Devoir de Philosophie

Quelle est la source du devoir ?

Publié le 02/02/2004

Extrait du document

Le propre de l'être humain, doué de raison, n'est-il pas en effet la capacité de s'élever à l'absolu et à l'universel, de ne pas être borné par le particulier, d'échapper à son « cher moi 5 » ? La réponse de Kant Le devoir est un impératif rationnel, par lequel l'homme s'élève à l'universel " Il n'y a donc qu'un impératif catégorique et c'est celui-ci : agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. " Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (1785), II. Problématique Le devoir a-t-il un caractère absolu ou est-il relatif à une situation, une époque, une société ? Dois-je suivre des principes immuables ou ma morale doit-elle s'adapter aux circonstances ? Explication Universalité du devoir La morale kantienne a un caractère universel car le devoir (la loi morale) ne concerne pas le contenu de l'action, mais sa forme. Ainsi, je dois examiner si chaque action particulière est universalisable : cette action peut-elle, sans contradiction, valoir pour tous ? Concernant le mensonge par exemple, la question est de savoir si je puis l'ériger en règle ou en maxime universelle, c'est-à-dire vouloir d'un monde peuplé de menteurs. Ne jamais mentir ! Si tel n'est pas le cas, le mensonge doit être absolument condamné et en aucun cas je ne dois mentir - quand bien même il s'agirait de sauver ma vie ou celle de mes proches ! La bonne volonté Le devoir a la forme d'un impératif catégorique (commandement inconditionnel) formulé par la raison (universalisable sans contradiction). Il se distingue des divers impératifs hypothétiques (règles de prudence ou de conduites habiles).

« Le devoir a-t-il un caractère absolu ou est-il relatif à une situation, une époque, une société ? Dois-je suivre des principes immuables ou ma morale doit-elle s'adapter aux circonstances ? Explication Universalité du devoir La morale kantienne a un caractère universel car le devoir (la loi morale) ne concerne pas le contenu de l'action,mais sa forme.

Ainsi, je dois examiner si chaque action particulière est universalisable : cette action peut-elle, sanscontradiction, valoir pour tous ? Concernant le mensonge par exemple, la question est de savoir si je puis l'ériger enrègle ou en maxime universelle, c'est-à-dire vouloir d'un monde peuplé de menteurs. Ne jamais mentir ! Si tel n'est pas le cas, le mensonge doit être absolument condamné et en aucun cas je ne dois mentir — quand bienmême il s'agirait de sauver ma vie ou celle de mes proches ! La bonne volonté Le devoir a la forme d'un impératif catégorique (commandement inconditionnel) formulé par la raison (universalisable sans contradiction).

Il se distingue des divers impératifs hypothétiques (règles de prudence ou de conduites habiles).

La bonne volonté est celle qui se détermine par devoir et non par intérêt. Débat et enjeu Le rigorisme de Kant... Par le caractère formel de l'impératif catégorique, la morale kantienne fonde l'idée d'une universalité du droit au-delàdes différences ethniques, religieuses ou historiques (le devoir vaut pour tous). ...une morale sans dilemme ? Toutefois, le rigorisme kantien (définition stricte du devoir) semble exclure la possibilité du conflit des devoirs ou dudilemme. Puis-je mentir à un meurtrier ? Benjamin Constant s'opposa ainsi à Kant sur la question du mensonge : si un meurtrier me demande où se trouve savictime, c'est peut-être au fond un devoir de mentir.

Il convient en effet de s'intéresser aux conséquences de nos actes et pas seulement à leur principe .

Cela fit dire à Vladimir Jankélévitch que « mentir à un SS, c'est dire la vérité » : c'est dire une vérité plus haute que la simple vérité factuelle, la vérité de mon humanité qui se refuse à livrerune victime au bourreau. Le sentiment moral Kant a voulu éliminer la subjectivité de la conscience morale.

Le devoir n'est universel qu'en étant un impératifrationnel, ne dépendant en aucun cas des particularités individuelles ni d'aucun sentiment personnel : il doit êtreabsolument désintéressé.

Pourtant, nous ne sommes pas devant un cas de conscience comme devant un problèmede logique : la conscience est une affaire de coeur et non pas seulement d'intellect.

Rousseau affirmait que « lesactes de notre conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments 7 ».

Le cas de conscience a en effet un caractère affectif, il relève de l'émotion et pas uniquement du calcul rationnel. « Le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi.

» Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, 1785.« Par respect pour la loi » : une action accomplie en conformité apparente avec le devoir n'est pas nécessairement. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles