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Qu'est-ce qui peut faire du travail un facteur d'exclusion ?

Publié le 27/02/2005

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travail
Georg Wilhelm F. HEGEL La Phénoménologie de l'Esprit(1807) III/ Le travail est une entrave à l'épanouissement de l'individu On peut enfin considérer que sous le terme d'exclusion, on n'entend pas seulement une éventuelle exclusion sociale mais aussi l'exclusion de certaines facultés humaines au profit exclusif d'autres. En effet, il est notoire que le travail, par l'assiduité journalière qu'il suppose, empêche, d'une certaine manière, le développement de toute autre activité qui n'est pas en rapport avec le dit travail. En ce sens, l'individu se retrouve en quelque sorte « prisonnier » de son travail, comme empêché, entravé dans son épanouissement personnel. Cet aspect nietzschéen du travail apparaît comme une limite de celui-ci. « Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction » du travail, je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir , qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême. » Friedrich NIETZSCHE Aurore, livre troisième ;aphorisme 173.

Cette question est problématique: en effet, il semble, à première vue, que le travail, loin d’être un facteur d’exclusion sociale est, au contraire, source d’intégration dans la société.

Dès lors, ce qui semble poser problème, c’est davantage l’absence de travail que le travail lui-même. Sans travail, l’individu se retrouve rapidement confronté à des difficultés (financières mais aussi relationnelles, psychologiques, sociales…) qui le conduisent à une situation de précarité, laquelle, précisément devient source de marginalisation, c’est à dire d’exclusion sociale.

Il faut donc comprendre la question sous un double aspect. Car si l’on s’aperçoit que l’absence de travail pose un certain nombre de problèmes, comment expliquer que le travail en lui-même puisse être également un facteur d’exclusion ?

Peut-être le devient-il lorsqu’il est inégalitaire. Nous pensons évidemment ici au concept marxiste de lutte des classes.

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« cette liberté, ils « s'auto-réalisent ». Intérêt Philosophique : Ce texte pose les grandes thèses de la critique marxiste du libéralisme économique et politique et ouvre laperspective de la société socialiste révolutionnaire.

Derrière les idées que Smith a popularisé sous le nom delibéralisme, Marx voit les bons sentiments et la morale de classe des bourgeois qui n'ont jamais réellement travaillés.Pour lui le libéralisme est la couverture idéologique qui justifie l'exploitation des prolétaires pour le bien être desbourgeois, possesseur de l'outil de travail qui aliène le travailleur, le ravalant au rang d'automate et ne luifournissant que de quoi, pendant son cours repos, « reconstituer sa force de travail ».

Pour lui les prolétairesdoivent prendre conscience de cette exploitation et s'unir pour se réapproprier par la révolution communiste, l'outilde production, et pour tout dire le travail lui-même.

C'est ainsi que la société sera libérée des idéologies de classeset que l'individu pourra enfin être désaliéné, de nouveau maître de lui-même, enfin heureux. II/ Du travail à l'esclavage : une exploitation et, de fait, une exclusion sociale A travers l'étude de la dialectique du maître et de l'esclave de Hegel, on s'aperçoit que le travail suppose unehiérarchie des statuts : en bas de l'échelle se trouve l'esclave qui effectue le travail, et en haut de l'échelle, lemaître qui, en plaçant l'esclave entre lui et la chose, c'est a dire entre l'objet du travail de l'esclave et lui-même, nefait que jouir d'un effort qui n'est pas le sien.Ainsi, on s'aperçoit que le travail peut être source d'inégalité, d'exploitation du travailleur au profit du patron.

Ce quiexclut immanquablement l'esclave qui par définition est privé de droits, de liberté, et, en somme, de toutejouissance et de tout mérite liés au travail qu'il fournit. « Le maître se rapporte médiatement à la chose par l'intermédiaire de l'esclave ; l'esclave, comme conscience de soien général, se comporte négativement à l'égard de la chose et la supprime ; mais elle est en même tempsindépendante pour lui, il ne peut donc par son acte de nier venir à bout de la chose et l'anéantir ; l'esclave latransforme donc seulement par son travail.

Inversement, par cette médiation, le rapport immédiat devient pour lemaître la pure négation de cette même chose ou la jouissance ; ce qui n'est pas exécuté par le désir est exécutépar la jouissance du maître ; en finir avec la chose : l'assouvissement dans la jouissance.

Cela n'est pas exécuté parle désir à cause de l'indépendance de la chose ; mais le maître, qui a interposé l'esclave entre la chose et lui, serelie ainsi seulement à la dépendance de la chose, et purement en jouit.

Il abandonne le côté de l'indépendance dela chose à l'esclave, qui l'élabore.

» Georg Wilhelm F.

HEGEL La Phénoménologie de l'Esprit(1807) III/ Le travail est une entrave à l'épanouissement de l'individu On peut enfin considérer que sous le terme d'exclusion, on n'entend pas seulement une éventuelle exclusion socialemais aussi l'exclusion de certaines facultés humaines au profit exclusif d'autres.En effet, il est notoire que le travail, par l'assiduité journalière qu'il suppose, empêche, d'une certaine manière, ledéveloppement de toute autre activité qui n'est pas en rapport avec le dit travail.

En ce sens, l'individu se retrouveen quelque sorte « prisonnier » de son travail, comme empêché, entravé dans son épanouissement personnel.Cet aspect nietzschéen du travail apparaît comme une limite de celui-ci.. »

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