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Quelles sont les conséquences du travail sur l'homme ?

Publié le 27/02/2005

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travail
Ainsi, non seulement le travail fait prendre conscience de l'état servile naturel des hommes, mais en plus, leur offre un moyen détourné, d'échapper (au moins en apparence) à cet état : en faisant travailler autrui pour eux. Aujourd'hui, l'on pourrait penser que le schéma se répète, puisque nous employons des machines. Le travail semble donc être libérateur.   II.                Le travail comme libération de l'homme.   Durkheim explique que le travail libère dans la division des tâches qu'il propose. En effet, la division du travail permet à chacun de s'individualisé par la responsabilité d'une tâche particulière qui lui est propre. Dans cette individualisation, la personnalité de l'homme peut s'exprimer et s'épanouir. Non seulement, dans cette forme de travail, l'homme individuel affirme sa personnalité et est heureux, mais en plus il y a un renforcement de la solidarité du tout : chaque partie devenant plus forte et s'épanouissant renforce d'autant le tout. Ainsi le travail libère l'individu et soude le groupe sociétaire.

L’homme travail non pour son plaisir mais pour subvenir à ses besoins. Le temps qu’il consacre à son travail prend une grande partie de son existence : environs quarante ans. C’est pour cette raison qu’il cherche d’abord à savoir quel métier lui plaira vraiment. Il semble que le travail épanouisse l’homme, car cela lui permet d’avoir des responsabilités, donc de se sentir important et comme contribuant à la vie commune en société. Le travail lui permet aussi de découvrir le monde et de s’enrichir intellectuellement. C’est aussi un lieu de rencontre et d’échange avec autrui. Mais alors, si le travail est si bénéfique à l’homme, d’où vient que si on ne l’oblige pas à travailler, il ne le fera surtout pas ? Et comment se fait-il que l’antithèse du travail : le loisir, soit autant rechercher et tant apprécié ? Enfin, le travail aliène-t-il ou libère-t-il l’homme ?

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« morale de la division du travail.

C'est que, par elle, l'individu reprend conscience de son état dedépendance vis-à-vis de la société...

On peut donc dire que dans les sociétés supérieures, le devoir n'estpas d'étendre notre activité en surface, mais de la concentrer et de la spécialiser.

Nous devons bornernotre horizon, choisir une tâche définie et nous y engager tout entier, au lieu de faire de notre être unesorte d'œuvre d'art achevée, complète, qui tire sa valeur d'elle-même et non des services qu'elle rend...Ce n 'est pas sans raison que le sentiment public éprouve un éloignement toujours plus prononcé pour ledilettante et pour ces hommes qui, trop épris d'une culture exclusivement générale, refusent de se laisserprendre tout entiers dans les mailles de l'organisation professionnelle.

» E.

DURKHEIM Durkheim pose les conditions d'une réflexion nouvelle sur le travail.

Il place le terme de moralité et le transforme enun terme plus idéaliste encore, celui de solidarité.

Il ajoute qu'il s'agit d'une condition essentielle.

Le travail est ditl'activité morale fondamentale.Durkheim quitte le terrain de la morale pour analyser une des exigences du monde moderne, la division du travail.

Elleprésente un double avantage : celui de faire réaliser à l'individu son état de dépendance, mais aussi de plaider enfaveur de la spécialisation.

Car la solidarité ne doit pas être un mot creux.

Il faut lui associer une réflexion, uneconcentration et donc une spécialité.Ainsi, l'homme se propose une tâche définie et Durkheim oppose ici deux types de morale qui constituent deux typesde travail.

Hier, la morale se préoccupait surtout de suggérer à chacun de réussir sa propre vie, d'en réaliser unchef-d'œuvre.

Et pour des raisons différentes l'homme se voyait proposé un idéal égoïste.

Or, les temps sontchangés, et à la culture générale de type élitiste succède une culture technique, à base de travail et à volontégénéreuse.L'être humain progresse par la découverte de la nécessité du travail.

Mais cette solidarité un peu conventionnelledébouche sur une question grave : la culture. III. Le travail aliène l'homme . Marx explique que le travail ne peut pas libérer l'homme, car il ne fait paspartie de son essence : il n'est pas naturel pour l'homme de travailler.

Ainsi,lorsqu'il le fait, c'est contraint et forcé : il y est obligé.

Lorsque l'on ne faitpas les choses de son plein gré, l'on n'est pas heureux.

Ainsi l'homme lorsqu'iltravail n'est pas heureux, mais il l'est dans les loisirs qu'il choisit et lorsdesquels il prend du plaisir.

Pour Simondon, le travail aliène l'homme, car leprogrès technique conduit à des machines qui travaillent à la place del'homme.

Ainsi le rapport entre l'homme et la machine s'inverse : ce n'est plusla machine qui est l'outil de l'homme, mais l'homme qui est l'outil technique dela machine.

Le travail dénature l'homme et l'aliène. «Le travail ne produit pas seulement des marchandises; il se produit lui-mêmeet produit l'ouvrier comme une marchandise.» Marx, Manuscrits de 1844. • Le cercle qui lie le travail et la technique peut néanmoins être interprété demanière moins optimiste.

Marx analyse comment la transformation techniquede la nature va de pair avec une transformation de l'homme lui-même en objettechnique.

Dans la société industrielle capitaliste, l'ouvrier n'est pas le maîtredes machines sur lesquelles il travaille: il leur est asservi et la rationalisationde son travail le transforme lui-même en machine.• D'autre part, son travail devient une marchandise comme une autre.

Ainsi, «plus le monde des choses augmenteen valeur, plus le monde des hommes se dévalorise»: l'extrême division et rationalisation du travail et la séparationentre les producteurs et les détenteurs des moyens de production (entre le travail et le capital) déshumanisel'homme et crée une société toujours plus inégalitaire.

Conclusion : Le travail a de nombreuses conséquences sur l'homme : - tout d'abord, il permet à l'homme de prendre conscience de son état naturel d'asservissement à la nécessité. - Puis il le libère en lui permettant d'être responsable de sa tâche propre et d'affirmer dans cet espace qui est le sien sa personnalité et son individualité. - Enfin, le travail aliène l'homme, car il ne lui est pas naturel, donc l'homme l'exerce contraint et forcé, mais aussi par ce que la machine prend le pas sur l'homme qui, sans travail ne peu plus survivre.. »

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