illusion.

Le passage que nous avons choisi décrit une étapede la méthode que Descartes applique pour retrouver cette certitude première : il s'agit de mettre en doute demanière radicale tout ce qui existe, y compris nos certitude mathématiques, en supposant qu'un Dieu omnipotentnous ait trompé sur tout.

Descartes arrivera à la conclusion que, si un Dieu me trompe, c'est bien que moi-même jesuis trompé et que donc j'existe. Descartes retrouve bien une connaissance inébranlable : celle du fait que je suis.

C'est la certitude première surlaquelle toutes les autres connaissances seront fondées.

Pour y parvenir, il a du supposer que rien n'existait nimême les vérités mathématiques. Dans la perspective de notre sujet, cela signifie qu'autrui doit d'emblée être exclus pour que je puisse connaître, eta fortiori, me connaître, puisque toute connaissance s'appuie sur cette certitude première qui exclut autrui.

Donc,non seulement je n'ai pas besoin d'autrui. Transition : Lorsque je tenterai de me connaître, je ne m'appuierai par conséquent que sur cette certitude première sans avoirbesoin d'autrui, je me prendrai pour un objet de connaissance parmi d'autres.

Ici surgit un nouveau problème :quand je me prends pour objet, est-ce bien un objet de connaissance que je suis, et pas seulement l'objet de mespropres désirs subjectifs, de mes passions, de mes sens que Descartes reconnaît être trompeurs ? Il convient dedéterminer si j'ai la possibilité de me prendre pour objet de connaissance. II – Ai-je la possibilité de me prendre pour objet de connaissance ? Toute connaissance se fonde sur une certitude première qui ne nécessite pas autrui.

Mais il ne suffit pas d'unefondation première pour élaborer une véritable connaissance.

Il convient alors de se demander ce en quoi consistenos connaissances, afin de déterminer si nous pouvons nous prendre pour objet de connaissance.. »

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