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Qu'est ce qui vous parait être, au début de ce nouveau millénaire, la barbarie moderne ?

Publié le 02/03/2005

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Notre millénaire connaît-il une barbarie moderne ? L'existence d'une telle chose est-elle possible dans la modernité ? Admettre cette existence peut-il permettre d'enfin la dépasser ? Proposition de plan.   1.      Quelles sont les barbaries modernes ?   ·         Notre monde est un monde d'échange et de connaissance universelle .Du moins, en théorie. Car en pratique, les hommes vivent encore selon leurs traditions, leurs usages, leurs idéologies et leurs religions. ·         Nous ne pouvons nier la modernité du monde en ce début de millénaire, pour autant, il faut aussi admettre que les actes de barbarie, dont la modernité se devait d'être l'obstacle, se perpétuent.

« « Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage.

» Montaigne, Essais. · Selon Montaigne, la barbarie était l'autre.

Mais notre propre usage ne connaissait pas de barbaries, si ce n'est aux yeux des autres. · La barbarie moderne peut l'être parce qu'elle n'est barbarie des autres mais de n'importe qui, y compris de sa propre culture, de son propre usage pour reprendre Montaigne. · Ce qui nous parait être une barbarie moderne, c'est ce qui touche à la conscience même de toute l'humanité, dans son ensemble, sans exclusion. · La barbarie est moderne parce que nous prenons conscience que chacun d'entre nous y participe. Nous avons cité plus haut les cas avérés d'attaques provenant de personnes que l'on peut qualifier debarbares.

Mais qui est le barbare qui laisse le Sida faire des ravages en Afrique, qui achète leschaussures de tennis fabriquées en Inde par des enfants. 3.

Pouvons-nous penser le dépassement, voir l'abolition de cette barbarie ? · La barbarie moderne est une barbarie que nous pouvons tous en acte ou en puissance, commettre.

Mais c'est aussi une barbarie que nous pouvons tous condamner. · Le barbare qui envahit l'Empire Romain n'a pas le sentiment d'être un Barbare, de faire régresser la civilisation.

Mais nous, issus des Lumières, nous en avons la conscience, du moins a priori. · Le seul fait de pouvoir énumérer les barbaries modernes en incluant celles qui sont commises par ceux qui sont nos concitoyens est une preuve de notre capacité à réduirez la barbarie au néant. · Si la barbarie existe toujours, elle à du moins perdu le report sur l'autre.

Nous en pouvons, civilisés que nous sommes, nier notre participation à certains actes barbares. · Le paradoxe d'une barbarie moderne est alors situé sur ce plan : un usage de moyen moderne pour commettre des actes blâmable tout en étant, dans le même temps, reconnu comme barbare nonparce que c'est un acte qui ne correspond pas à notre usage, mais parce que c'est un actefondamentalement régressif pour l'ensemble de l'humanité. Conclusion. Nous avons pu dire ce qui nous paraissait être des actes de barbarie moderne.

Par cette inspection, nous avonsaussi pu dégager en quoi une barbarie pouvait être qualifiée de moderne : il y a un double sens.

Celui de modernitédes actes eux-mêmes, qui perpétuent ce qui est considéré comme barbare, mais aussi le fait que ces actes ne sontplus ceux des étrangers, mais justes de ceux qui font régresser l'humanité, nous y compris.. »

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