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Qu'est-ce qui oppose la matière à l'esprit ? (Pistes de réflexion seulement)

Publié le 27/03/2004

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Aussi le philosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et les raisonnements (doute méthodique); il lui donne même un caractère hyperbolique en allant jusqu'à supposer que quelque malin génie voudrait le tromper. Mais le doute permet à la pensée : 1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en prenant conscience de son imperfection (le fait de douter); 2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection suppose la notion du Parfait présente à chaque effort, donc la marque en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine); 3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant de rien savoir de son corps); d'où la dualité entre la substance pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les corps). A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle de l'objet par le sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict. (Toute ma physique, dit Descartes, n'est que géométrie). • Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapport de soi à soi, s'affirme responsable et libre. Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison, conçoit la méthode et pense la loi des corps. • Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? - C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ou vivante. Il ne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé par la connaissance des rapports (grandeur, vitesse, distance.
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« corps).A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle del'objet par le sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict.

(Toute ma physique, dit Descartes,n'est que géométrie).• Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapportde soi à soi, s'affirme responsable et libre.

Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison,conçoit la méthode et pense la loi des corps.• Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? — C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ouvivante.

Il ne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé parla connaissance des rapports (grandeur, vitesse, distance...) qui le situent en fonction des autres.

Et l'oncomprend comment cette idée (qui englobe le monde des vivants par la théorie de l'animal-machine) a permisà la science moderne, de prendre son essor.Mais les deux substances (pensée et étendue), qui sont radicalement distinguées en droit, s'unissent en faitchez l'homme, lequel est à la fois conscience et organisme.

Les passions de l'âme par exemple sont liées auxmouvements du corps.

L'homme doit appliquer là son attention, et connaître ce lien diffus pour agir sur sespropres passions par le contrôle des mouvements corporels.

On voit donc que le problème pratique de laconduite est d'ordre psychologique pour permettre l'action de la volonté.

Et c'est pourquoi toute connaissancedu monde physique se resserre, et tend de la possession de la nature à une sorte de médecine de l'homme, envue de lui assurer la maîtrise de soi, c'est-à-dire le bonheur dans la sagesse. L'esprit n'existe pasLes penseurs matérialistes comme Helvétius, Marx ou, plus près de nous, certains scientifiques nientl'existence de l'esprit et de tout ce qui ne se réduit pas à la matière.

Pour 'eux, la conscience n'est que lerésultat de processus chimiques.

Par ailleurs, ils pensent que l'on peut avoir une connaissance objective de laréalité et que la subjectivité n'intervient pas dans la recherche et la connaissance scientifiques. "La production des idées, des représentations et de la conscience est d'abord directement et intimementmêlée à l'activité matérielle et au commerce matériel des hommes, elle est le langage de la vie réelle." Marx-Engels, L'Idéologie allemande, 1846.Nos idées ne surgissent pas du néant : elles nous sont d'abord transmises par notre milieu, par nos conditionsconcrètes d'existence.

L'idéologie, ou ensemble des idées propres à un individu ou à un groupe, estdéterminée selon Marx et Engels, par leur place et leur rôle dans les rapports économiques.

Ce ne sont passeulement les idées qui engendrent les idées, mais également les forces matérielles dont elles sont latraduction intellectuelle.

En d'autres termes, tout être humain reçoit un certain nombre d'influences quidéterminent en partie son champ de conscience.

Le degré de développement d'une société, ses structuressociales, économiques, influencent le contenu de la conscience de chacun.

Marx conteste l'idée selon laquellec'est l'esprit qui s'impose à la matière.

En fait, il y a une dialectique complexe qui relie l'esprit et la matière etproduit l'histoire. [L'esprit est mêlé à la matière par l'intermédiaire du corps.

Il n'existe pas de sujet autonome au sens kantien.

Du fait que l'esprit dépenddu corps, il y a un rapport d'interdépendance et d'influence réciproque entre l'esprit et la matière, entre la conscience et le monde.]. »

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