Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ?
Publié le 01/07/2015
Extrait du document
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Le sujet se présente comme le durcissement d'une opinion répandue, non dans le sens commun, mais dans la philosophie. Car ce sont bien les philosophes, ou plutôt certains philosophes, qui nous invitent à nous
méfier de tout ce qui est « subjectif « : l'opinion, les préjugés, les sensations... bref, tout ce qui appartient à tel individu et à lui seul, et fait obstacle à la découverte du vrai, commun à tous. Le risque à endiguer est celui du relativisme qui consiste, pour chacun, à définir la vérité à partir de ce qui lui apparaît. Pourtant, c'est bien la capacité de l'homme à être un sujet pensant et conscient qui le rend homme et le distingue des bêtes. C'est sa subjectivité qui lui permet, et elle seule, d'accéder à la vérité. Les animaux, eux, n'ont pas de notion du vrai et du faux. On se doute donc d'ores et déjà que ce qui est « subjectif « ne sera pas toujours, « nécessairement « faux. On pourra aussi creuser la piste de l'intersubjectivité, c'est-à-dire se demander si plusieurs subjectivités, travaillant ensemble. ont ou non plus de chances qu'une subjectivité isolée d'arriver au vrai.
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Ce qui provient de la conscience induit-il toujours l'homme en erreur ? Comment peut-on à la fois soutenir que la conscience désigne la condition absolue pour accéder au vrai, et qu'elle pousse l'homme dans l'erreur ? N'y-a-t-il pas, dans « ce qui est subjectif «, les éléments non seulement nécessaires mais aussi suffisants, pour permettre à l'homme de découvrir la vérité ?
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· « L'homme est la mesure de toutes choses « (Platon, Protagoras).
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LA VÉRITÉ
méfier de tout ce qui est« subjectif» : l'opinion, les préjugés, les sensa
tions
...
bref, tout ce qui appartient à tel individu et à lui seul, et fait obs
tacle à la découverte du vrai, commun à tous.
Le risque à endiguer est
celui
du relativisme qui consiste, pour chacun, à définir la vérité à partir
de ce qui lui apparaît.
Pourtant, c'est bien la capacité de l'homme à être
un sujet pensant et conscient qui le rend homme et le distingue des bêtes.
C'est sa subjectivité qui lui permet, et elle seule, d'accéder à la vérité.
Les
animaux, eux, n'ont pas de notion du vrai et du faux.
On se doute donc
d'ores et déjà que ce qui est
« subjectif» ne sera pas toujours, « nécessai
rement» faux.
On pourra aussi creuser la piste de l'intersubjectivité.
c'est-à-dire
se demander si plusieurs subjectivités, travaillant ensemble.
ont ou non plus de chances qu'une subjectivité isolée d'arriver au vrai.
• Problématique
Ce qui provient de la conscience induit-il toujours l'homme en erreur ?
Comment peut-on à la fois soutenir que la conscience désigne la condition
absolue pour accéder au vrai, et qu'elle pousse l'homme dans
l'erreur?
N'y-a-t-il pas, dans « ce qui est subjectif», les éléments non seulement
nécessaires mais aussi suffisants, pour permettre à l'homme de découvrir
la vérité?
• Citation
• «L'homme est la mesure de toutes choses» (Platon, Protagoras).
CORRIGÉ
[Introduction]
Le domaine du subjectif est souvent présenté, en philosophie, comme
ce dont il faut s'émanciper pour accéder à la vérité.
Car les préjugés, opi
nion, sensations
...
bref, tout ce qui appartient à l'individu et à lui seul,
semblent contredire l'idée d'une vérité commune à tous et universelle.
Pourtant, nul autre animal que l'homme ne possède une conscience et
n'est capable de penser, de dire
«je», d'être un «sujet».
La subjectivité
désigne ainsi la condition absolue pour avoir une notion du vrai et du faux
et pour parvenir à la vérité.
Peut-on, en ce cas, soutenir jusqu'au bout que ce qui est subjectif est
« nécessairement » faux ?.
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