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En quel sens peut-on parler d'une vie intérieure

Publié le 20/03/2004

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. Je rejetais comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pour démonstrations... et me résolus de feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout est faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : Je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.   III Toute étude est étude réflexive          La vie intérieure définit les phénomènes psychiques qui s'opèrent dans notre esprit. Or comment définir une seule réalité qui ne soit pas psychique? La vie intérieure n'est elle pas up pléonasme? Toute étude passe par la conscience ainsi que toute perception de la réalité. Plutôt que de chercher à comprendre la vie intérieure comme une notion distincte du reste de la vie ne doit on pas l'assimiler à toute vie? Comprendre la vie intérieure n'est ce pas chercher à comprendre l'homme en lui même et en tant que phénomène?

    La vie intérieure est l’expression que l’on utilise couramment pour définir le flot de la pensée, l’activité psychique que chaque homme produit. Elle concerne chacun d’entre nous, elle est intrinsèquement subjective et fait partie de la conscience. Ainsi tenter de la comprendre paraît difficile. Comment peut-on chercher à expliquer ce quelque chose qui se passe en chacun de nous en permanence et donc duquel nous ne pouvons prendre de distance? Comprendre c’est déterminer le comment et le pourquoi, c’est trouver le but du phénomène, de l’objet que l’on veut expliquer. Cependant le problème posé paraît insoluble, pour comprendre quelque chose il faut l’étudier, se poser en sujet face à l’objet et donc délimiter une distance entre l’étudiant et l’étudié. Mais face à l’impossibilité de se scinder en deux, il paraît évident que nous ne pouvons étudier de façon objective une activité immédiate et intérieure. Comment puis je parler de moi comme si j’étais hors de moi?

« Apprendre à se connaître est très difficile [...] et un très grand plaisir enmême temps (quel plaisir de se connaître !) ; mais nous ne pouvons pas nouscontempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes : ce qui le prouve, ce sontles reproches que nous adressons à d'autres, sans nous rendre compte quenous commettons les mêmes erreurs, aveuglés que nous sommes, pourbeaucoup d'entre nous, par l'indulgence et la passion qui nous empêchent dejuger correctement.

Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans unmiroir quand nous voulons voir notre visage, quand nous voulons apprendre ànous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nouspourrions nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même.

Concluons : laconnaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence dequelqu'un d'autre qui soit notre ami ; l'homme qui se suffit à soi-même auraitdonc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même. II L‘homme comme seul témoin de la vie intérieure Malgré le paradoxe posé par le retour sur soi, on ne peut que setourner vers l'homme pour comprendre la vie intérieure.

Tout se passe dans laconscience, l'homme est le seul à accéder à la vie intérieure, à la sienne.

Laconscience nous condamne à la solitude, on ne peut tenter de comprendreque sa propre vie.

N'est ce pas alors le serpent qui se mord la queue? Nous sommes les seuls à pouvoir accéder à notre vie intérieure mais nous sommes également ceux qui sont condamnées àne pouvoir prendre de distance avec elle.

Peut on envisager de pouvoir sortir de nous même pour nous comprendre? Comment l'esprit peut accéder à la conscience de soi.

En contemplant ses oeuvres en lesquelles sont inscrits lesprocédés, les méthodes et les lois auxquels il s'est soumis sans en avoir d'abord conscience.

Comte, Auguste René Descartes Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu'il n'y avait aucune chose qui fût tellequ'ils nous la font imaginer...

Je rejetais comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pourdémonstrations...

et me résolus de feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaientnon plus vraies que les illusions de mes songes.

Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsipenser que tout est faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose.

Et remarquant quecette vérité : Je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions dessceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premierprincipe de la philosophie que je cherchais. III Toute étude est étude réflexive La vie intérieure définit les phénomènes psychiques qui s'opèrent dans notre esprit.

Or comment définir uneseule réalité qui ne soit pas psychique? La vie intérieure n'est elle pas up pléonasme? Toute étude passe par laconscience ainsi que toute perception de la réalité.

Plutôt que de chercher à comprendre la vie intérieure commeune notion distincte du reste de la vie ne doit on pas l'assimiler à toute vie? Comprendre la vie intérieure n'est cepas chercher à comprendre l'homme en lui même et en tant que phénomène? La conscience ne peut sortir d'ellemême pour s'étudier ainsi la vie intérieure n'est elle pas une notion qui se comprend dans l'immédiateté uniquement? « Toute conscience, Husserl l'a montré, est conscience de quelque chose.

Cela signifie qu'il n'est pas de consciencequi ne soit position d'un objet transcendant.

» (SARTRE, L'Etre et le Néant.) "...

je me connais seulement tel que je m'apparais à moi même.

La conscience de soi même n'est donc pas encore, ils'en faut une connaissance de soi même" Kant, Critique de la raison pure. "Se présenter soi même (= se manifester à l'autre) comme pure abstraction de la conscience de soi (comme séparéde la vie biologique) consiste à se montrer comme pure négation de sa manière d'être objective (corps vivant), ouconsiste à montrer qu'on n'est attaché à aucun être là déterminé, par plus qu'à la singularité universelle de l'être-làen général, à montrer qu'on n'est pas attaché à la vie (= dans la mesure où on va la risquer pour manifester etgarder sa liberté)." "Cette présentation est la double opération: opération de l'autre et opération par soi même."Hegel, La Phénoménologie de l'Esprit .. »

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