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En quel sens peut-on parler d'une langue maternelle ?

Publié le 27/02/2008

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C'est cette pensée, qui est le propre de l'homme, qui peut-être exprimée par différents signes, que ce soit des signes verbaux ou gestuels. « Les muets se servent de signes en même façon que nous de la voix ». Non seulement cela, mais il faut encore ajouter que la structure du système nerveux de l'animal fait aussi que ce qui est obtenu par le dressage chez lui entre encore dans la même catégorie que les cris. « Si on apprend à une pie à dire bonjour à sa maîtresse, lorsqu'elle la voit arriver, ... ce sera un mouvement de l'espérance qu'elle a de manger, si l'on a toujours accoutumée de lui donner quelque friandise, lorsqu'elle l'a dit ; et ainsi toutes les choses qu'on fait faire aux chiens, aux chevaux et aux singes ne sont que des mouvement de leur crainte, de leur espérance et de leur joie, en sorte qu'ils les peuvent faire sans aucune pensée ». Voir, la lettre au Marquis de Newcastle, 23 novembre 1646. Les distinctions les plus importantes entre langage animal et langage humain selon la linguistique : le langage chez l'animal, est inné, héréditaire. Il relève de l'hérédité biologique. Le langage humain par contre est acquis, il est enseigné et l'enseignement passe justement par l'acquisition de signes. Il relève donc de l'héritage culturel et non pas de l'hérédité biologique.
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« ébaucher un dialogue ? Le langage humain sollicite immédiatement une pensée ; même quand il estrudimentaire, il entame un dialogue .

Il n'est pas voué d'abord à donner une information unilatérale ou un ordre.

Ces caractères précédents sont ramenés par les linguistes à des structures du langage.On dit que le langage animal est dépourvu d'articulation et que le langage humain est articulé .

Cela implique que les éléments du langage animal sont très stéréotypés et ne peuvent pas se décomposerpour être utilisés différemment dans un autre énoncé.

Bref, le mot a une remarquable aptitude àsymboliser une pensée complexe, ce qu'un système de signaux ne peut pas faire. Le système des signes : Venons-en maintenant aux éléments de linguistique de base que nous devons assimiler pour aborderl'étude du langage humain.

La linguistique est définie comme un sous-ensemble de la sémiologie , science qui étudie les éléments cognitifs tels que les signaux, les indices, les icônes, les symboles etautres signes linguistiques.

Le langage humain est un système de signes, mais tout d'abord, celaexclut-il toute valeur de signal ? Le langage humain conserve, dans certains cas, une valeur designal.

Tous les ordres rentrent dans cette catégorie ainsi que les appels.

Le processus de réponse àun signal par un conditionnement n'est pas intelligent.

A la limite dans ce cas, le stimulus peut nepas passer par la parole et être aussi efficace.

C'est ce que l'on rencontre dans le système designaux du code de la route.

Pourtant, l'homme reste ce qu'il est, c'est-à-dire un être intelligent capable, de par sa pensée, d'interpréter des signes et en un sens chez lui, même le signal estpensé, mais c'est là une pensée minimale, puisqu'elle se résume à un ensemble d'automatismes quiont été acquis.La spécificité du langage humain doit se caractériser par le type d'intelligence propre à l'homme, et donc par un certain nombrede traits fondamentaux des systèmes de signes.

La pensée conceptuelle chez l'homme ne se développe vraiment que dansl'usage des signes.

C'est l'aspect que retient tout particulièrement la linguistique contemporaine.

Qu'est-ce exactement qu'unsigne ? Un signe est un substitut symbolique d'une réalité posée par la pensée, qui correspond à la manière dont la pensée s'exprime chez nous autres humains.

Parler avec des mots, c'est en quelque sorte se donner une image auditive des idées qu'ilsreprésentent, les évoquer, les dire, les échanger.

Attention, nous devons comprendre des idées et non des choses.

Les mots nous permettent de nommer des aspects de plus en plus complexes de la réalité .

Quand nous disons que le langage utilise des signes, nous voulons par là expliquer qu'il permet de composer desénoncés symboliques donc la vocation est la signification.

La signification suppose le partage d'un sens .

L'homme parle non seulement dans le but d'agir, (des signaux pourraient suffire), mais surtout dans le but de signifier à autrui.

Une valeur élémentaire des systèmes de signaux montre qu'ils ontune vocation de transmission d'informations, mais un système complexe de signes peut aller plusloin.

Dans le langage humain, le moindre mot peut-être exprimé, compris, commenté, expliqué etc.en bref, la signification se déploie dans les valeurs de la communication . Reste à rendre compte de la structure par laquelle la signification est inscrite et se déploie dans lelangage.

Si on analyse la verbalisation dans son découpage le plus fin, on obtient un son qui peut nepas prendre de signification.

Le son « i » dans « nid », est seulement un son, ce n'est pas encore dusens.

Une langue est faite à partir de certains sons.

On parle en linguistique de phonèmes .

Chaque langue utilise une gamme de phonèmes et ceux-là seulement.

Si on analyse la verbalisation dans sondécoupage le plus fin, on obtient un son qui peut ne pas prendre de signification.

Le son « i » dans« nid », est seulement un son, ce n'est pas encore du sens.

Une langue est faite à partir de certainssons.

On parle en linguistique de phonèmes.

Chaque langue utilise une gamme de phonèmes et ceux-là seulement.

Le découpage analytique en phonèmes est ce que les linguistes nomment la seconde articulation du langage. Le système de la langue : Les énoncés linguistiques appartiennent eux-mêmes à un tout plus élevé, celui de la langue.

Quelleidée nous faisons-nous d'ordinaire de la langue ? Pour le sens commun, la langue est une sorte decollection de mots dans laquelle nous puisons pour communiquer nos pensées à autrui.

Mais c'estsans compter sur l'importance de la langue en tant que tout.

Une doctrine, considérée comme unacquis de la linguistique structurale, soutient que la langue forme un système qui ne renvoie qu'à lui-même.

A cet égard, dans l'usage empirique de la langue, nous partageons un certain nombre depréjugés que la linguistique contemporaine a voulu dénoncer.

Pour les linguistes contemporains, lalangue n'est pas une nomenclature, elle n'est pas une simple collection de mots.

La linguistiqueregarde au contraire la langue comme un tout qui fait système, tout dans lequel tous les termessont en relation interne.

Le tout précède la partie.

L'enfant qui apprend sa langue maternelle nel'apprend pas de manière fragmentaire.

On ne peut apprendre de manière fragmentaire qu'un code, tel le morse, mais cela suppose qu'auparavant on est déjà acquis un langage.

L'enfant ne peut pasapprendre sa langue non plus par un conditionnement, ce qui serait le cas si elle n'était qu'un. »

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