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De quoi dépend la conscience humaine ?

Publié le 27/01/2004

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conscience
En effet, c'est elle qui organise les informations, et en assure l'unité, mais pour cela, il faut qu'elle soit renseignée par autre chose qu'elle-même, d'où la présence nécessaire d'une extériorité : les objets du monde qui nous entoure, mais aussi les pensées et les activités humaines qui viennent nourrir notre conscience. Il y a des choses qui sont perçues par la conscience de manière non sensible, mais intelligible. Ce qui est scientifique par exemple est non perceptible et ne peut être éprouvé. La structure de l'atome est quelque chose que l'on ne pourra jamais percevoir, et pourtant, les scientifiques en ont pris conscience par la recherche théorique et le calcul scientifique. Nous pouvons également prendre conscience  choses abstraites (la justice, la liberté, etc.). On peut en conclure que la conscience peut aussi être renseignée par notre expérience intellectuelle, notre pensée et notre réflexion. C'est pour cela que l'on peut parler de « conscience morale », en tant que réflexion intérieure renseignée par la pensée (de soi-même et d'autrui). III. Le psychisme même La conscience n'est pas une réalité faite une fois pour toutes, mais une activé, un processus, un dynamisme.

La conscience est la relation immédiate (sensation) ou médiate (réflexion) qu'un être est capable d'établir avec le monde ou avec lui-même. Il y a un grand nombre de formes différentes de conscience — et la réponse à la question posée devra tenir compte de cela. La conscience est une fonction d’attention au réel, c’est ce qui nous permet de recevoir dans notre esprit les choses du monde extérieur.  Directement associée à la faculté de pensée, la conscience est ce qui distingue généralement l’homme de l’animal. En effet, la conscience humaine est d’abord la conscience de soi en tant qu’être conscient, tandis que les animaux ne disposent pas de cette réflexivité de la pensée sur eux-mêmes. Est-ce à dire que la conscience humaine est absolument autonome et indépendante de toute extériorité ? Il semble qu’au contraire, la conscience soit l’objet d’influences et de déterminations diverses, qu’il s’agit d’étudier ici.

 

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« 1) La société nous donne des cadres à l'intérieur desquels notre conscience peut se déployer : la langue (quidétermine une bonne part de nos représentations), les lois, les coutumes. Bergson ( Essai sur les données immédiates de la conscience ) souligne que le langage, l'avis des autres, nos influences socioculturelles peuvent modifier laconscience que nous avons des choses sensibles.

Ainsi, on peut se tromper surle caractère d'une sensation éprouvée à cause de ce que l'on nous en a dit : parexemple, trouver un met exquis parce qu'on nous en a persuadé, alors que dansun contexte différent, sans l'avis de personne, nous aurions fait état de safadeur.

Pour Bergson, le langage est donc susceptible de s'interposer entre masensation et ma conscience.

La conscience, ouverte à toute influences, tantsensibles qu'intelligibles, est donc soumise au risque d'être mal informée. 2) La présence d'autrui est indispensable : la conscience d'autrui est inséparablede la conscience de soi : c'est au contact de l'autre que chaque soi se forge.

Enoutre, sans cette dimension — l'autre —, l'aspect moral de la conscience(conscience morale) n'aurait évidemment plus lieu d'être. Si la conscience apparaît à elle-même comme fondement unique, c'est pourjouer un rôle d'unificateur.

En effet, c'est elle qui organise les informations, et enassure l'unité, mais pour cela, il faut qu'elle soit renseignée par autre chosequ'elle-même, d'où la présence nécessaire d'une extériorité : les objets dumonde qui nous entoure, mais aussi les pensées et les activités humaines qui viennent nourrir notre conscience. Il y a des choses qui sont perçues par la conscience de manière non sensible, mais intelligible.

Ce qui estscientifique par exemple est non perceptible et ne peut être éprouvé.

La structure de l'atome est quelque chose quel'on ne pourra jamais percevoir, et pourtant, les scientifiques en ont pris conscience par la recherche théorique et lecalcul scientifique.

Nous pouvons également prendre conscience choses abstraites (la justice, la liberté, etc.).

Onpeut en conclure que la conscience peut aussi être renseignée par notre expérience intellectuelle, notre pensée etnotre réflexion.

C'est pour cela que l'on peut parler de « conscience morale », en tant que réflexion intérieurerenseignée par la pensée (de soi-même et d'autrui). III.

Le psychisme même La conscience n'est pas une réalité faite une fois pour toutes, mais une activé, un processus, un dynamisme.

Noussommes en grande partie ce que nous avons été — cela signifie que notre conscience dépend aussi de ses propresformations antérieures.

Chaque âge, chaque étape de notre existence laisse des sédiments psychiques (souvenirs,désirs refoulés, actes accomplis, projets réalisés ou avortés, etc.) qui constituent le fondement, la fondation mêmedu présent. La conscience est une activité psychique dépendante de la volonté du sujet conscient.

Chaque être humain estpour partie responsable de ce dont il a conscience.

Pour Husserl, avant de percevoir, il faut que la conscience ait une « visée intentionnelle », c'est-à-dire qu'il faut viser quelque chose pourl'atteindre (ex : de même qu'il faut regarder un objet pour le voir).

Pourprendre conscience de quelque chose, il faut donc une intention préalable dela part de la conscience, afin qu'elle se dirige vers l'extérieur et saisisse ceque lui offrent la sensation.

Par conséquent, pour être renseignée, laconscience doit d'abord procéder d'une intentionnalité, c'est-à-dire opérer unlien a priori du sujet à l'objet. En outre, l'expérience nous montre que notre conscience dépend de notrevécu.

Quelqu'un qui a souffert de la maladie possède une conscience plusaigue de la souffrance des personnes malades qu'une personne qui a toujoursété bien portante.

La conscience s'alimente donc au fil de notre vie del'ensemble de nos vécus.

On peut alors penser que plus l'on accumuled'expérience, plus notre conscience s'aiguise et s'épanouie.

Ne dit-on pas queles enfants sont souvent inconscients ? La conscience relève donc d'unapprentissage.

Il y a une formation de la conscience.

Ainsi, il apparaît parexemple que on peut apprendre à prendre conscience de certaines chosesqu'on ne pourrait remarquer si on n'avait pas acquis une certaine sciencedessus.

(Ex : le médecin peut voir une fracture sur une radiographie, qu'unindividu non instruit en médecine ne peut remarquer). Conclusion : La conscience humaine dépend donc de trois séries de conditions : physiques, sociales et psychiques.

Cela nesignifie pas toutefois qu'elle s'y réduise : mais sans elles, elle ne serait tout bonnement pas.. »

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