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Quelle égalité peut exiger la justice ?

Publié le 11/02/2004

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justice
        3. L'égalité arithmétique et géométrique.   a)                  Est-il juste de donner à chacun la même chose ? A l'égalité arithmétique, Aristote oppose l'égalité géométrique selon lui plus parfaite et qui consiste à donner à chacun selon son excellence. b)                 Il faut rappeler que pour Aristote, la cité était composée de riches et de pauvres qui avaient tous deux une conception fausse de la justice.  Les riches croient en la justice de l'inégalité et les pauvres en la justice de l'égalité chacun y voyant son avantage. Mais les pauvres, désignés par le même terme que le peuple, demos en grec, fondaient leur justice sur un principe égalitaire entre les hommes. c)                  En réalité une telle conception de la justice reste sujette au doute et ne peut se fonder que sur une inégalité naturelle ou un mythe de l'effort. Juger du mérite de quelqu'un est une chose impossible. Le mérite, par exemple l'acte moral, doit certes être encouragé mais cela justifie t-il une inégalité ?
justice

« découle.

Kant reprend donc à son compte l'équité comme fondement de la justice. d) En se fondant sur l'équité, la justice implique donc une égalité de droits. L'égalité de droit et l'inégalité de fait. La sensible différence entre la justice comme expression de la raison de tout sujet et comme expression d'un corpsconstitué d'égaux prend de l'importance quand on s'intéresse aux conditions de possibilité de l'expression de lajustice.

En effet, et c'est un point crucial, établir la justice sur la seule raison, sur une instance qui a prétention àêtre universelle c'est ne pas voir que la découverte de la justice et son respect tient sur la façon dont les hommesappréhendent ce qui est juste. L'existence d'inégalités peut induire à la formation de deux corps au sein d'une communauté politique, les riches etles pauvres.

Cette distinction est très discutable, mais reste pertinente.

Dans son Second Discours traitant de l'origine de l'inégalité, Rousseau voit dans les sociétés modernes deux factions.

Les riches qui par leur richessepeuvent se soustraire à la loi, et les pauvres qui de par la condition n'ont aucune raison d'obéir.

Autrement dit lanécessité fait loi.

Le pauvre exerce sur le riche « de justes représailles ».

Pourtant, Rousseau ne prend pas partipour les pauvres, ni pour un « égalitarisme » mais pour une égalité suffisante.

Les cités antiques régulaient larichesse de certains de leurs citoyens, la richesse ayant toujours été considérée comme une manière d'être injustesous le silence de la justice. L'égalité de droit qui est le fondement reconnu de la justice, est en contradiction avec l'inégalité réelle.

La justiceexige une relative égalité pour qu'elle puisse émerger, et signifier quelque chose pour le citoyen, pour qu'elle ne seréduise pas à une instance impartiale qui soit tout à fait extérieure au coeur comme à l'esprit des individus. L'extrême inégalité du XIXème, alors que la justice célébrait la fin des privilèges, fait que la justice institutionnelle nepouvait être perçue que comme un instrument de domination.

C'est la critique marxiste des principes égalitairesformels.

La justice ne pouvait être juste, car elle niait la réalité des rapports, même si les lois pouvaient reposer surdes principes d'équité comme le droit de propriété.

Le sentiment d'injustice est par ailleurs la cause de troublessociaux. Faut-il pour autant une égalité absolue pour que la justice règne ? 3.

L'égalité arithmétique et géométrique. a) Est-il juste de donner à chacun la même chose ? A l'égalité arithmétique, Aristote oppose l'égalité géométrique selon lui plus parfaite et qui consiste à donner à chacun selon sonexcellence. b) Il faut rappeler que pour Aristote, la cité était composée de riches et de pauvres qui avaient tous deux une conception fausse de la justice.

Les riches croient en la justice del'inégalité et les pauvres en la justice de l'égalité chacun y voyant son avantage.

Mais lespauvres, désignés par le même terme que le peuple, demos en grec, fondaient leur justice sur un principe égalitaire entre les hommes. c) En réalité une telle conception de la justice reste sujette au doute et ne peut se fonder que sur une inégalité naturelle ou un mythe de l'effort.

Juger du mérite de quelqu'un est une choseimpossible.

Le mérite, par exemple l'acte moral, doit certes être encouragé mais cela justifie t-ilune inégalité ? d) La justice reste fondée sur l'égalité mais pour autant cela ne signifie pas que la justice exige l'égalitarisme.

La justice doit rendre possible la vie en communauté, c'est-à-dire satisfaire lessentiments d'injustices.

Mais le peut-elle si différentes conceptions s'opposent ? Conclusion : La justice exige que les hommes se considèrent égaux, et pour cela qu'il n'y ait pas trop d'inégalités.L'inégalité a par ailleurs besoin d'être justifiée pour être acceptée.

L'inégalité exige la justice.

Mais en réalité, unetelle justification de l'inégalité ne peut reposer sur une vision impartiale de la justice.

Rien ne justifie l'inégalité sinondes considérations pratiques qui sont discutables.

Pour autant, la justice en exigeant l'égalité ne va t-elle pascontre la liberté individuelle, ne franchit-elle pas des limites ? Peut-elle exiger ce que le peuple ne veut pas ? Mais lepeuple existe t-il réellement seulement s'il y a des inégalités ?. »

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