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Quelles furent les répercussions de Mai 1968 sur la société française ?

Publié le 20/11/2011

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A) Les conséquences directes.

 

1)      Les morts

 

On affirme que la police a évité tout mort à Paris, à l'échelle nationale ce ne fut pas le cas, on compte cinq morts directement liés aux événement de mai 68 :  le commissaire de police René Lacroix, qui fut écrasé accidentellement par un camion à Lyon ; Henri Blanchet, ouvrier à l'usine Peugeot de Sochaux-Montbéliard, 49 ans, qui tombe d’un parapet et meurt le crâne fracturé suite à un tir d'une grenade offensive,  un autre gréviste de la même usine de 24 ans, Pierre Beylot, tué de deux balles ;  ou encore le lycéen Gilles Tautin (17 ans), qui se noie dans la Seine après avoir été poursuivi par des CRS aux abords d'une usine ; ainsi que  Philippe Mathérion, 26 ans dont on retrouve le corps au petit matin sur une barricade...

« 2) Les accords de Grenelle Le 25 et le 26 juin les accords de Grenelle sont négociés par le gouvernement avec Georges Pompidou et entre autres un jeune haut fonctionnaire qui sera bientôt connu de tous, Jacques Chirac, les syndicats et des organisations patronales.

Les différents points évoqués prennent en compte une augmentation du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) de 25%, soit 600F par mois, la création d'une section syndicale d'entreprise, qui permet à chaque entreprise l'obtention d'un délégué syndical, et une quatrième semaine de congés payés.

Suite à ces accords la reprise du travail des grévistes s'effectue lors du début de ce mois de juin. Ces accords ne seront refusés par les syndicats le 27 juin et finalement ratifiés le 27 décembre 1968. 3) La dissolution de l'assemblée nationale Le 30 mai 1968 l'Assemblée nationale est dissolue par le général De Gaulle et des élections législatives sont organisées.

Les gaullistes, regroupés dans un parti renommé à cette occasion «Union pour la défense de la République», remportent une victoire écrasante.

Les médias avaient donné une image faussée de la tendance du peuple, qui paraissait être du côté des étudiants et des causes qu'ils défendaient.

La gauche avait finalement donné l'impression de ne rien maitriser les évènements et ne pouvoir apporter une stabilité. 4) Le référendum et la démission Après avoir accepté la proposition de Georges Pompidou de dissolution de l'Assemblée nationale, De Gaulle reste sur son projet de référendum, qui se déroule le 27 avril 1969, il désire changer profondément certains points du Sénat et de décentraliser certains lieux de décisions.

Il promet aux français de quitter son poste s’ils répondent «Non», et c'est ce qu'ils font.

Le non l'emporte à 52,41%, avec 19,87% d'abstention.

Comme prévu le général démissionne et l'annonce très tôt le lendemain avec ce communiqué : «Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République.

Cette décision prend effet aujourd'hui à midi». C) Les effets culturels et sociaux 1) Les français et la politique On constate suite à mai 68 une sorte de dégout et de désaffectation des français pour le monde politique, ou en tout cas pour le militantisme en général, et publique.

La France gardera à l'esprit les réactions et les agissements du gouvernement pendant les évènements de cette période.

Cet effet fut reconnu par François Mitterrand lors du 20ème anniversaire de Mai 68, en 1988.

Suite à cette crise le monde politique sera toujours considéré avec distance par le peuple. 2) Les nouvelles valeurs Les nouvelles valeurs qui apparaissent après mai 68 sont centrées autour de l'autonomie, l'importance de la réalisation personnelle, la créativité, la valorisation de l'individu et donc du refus des règle traditionnelles de la société et la remise en cause de l'autorité et la pluridisciplinarité.

Les idées d'autogestion et de communautarisme construisent de nouvelles règles.. »

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