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Quelle différence faites-vous entre la beauté d'une oeuvre d'art et la beauté de la nature ?

Publié le 24/03/2004

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Mais, l'expérience de la beauté se trouve dans ces deux milieux anthitétiques, dans le domaine du purement naturel et dans celui du purement transformé, s'agit-il cependant d'un même genre d'expérience? Proposition de Plan: 1. La beauté de l'art est dans l'imitation de la nature.           a)        Les arts imitatifs, comme le dessin et la peinture, trouve leur idéal de beauté dans le principe de ressemblance avec des choses naturellement belle. Le peintre voit un beau paysage, une belle femme et tente de reproduire la beauté de ces choses pour laquelle il n'est pour rien. Si l'idéal de la peinture est l'expression d'une chose naturelle dont la beauté est éphémère, alors la beauté de l'oeuvre réside dans la beauté naturelle de la chose à laquelle l'artiste a conféré une permanence. La beauté de l'art est la même chose que la beauté de la nature et réside dans de belles proportions.                      b)        Pour Platon le beau est une idée. La beauté des choses naturelles, des réalités sensibles, un beau corps, un beau visage réside dans la manifestation de l'idée dans ces choses. Elles ne sont que des copies dégradées d'un modèle pur de la beauté.

 
Analyse du sujet:
La beauté est un critère classique de l'art mais on peut se demander si toute oeuvre d'art est nécessairement belle. Et si l'on maintient le critère du beau comme critère classique alors il faut élargir le concept de beau. La beauté d'une chose suscite chez celui qui la perçoit un sentiment d'ordre esthétique. Dire d'une chose qu'elle est belle, c'est émettre un jugement. Que cette chose soit naturelle ou produite par l'homme, il s'agit toujours de susciter chez le spectateur ce genre d'émotion esthétique. L'émotion esthétique que peut susciter le spectacle de la nature réside dans la contemplation de l'ordre naturel, et d'une certaine manière, de l'inclusion de l'homme dans cet ordre. L'homme s'est en effet arracher de la nature, sa contemplation peut lui faire éprouver le sentiment d'un bien retrouvé. Parler de beauté de la nature, c'est en tout cas admettre qu'une autre relation que la transformation intéressée de la nature par l'homme est possible.   Mais, dans la diversité des oeuvres d'art, diversité de genres mais aussi de courants, n'y a-t-il pas plusieurs expériences possibles de la beauté ? La beauté de la nature définit-elle l'archétype de la beauté dont l'art ne doit être et ne peut être qu'une imitation?            Problématisation:       La nature est ce que l'homme n'a pas pas encore transformé, que ce soit pour son utilité ou seulement par goût. De sorte que les choses naturelles, contrairement aux oeuvres d'art, ne font l'objet pas d'une intention esthétique humaine dans leur conception. Mais, l'expérience de la beauté se trouve dans ces deux milieux anthitétiques, dans le domaine du purement naturel et dans celui du purement transformé, s'agit-il cependant d'un même genre d'expérience?



« permanence.

La beauté de l'art est la même chose que la beautéde la nature et réside dans de belles proportions. b) Pour Platon le beau est une idée.

La beautédes choses naturelles, des réalités sensibles, un beau corps, unbeau visage réside dans la manifestation de l'idée dans ceschoses.

Elles ne sont que des copies dégradées d'un modèle purde la beauté.

A ce titre, les arts imitatifs ne sont que des copiesde copies, leur beauté réside toujours dans l'idée de beau en soi,mais ils nous éloignent davantage de cette idée.

Le beau est un,il se trouve dans des belles choses, mais dans un état plus purdans les choses naturelles que dans les oeuvres d'art.

Là encore,le critère de beauté est le même pour les oeuvres d'art et leschose naturelles. La philosophie de l'artcommence avec Platon parune condamnation.

Il fautrenvoyer les poètes horsdes murs de la Cité.Socrate rejette lesdiscours écrits pourprivilégier la parole, et lapeinture n'est tenue quepour une imitationdégradée et inférieured'une réalité par ailleursdéjà imitée des Idées.

Parailleurs, poésie, peinture etmusique ne sont passensées exprimer labeauté.

Si l'art estcondamnable, c'est qu'ilest fondé sur la mimêsis,l'imitation.

Les chosessont, et elles sont cequ'elles sont par l'Idéequ'elles incarnent, qu'elles matérialisent.

L'Idée est l'essence oul'être vrai de chaque chose.

L'artisan fabrique des ustensiles envue d'une Idée, il imite le modèle idéal pour en faire une chose.Pour tout produire de la sorte, il suffirait de promener un miroirtout autour de nous pour restituer l'image exacte des choses.

La"production" artistique se dit poiein : rendre présent.

Le tableauest un miroir, il ne produit pas les choses dans leur être maisdans leur apparence.

L'artisan quant à lui ne produit pas non plusl'être véritable qui est l'Idée, mais un analogon.

Il y a donc troisdegrés à considérer : l'Idée, vraie, naturelle, unique, immuable,parfaite et identique à soi ; les choses ou les objets fabriqués parl'artisan, demiourgos qui incarne l'Idée en de multiples exemplaires; la peinture des choses qui les reproduit dans leur apparence.L'artiste est donc plus éloigné de la vérité que l'artisan.

L'art estune imitation du réel, non pas en ce qu'il est, mais en ce qu'ilapparaît.

Il n'est capable de produire que des simulacres ou desidoles. c) Kant, dans sa critique de la faculté de juger , pense l'unité du jugement esthétique.

Il fait par ailleurs de labeauté naturelle l'archétype de la beauté en art.

L'émotionesthétique y est décrite comme fortuite, elle est celle dupromeneur qui rencontre un beau paysage. d) Ainsi si l'on veut préserver l'unité du concept debeauté, on ne peut faire de différence entre la beauté de l'art etla beauté de la nature, et faire de la nature le modèle de beautépour l'art c'est envisager un certain rapport entre la nature etl'homme; l'homme qui a souvent fait de la nature une créationdivine à la beauté, c'est-à-dire aux justes proportions, à l'ordreinégalable.. »

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