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En quel sens la connaissance scientifique peut-elle être dite un désenchantement du monde ?

Publié le 08/03/2004

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scientifique

 

  • lire le sujet Ne pas oublier de prendre en compte les deux sens de « désenchantement « : 1) « action de faire cesser l'enchantement «, l'enchantement étant une action magique, surnaturelle ; 2) « état de désillusion, de déception «. Ces sens sont en effet, dans la problématique du sujet, solidaires.
  • Introduction

Dans son ouvrage Le savant et le politique, le philosophe et sociologue allemand Max Weber a pu parler d'un « désenchantement du monde par la science « (die Entzauberung der Welt durch die Wissenschaft). Que faut-il entendre par là ? En quel sens la connaissance scientifique peut-elle être un désenchantement du monde ?

La science réduit-elle le monde à des principes rationnels, à des lois impersonnelles ? Lui enlève-t-elle tout mystère ? La science peut-elle susciter l'émerveillement ? Peut-elle d'ailleurs seulement discréditer les interprétations religieuses ou poétiques de l'univers ?

scientifique

« scientifique l'homme vit dans l'illusion, il se trompe, il doute et ne peut qu'adopter un savoir subjectif.

Ledésenchanteme,nt c'est la perte du rêve mais pas dans un sens positif, c'est la perte de l'absence de la réalité,nous sommes désabusés, nous nous éveillons à la connaissance du vrai. "Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent parce qu'ils se font haïr"Pascal "Une vérité qu'on nous dit fait plus de peine que cent que nous nous disons à nous-mêmes" Fénelon III le désenchantement comme l'exercice de la vérité La découverte du monde à travers le regard scientifique peut être une révélation bénéfique pour l'homme.

Ilne s'agit pas d'un désenchantement en terme péjoratif, mais en tant que vigilance face à l'illusion.

L'hommedécouvre ses erreurs, il ne connaît plus le monde de façon intuitive mais peut enfin découvrir une vérité unique etsûre .

En ayant découvert ses erreurs l'homme est plus vigilant face à ses faux pas, il s'approche donc de plus enplus de la vérité Descartes, Discours de la méthode "C'est par l'expérience de l'erreur que nous arrivons à l'idée positive de vérité.

La vérité ne se manifeste que par sonopposition à une erreur préalable." J.

Wahl "Les vérités réelles ne sont que des erreurs redressées." Alain "La vérité d'une idée est déterminée par la satisfaction qu'elle procure." W.

James NietzschePersonne ne tiendra aisément pour vraie une doctrine, uniquement parce qu'elle rend heureux ou vertueux : àl'exception peut-être des aimables « idéalistes » qui s'enthousiasment pour le bon, le vrai, le beau et font nagerdans leur étang pêle-mêle toutes sortes d'objets désirables bariolés, lourds et braves.

Bonheur et vertu ne sont pasdes arguments.

Mais on oublie volontiers, même chez les esprits réfléchis, que rendre malheureux et rendre méchantsont aussi peu des arguments contraires.

Il pourrait y avoir quelque chose de vrai et qui fût au plus haut pointnuisible et dangereux : il pourrait même appartenir à la constitution fondamentale de l'existence que l'on périsse à laconnaissance totale du vrai - de sorte que la force d'un esprit se mesurerait à la dose de vérité qu'il pourraitexactement supporter, pour être plus explicite, au degré auquel il lui serait nécessaire qu'elle fût atténuée, voilée,adoucie, assourdie, faussée.

Mais sans aucun doute, pour la mise au jour de certains éléments de la vérité, lesméchants et les malheureux sont plus favorisés et bénéficient d'une probabilité plus grande de réussite ; sans parlerdes méchants heureux - une espèce que les moralistes passent sous silence.

Peut-être la dureté et la rusefournissent-elles de meilleures conditions, pour la naissance de l'esprit fort et indépendant et du philosophe, quecette bonhomie douce, fine et souple et que cet art de l'accommodement que l'on apprécie chez l'érudit et que l'ony apprécie à juste titre.

[...] Stendhal apporte au portrait du philosophe de la pensée libre une dernière touche queje ne veux pas négliger de souligner pour l'édification du goût allemand, car elle va contre le goût allemand.

Pourêtre bon philosophe, dit ce dernier grand psychologue, il faut être sec, clair, sans illusion.

Un banquier qui faitfortune a une partie du caractère requis pour faire des découvertes en philosophie, c'est-à-dire pour voir clair dansce qui est. Introduction Il est fréquent que le langage, quotidien ou journalistique, fasse allusion aux «mystères de la science».

Ce quedésigne cette expression, c'est aussi bien les mystères que la science peut résoudre que les résultats paradoxauxou les démarches énigmatiques (pour qui n'y est pas initié) qu'elle met en oeuvre.

Si, au premier sens, la scienceparvient à enrichir les connaissances en nous proposant les solutions de ce qui paraissait antérieurement«mystérieux», cela signifie-t-il qu'elle constitue, tant par sa démarche que par ses résultats, un désenchantementdu monde? I.

Que peut-être un monde enchanté ou enchanteur? — C'est celui de l'enfance : tout objet, toute forme de vie, y obéit à une intention, y est doté d'une présencesubjective (cf.

Comte, état théologique, ou Piaget).— C'est celui du passé: contes et légendes (Merlin «l'enchanteur») où interviennent des forces et des êtres. »

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