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Quelles sont les caractéristiques du vivant ?

Publié le 11/02/2004

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Aurai(en)t pu" signifie que le contraire n'implique pas contradiction. Ceux qui ont survécu sont ceux étaient les mieux adaptés à ce milieu là. Dans un autre milieu, leurs différences individuelles auraient été nuisibles. Ils ne sont pas en soi "les meilleurs". Leur aptitude à survivre est la rencontre hasardeuse d'un milieu et de caractères innés. Telle est la définition du hasard : intersection de deux séries de causes et d'effets indépendantes c'est à dire dont l'intersection n'est pas nécessaire.La théorie de Darwin explique l'évolution à partir du hasard (intersection) et de la nécessité (séries de causes et d'effets) sans recourir aux causes finales. Ainsi l'adaptation n'est pas un but mais un résultat."On peut ( ... ) se demander comment les variétés, que j'ai nommées des espèces naissantes, se transforment plus tard en des espèces bien distinctes, qui, dans les cas les plus nombreux, diffèrent les unes des autres beaucoup plus que ne le font ordinairement les variétés d'une même espèce; comment aussi se forment ces groupes d'espèces qui constituent ce que l'on appelle des genres distincts et qui diffèrent les uns des autres plus que les espèces de chaque genre ne diffèrent entre elles.

« Selon Aristote, il faut distinguer les êtres animés des êtres inanimés, c'est-à-dire ceux qui ont une âme et ceux qui en sont dépourvus.

Aristote nommedonc « âme » le principe vital de tout être vivant, et en distingue troissortes.

L'âme végétative est la seule que possèdent les végétaux : elleassure la nutrition et la reproduction.

À celle-ci s'ajoute, chez les animaux,l'âme sensitive, principe de la sensation.

L'homme est le seul de tous lesvivants à posséder en plus une âme intellective, principe de la pensée.▪ On voit ici que l'âme végétative est de toutes la plus fondamentale : pourAristote vivre, c'est avant tout « se nourrir, croître et dépérir par soi-même».

Cela signifie que le vivant se différencie de l'inerte par une dynamiqueinterne, par une autonomie de fonctionnement qui se manifeste dans unensemble d'activités propres à maintenir la vie de l'individu comme del'espèce. Le biochimiste Jacques Monod pose trois caractéristiques propres au vivant :un être vivant est un individu indivisible formant un tout cohérent, possédantune dynamique interne de fonctionnement et doué d'une autonomie relativepar rapport à un milieu auquel il peut s'adapter.

La première caractéristique detout être vivant, c'est alors la morphogenèse autonome qui se manifeste parexemple dans la cicatrisation : le vivant produit lui-même sa propre forme etest capable de la réparer.Ensuite, tout être vivant possède une invariance reproductive : les systèmes vivants en produisent d'autres quiconservent toutes les caractéristiques de l'espèce.Enfin, tout être vivant est un système où chaque partie existe en vue du tout, et où le tout n'existe que par sesparties : le vivant se caractérise par sa téléonomie, parce que c'est la fonction qui définit l'organe.

On nommeorganisme cette organisation d'organes interdépendants orientée vers une finalité. La connaissance du vivant Introduction La biologie est la science des phénomènes de la vie.

La biologie comprend l'ensemble des sciences de la vie, soit dupoint de vue de leur objet (botanique et zoologie), soit du point de vue des formes et des rapports entre lesorganes (l'anatomie), des fonctions (la physiologie), des gènes et de l'hérédité (la génétique), de l'évolution desespèces (théories de l'évolution).

La connaissance des êtres vivants ne reçut le nom de biologie qu'au début du XIXième avec Lamarck.

Ce n'est qu'à la fin du XVIII ième que cette connaissance connut un essor considérable enraison de l'introduction de la méthode expérimentale.

Elle devient alors une science au sens étroit du terme c'est àdire une science expérimentale.Cependant l'introduction de la méthode utilisée dans les sciences de la matière ne va pas sans poser des difficultésdans la mesure où l'objet à connaître, le vivant, est un être vivant qui, en raison de ses caractéristiques, résiste àl'observation et l'expérimentation.

Comme nous le verrons par la suite, ces difficultés ont pour origine le fait quel'être vivant est un organisme.

Se pose alors un certain nombre de problèmes :L'organisme forme un tout dont les parties semblent subordonnées à une fin : la vie.

Est-il dans ce cas possible deconnaître le vivant à partir de l'application du seul déterminisme mécaniste ne cherchant que les causes efficientes? Ne faut-il pas réintroduire le principe de finalité que les sciences exactes avaient réussi à exclure, cette exclusionétant constitutive de leur scientificité ? La biologie est-elle encore une science si elle est la seule science à recouriraux causes finales ?Ces difficultés que rencontre la connaissance du vivant dans l'application de la méthode expérimentale n'indiquent-elles pas qu'il existe deux ordres hétérogènes de la nature, celui de la vie et celui de la matière ? En d'autrestermes, la vie est-elle réductible aux processus physico-chimiques de la matière ?Ainsi la connaissance scientifique du vivant rencontre des difficultés qui relancent le questionnement métaphysique.Qu'est-ce que la vie ? La vie est-elle ontologiquement distincte de la matière ? Quel est la part du hasard et de lanécessité ? La vie obéit-elle à une fin?I.

Qu'est-ce qu'un être vivant ? L'être vivant est un organisme.

Il n'est pas constitué d'une juxtaposition de parties ajoutées les unes aux autres.Ces parties forment un tout car elles sont interdépendantes (le fonctionnement d'une partie est tributaire de celuides autres) et paraissent toutes participer à une fin commune : le maintien de l'être vivant en vie.

Parce qu'il est unorganisme, l'être vivant est un organisme.

Tout être vivant est un individu au sens où il forme une unité distincte,ne ressemblant exactement à aucune autre, qui ne peut être divisée sans être détruite.

Leibniz au XVII ième avaiténoncé l'existence d'un principe, nommé principe des indiscernables, selon lequel il n'y a pas deux êtres identiquesdans la nature.Qu'est-ce qui différencie les organismes vivants des choses naturelles ou objets fabriqués ? Jacques Monod,généticien, prix Nobel de médecine en 1965, retient dans Le hasard et la nécessité trois critères qui doivent êtreprésents simultanément dans un être pour que celui-ci puisse être qualifié de vivant.Le premier est la téléonomie (du grec télos : fin et nomos : loi).

L'être vivant est toujours un être qui, pris dans sonensemble ou chacune de ses parties, répond à une fonction, donc apparemment à une fin.

Du point de vue del'ensemble, l'être vivant semble "fait pour" se perpétuer.

Se perpétuer lui-même, du moins le temps nécessaire à lareproduction, et perpétuer son espèce.

Du point de vue de chacune des parties, ces dernières semblent "faites. »

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