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Quel sens faut-il prêter a l'expression: "je désire..." ?

Publié le 27/02/2005

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SENS (lat. sensus; de sentire, sentir, juger)

Mot qui rencontre en français trois grandes acceptions bien distinctes : soit il désigne toutes sortes de facultés, faculté de sentir ou de juger (1), soit il est syn. de signification (2), soit il évoque simplement l'orientation d'un mouvement (3). 1. Terme équivoque qui désigne aussi bien la faculté d'éprouver des sensations (les cinq sens), les sens comme organes récepteurs, la faculté de connaître intuitive (sens intime ou sens intérieur sont alors parfois syn. de conscience), le jugement (comme dans l'expression usuel « à mon sens »), par suite le bon jugement (le bon sens, syn. de raison, ou sens commun), mais aussi le sens moral (la faculté innée de reconnaître intuitivement le bien et le mal, la conscience morale en tant que pouvoir d'appréciation ou de discernement); 2. d'abord, intention de celui qui parle ou agit (ce qu'il veut dire ou se propose de faire, sens d'une phrase ou d'une démarche), puis valeur objective d'un signe, telle qu'elle est fixée par l'usage ou par une convention (acception d'un terme); 3. syn. de direction dans le langage courant (le sens des aiguilles d'une montre). Or, pour l'homme, la question de la signification et de l'orientation se recoupent souvent : ainsi, quand nous cherchons à déterminer le sens de notre existence, nous nous demandons à la fois quelle est sa finalité (en vue de quelle fin agissons-nous ?) et quelle signification lui donner (pourquoi ma vie vaut-elle d'être vécue ?). Les existentialistes ont montré que c'est mon projet (la direction que je lui insuffle librement) qui donne sens à ma vie, qui fait qu'elle signifie quelque chose. De même, la question du sens de l'Histoire pose le double problème de sa direction et de sa signification, c.-à-d. pour les philosophes modernes celui de sa finalité.

DÉSIR (lat. de-siderare, regretter l'absence d'un astre -sidus)

Désirer, c'est tendre consciemment vers ce que l'on aimerait posséder. Le désir est conscience d'un manque. Comme conscience, il est le propre de l'homme dans la mesure où seul celui-ci est capable de représentations intellectuelles (l'animal a des besoins»). « Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder » (Malebranche). Comme manque, il est aussi spécifiquement humain dans la mesure où ne manque jamais que ce qu'on a le souvenir d'avoir possédé et le regret d'avoir perdu. Le désir se définit donc paradoxalement comme nostalgie, en son essence insatisfait; impossible espoir de retrouver ce qui appartient à un passé révolu. Le désir, en définitive, se nourrit du fantasme de ressusciter le bonheur enfui : il est une impuissante révolte contre l'irréversible.

PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale. FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux.

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