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En quoi la comédie instruit et amuse ?

Publié le 31/03/2005

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« distingue entre trois niveaux de réalité : ce qui est réellement (la forme intelligible) ; le phénomène existant (celuique nous apercevons de manière sensible) ; et le simulacre (la copie artificielle du phénomène existant).

PourPlaton, l'art ne nous apprend rien, car il ne produit que des faux semblants.

Comme nous le lisons dans laRépublique : « L'art de l'imitation est assurément loin du vrai, et apparemment, s'il s'exerce sur toutes choses, c'est parcequ'il ne touche qu'à une petite partie de chacune, et qui n'est qu'un fantôme.

Ainsi le peintre, affirmons-nous,nous peindra un cordonnier, un menuisier, les autres artisans, alors qu'il ne connaît rien à leur art.

Cependant,pour peu qu'il soit bon peintre, s'il peignait un menuisier et le leur montrait de loin, il pourrait tromper au moinsles enfants et les fous, en leur faisant croire que c'est véritablement un menuisier ».

La République, Livre X, 598b. Nous dirons donc que si l'art en général ne nous apprend rien, alors la comédie qui est une forme d'art n'est elle nonplus en aucun cas instructive. b.

La comédie a un effet moralement pervers sur le spectateur Nous défendrons donc la thèse suivante : si la comédie amuse incontestablement, il est néanmoins incontestablequ'elle est incapable d'instruire les hommes.

Telle est la thèse défendue avec véhémence par Rousseau dans saLettre sur les arts et les spectacles .

En effet, d'après Rousseau, le spectacle théâtral est condamnable dans son ensemble, sans distinctions, car il est incapable d'instruire les hommes.

Car la comédie en particulier est cette formed'expression qui incite les spectateurs a rire aux détriments de la morale, a trouver amusants les êtres les plusdignes au demeurant de leur estime.

Tel est le cas dans le Misanthrope de Molière, ou le personnage d'Alceste, qui est un honnête homme, un homme d'honneur, est néanmoins tourne en ridicule par l'auteur de la pièce, qui fait de luiun personnage dont on rie.

Nous dirons donc que la comédie amuse, mais qu'elle n'instruit pas, puisqu'elle prétendsusciter le rire sans considération morale aucune, sinon aux détriments de la morale. II.

Cependant, la comédie instruit et amuse en raison de son pouvoir d'exemple a.

La comédie instruit en donnant l'exemple de vies vécues par d'autres homes Néanmoins, nous reviendrons ici sur la these que nous venons de soutenir.

En effet, il n'est pas si certain que nousle pensions que la comédie est privée de la capacité a instruire les hommes.

Il semble que la conception platonicienne de l'art nous empêche de penser la capacité de l'art en général et de la comédie en particulier à nousapprendre effectivement quelque chose.

Car pour tout un pan de l'histoire de la pensée occidentale, qui commenceavec Horace et se poursuit au moins jusqu'à Charles Perrault, à la fin du dix-septième siècle, l'art apprend bienquelque chose au spectateur, et ce quelque chose est notamment un savoir d'ordre moral.

Dans le cadre de cettepensée, l'art en lui-même n'a pas de valeur éducative, mais il est l'enveloppe plaisante qui permet la transmissiond'un message éducatif.

C'est ainsi que chez Perrault, dans la préface à ses Contes en vers et en prose , nous trouvons cette métaphore alimentaire qui explique sa capacité à délivrer un message éducative, d'autant mieuxassimilé par l'enfant que celui-ci est d'abord plus attentif à l'histoire qui lui est contée : « N'est-il pas louable à des pères et à des mères, lorsque leurs Enfants ne sont pas encore capables de goûter lesvérités solides et dénuées de tous agréments, de les leur faire aimer, et si cela se peut dire, les leur faire avaler,en les enveloppant dans des récits agréables et proportionnés à la faiblesse de leur âge ». Il semble donc que nous pouvons à bon droit affirmer que la comédie instruit le spectateur en même temps qu'ellel'amuse.

La représentation n'est que l'enveloppe agréable d'un spectacle a valeur morale, édifiante, comme c'est parexemple le cas dans le drame bourgeois de Diderot, qui fait l'apologie de valeurs morales telles que la famille, laprobité, le travail… (par exemple, dans son drame intitule Le père de famille ). b.

La comédie amuse en donnant un sentiment d'ubiquité sociale Par ailleurs, nous pouvons dire en un autre sens que la comédie instruit et amuse : parce qu'elle donne un sentimentd'ubiquité sociale, aussi bien pour celui qui la joue que pour le spectateur.

En effet, le comédien se livre a une. »

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