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En quel sens les sciences humaines sont-elles des sciences ?

Publié le 13/02/2004

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Justifiez le choix des critères proposés.6. L'élaboration ou l'acquisition de connaissances supposent le recours à une méthode. Précisez ce qu'est une méthode, et distinguez différents types de méthodes.7. En vous appuyant sur vos réponses aux questions 4, 5 et b :- proposez une définition de la connaissance scientifique;- précisez si vous avez repéré plusieurs sortes de connaissances scientifiques: si oui, lesquelles?- caractérisez les connaissances non-scientifiques que vous avez repérées.Eléments pour une problématique11. Le sujet pourrait être reformulé ainsi: «Qu'est-ce qui rapproche et qu'est-ce qui distingue les sciences humaines des sciences mathématiques ou expérimentales?» Si les sciences humaines ne possèdent qu'une partie des caractères de ces autres sciences, quel intérêt y a-t-il à les qualifier malgré tout de sciences?

« parvenir.

Il faudra donc évaluer le lien entre sciences et sciences humaines à la lumière de cette tension, et décidersi les sciences humaines sont véritablement des sciences, ou sous quel(s) aspect(s) les sciences humaines peuventêtre considérées comme des sciences, malgré la limite que pose d'emblée le fait qu'elles ne respectent pas, du faitde la particularité de leur objet, les exigences de la méthode scientifique. Eléments pour le développement * Le souhait d'un traitement scientifique de l'objet « homme » « Voilà donc la grande, mais évidemment la seule lacune qu'il s'agit de combler pour achever de constituer laphilosophie positive.

Maintenant que l'esprit humain a fondé la physique céleste, la physique terrestre, soitmécanique, soit chimique, la physique organique, soit végétale, soit animale, il lui reste à terminer le système dessciences d'observation en fondant la physique sociale.

Tel est aujourd'hui, sous plusieurs rapports capitaux, le plusgrand et le plus pressant besoin de notre intelligence : tel est, j'ose le dire, le premier but de ce cours, son butspécial.

Les conceptions que je tenterai de présenter relativement à l'étude des phénomènes sociaux, et dontj'espère que ce discours laisse entrevoir le germe, ne sauraient avoir pour objet de donner immédiatement à laphysique sociale le même degré de perfection qu'aux branches antérieures de la philosophie naturelle, ce qui seraitévidemment chimérique, puisque celles-ci offrent déjà entre elles à cet égard une extrême inégalité, d'ailleursinévitable.

Mais elles seront destinées à imprimer à cette dernière classe de nos connaissances ce caractère positifdéjà pris par toutes les autres.

Si cette condition est une fois réellement remplie, le système philosophique desmodernes sera enfin fondé dans son ensemble; car aucun phénomène observable ne saurait évidemment manquer derentrer dans quelqu'une des cinq grandes catégories dès lors établies des phénomènes astronomiques, physiques,chimiques, physiologiques et sociaux.

» On peut tout d'abord s'interroger sur les tentatives de fonder les sciences humaines en les considérant comme dessciences à part entière.

C'est l'un des projets du positivisme, qui entend traiter l'homme et la nature de la mêmemanière, avec un langage scientifique et une méthode expérimentale, dans le but d'aboutir à une connaissanceentièrement rationnelle et fiable de l'homme et de la nature.

Il s'agit de dégager scientifiquement aussi bien les loisde la nature que les lois de l'humain : les sciences humaines sont une science parmi d'autres, mais elles sontvéritablement une science. * L'irréductible différence de démarche entre sciences et sciences humaines Dilthey, « Nous expliquons la nature, nous comprenons la vie psychique » (Dilthey soutient qu'il faut distinguer lessciences de la nature des sciences humaines car leurs démarches sont radicalement différentes, puisque lespremières se fondent sur l'expérimentation alors que les secondes se limitent à une interprétation des intentionshumaines) Les limites du projet positiviste et de son assimilation des sciences humaines à une science apparaissent lorsque l'onconfronte les méthodes par lesquelles on connaît la nature et les méthodes par lesquelles on connaît l'homme.

Laposition de Dilthey permettra de mettre en valeur les différences irréductibles entre les deux démarches en jeu ici,et il apparaîtra que la démarche des sciences humaines ne peut répondre aux exigences de fiabilité et de vérificationpar l'expérience que pose la science.

Les sciences humaines ne peuvent alors se constituer comme des sciences. La démarche propre aux sciences humaines repose sur la compréhension, non sur l'explication. «Dans les sciences de l'esprit [...] l'ensemble de la vie psychique constitue partout une donnée primitive etfondamentale.

Nous expliquons la nature, nous comprenons la vie psychique.» Dilthey, Idées concernant unepsychologie descriptive et analytique (1894). • Dilthey, avec la distinction entre «expliquer» et «comprendre», essaie de penser une distinction entre: lessciences de la nature (qui tâchent d'écarter le flou interprétatif), et les sciences de l'esprit (qui admettent leurcaractère interprétatif propre, sans perdre pour autant leur statut de science).

Contrairement aux ambitions du xviiesiècle, les sciences de l'esprit (qu'on appellera plus tard les «sciences humaines») doivent s'affranchir du modèlegéométrique pour constituer leur scientificité propre. * Pertinence et limites de l'expression « sciences humaines ». »

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