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Quelle valeur morale accordez-vous au « carpe diem » (« saisis le moment ») épicurien ?

Publié le 29/08/2004

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morale

Il est absence de douleur pour le corps, absence de trouble pour l'âme. 3)  C'est à l'entendement d'opérer les bons choix et de chasser les opinions fausses. 4)  Il y faut de la prudence, chose plus précieuse que la philosophie elle-même, source de toutes les autres vertus, conditions de la «vie heureuse «.   1)  La thèse d'Epicure est que « le plaisir est la fin de la vie «. Cette définition de la fonction du plaisir est une position qui ne lui est pas personnelle mais qui renvoie plus généralement à la doctrine philosophique de l'épicurisme (« nous «). Quant à la « fin « de la vie, il faut entendre la finalité, à la fois le but et l'objet. Non pas ce qui est lointain, ou ultime, mais qui peut se réaliser dès maintenant, à condition de suivre certaines règles, que prescrit la philosophie. Ce n'est pas dans un au-delà, mais sur terre que nous pouvons trouver la vie heureuse. Quand il s'agit de vie, c'est la vie heureuse qu'il s'agit. Epicure insiste.

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« apparaît immédiatement privé de vie, de sensation, de pensée et de mouvement, alorsque le reste de son corps semble encore à peu près intact et mettra plus de temps àcommencer à se décomposer.

Aussi, la mort se caractérise bien en premier lieu parl'absence de sensation : « Habitue-toi à la pensée que le mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation, et que la mort est absence desensation. » En effet, les sensations que nous avons de notre corps et, à travers lui, des choses dumonde sont la source de toute connaissance, et aussi de tout plaisir et de toutedouleur, donc le vrai lieu de tout bien et de tout mal, puisque le bien réel n'est que leplaisir et le mal la douleur.

Nous pouvons désigner la pensée d' Epicure comme un sensualisme qui fonde toute la vie intérieure sur la sensation.

La mort étant ladisparition des sensations, il ne peut y avoir aucune souffrance dans la mort.

Il ne peutpas y avoir davantage de survie de la conscience, de la pensée individuelle: « Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons, lamort n'est pas là, et lorsque la mort est là, nous n'existons plus.

» Dès lors je peux vivre, agir et profiter de cette vie sans redouter aucune punition post-mortem.

Et je sais que c'est ici et maintenant qu'il me faut être heureux, en cette vie,car je n'en ai aucune autre.

Mon bonheur dans la vie est une affaire sérieuse qui nesouffre aucun délai.

Tel est l'enseignement de la sagesse matérialiste. La modération des désirs. Maintenant que nous avons vu les deux conditions négatives du bonheur, cad lespensées et les craintes qu'il faut éliminer pour pouvoir jouir de la vie, il nous faut encoredéfinir positivement comment atteindre le bonheur.

Un peu de réflexion nous montre qu'ilest absurde de désirer des plaisirs inaccessibles, ou qui ont des conséquencesfâcheuses et se paient de plus grandes souffrances, comme les plaisirs de lagourmandise qui, pratiqués à l'excès, finissent par nous rendre affreusement malades.

Ilconvient donc de modérer ses désirs, d'opérer un tri entre eux.

Mais jusqu'à quel point ?Il faut rejeter tous les désirs qui ne sont pas naturels et aussi ceux qui ne sont pasnécessaires à notre survie, à notre santé ou à notre bonheur.

Mais qu'est-ce qui estnaturel dans les désirs humains ? Et surtout, qu'est-ce qui est absolument nécessaireà notre bonheur ? Epicure ne donne pas de réponse très précise, mais il nous dit qu'il faut savoir se contenter de peu.

Ainsi, celui qui désire des mets raffinés risque fortd'être déçu et malheureux s'il n'a pas toujours les moyens de se les offrir, ou si lecuisinier rate son plat, ou si mille autres ennuis viennent l'en priver.

Avoir des désirs deluxe nous expose à souvent souffrir.

Il faut donc les éliminer.

En revanche, celui qui nedésire que des nourritures « naturelles », un peu de pain par exemple, trouverafacilement à se satisfaire, et peut même en retirer un très vif plaisir s'il a vraiment faimet soif.

En outre, le sage qui ne désire rien de plus pourra tout de même, s'il est invitéà un banquet, jouir de la nourriture succulente.

De tels plaisirs ne sont nullementinterdits, à condition de ne pas les désirer toujours, de ne pas en être dépendant.

Ilfaut donc passer ses désirs au crible de sa raison et éliminer impitoyablement tous ceuxqui ne sont pas naturels et nécessaires, tous ceux qui sont vains, artificiels, superflusou excessifs .

alors nous serons sages et nous atteindrons l'ataraxie, l'état d'absence detrouble de l'âme, cad le bonheur.

En effet, ce sont les angoisses, les passions, les désirsinassouvis qui troublent notre âme, nous font souffrir et nous empêchent d'êtreheureux.

Se délivrer de tout cela, c'est déjà être heureux, de même qu'il faut penserque le plaisir se trouve déjà dans l'absence de souffrance.

Nous voyons qu' Epicure redéfinit le plaisir (et corrélativement le bonheur) à l'encontre de la pensée commune,qui n'aperçoit de plaisir que dans un excitation positive des sens ou de l'esprit.

Nousvoyons aussi quelle est la vraie nature de l'hédonisme d' Epicure et quel monumental contresens a fait la tradition en en faisant « une morale de pourceaux libidineux se vautrant dans la luxure », alors qu'il s'agit avant tout d'une ascèse, d'une maîtrise des désirs, assez semblable à ce que peuvent pratiquer certains religieux, ermites ouascètes, même si c'est dans de tout autres buts. Critique de la sagesse épicurienne.. »

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