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A quelles conditions la liberté est-elle un progrès ?

Publié le 09/08/2005

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Car la science réclame toujours plus de concurrence entre les hypothèses et toujours plus de rigueur dans les tests, et les hypothèses en compétition réclament une représentation personnelle, pour ainsi dire : elles ont besoin d'avocats, d'un jury et même d'un public. Cette incarnation personnelle doit être organisée institutionnellement si nous voulons être sûrs qu'elle ait de l'effet. Et il faut dépenser pour ces institutions et les protéger par la loi. Finalement, le progrès dépend dans une large mesure de facteurs politiques, d'institutions politiques qui sauvegardent la liberté de pensée : de la démocratie. Il est de quelque intérêt que ce qu'on appelle couramment l'objectivité scientifique soit fondée dans une certaine mesure sur des institutions sociales. La conception naïve selon laquelle l'objectivité scientifique repose sur une attitude morale ou psychologique du savant individuel, sur sa discipline, son attention, et son indépendance scientifique, engendre en réaction la conception sceptique selon laquelle les savants ne peuvent jamais être objectifs. Dans cette conception, leur manque d'objectivité peut être négligeable dans les sciences naturelles où leurs passions ne sont pas excitées, mais il peut être fatal dans les sciences sociales, où les préjugés sociaux, les penchants de classe et les intérêts personnels sont impliqués. Cette doctrine [...] néglige entièrement le caractère social ou institutionnel de la connaissance scientifique, se fondant encore sur l'idée naïve que l'objectivité dépend de la psychologie du savant individuel. [.

La liberté se présente comme une absence de contrainte, une indépendance de l'homme, une capacité d'agir selon ses propres désirs, sa volonté et de ne pas être limité dans ses actions. Même si Rousseau conçoit l'homme à l'état de nature de nature comme absolument libre on ne peut nier le fait que le concept de la liberté a évolué avec les avancées de l'homme. Ainsi, comment peut on dire que l'homme est plus libre à mesure qu'il progresse? Le progrès, une avancée de la liberté pour qui? La liberté n'est elle pas un don de la nature? L'homme doit-il s'attribuer par lui même sa liberté?

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