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En quoi la nature humaine est-elle problématique ?

Publié le 17/12/2004

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Un homme agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l'enfant : le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire en fait une oeuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité. Ce besoin revêt des formes multiples, jusqu'à ce qu'il arrive à cette manière de se manifester soi-même dans les choses extérieures, que l'on trouve dans l'oeuvre artistique. Mais les choses artistiques ne sont pas les seules que l'homme traite ainsi ; il en use pareillement avec lui-même, avec son propre corps, qu'il change volontairement, au lieu de le laisser dans l'état où il se trouve. Là est le motif de toutes les parures, de toutes les élégances, fussent-elles barbares, contraires au goût, enlaidissantes, voire dangereuses. «   Le texte de Hegel invite à opérer une distinction : il n'y a pas de nature humaine au sens d'une essence qui caractériserait tout homme. L'homme en effet doit se constituer comme homme, c'est-à-dire se reconnaître. Pour cela cependant, il imprime à la nature qui lui est extérieure le sceau de son intériorité, c'est-à-dire l'expression de sa propre nature. Il y a donc bien une nature humaine, constituée de penchants, de pulsions, de besoins. La notion de nature humaine ne peut alors caractériser qu'un aspect de l'homme, le fait qu'il ait justement à se constituer.

« simplement d'être un animal, puisqu'il existe des animaux qui ne sont pas des hommes.Il semble bien qu'il faille accepter qu'il n'y ait pas une unique nature humaine, mais une pluralité de natureshumaines.

Cette notion n'est donc pas homogène, ce qui constitue également un trait problématique.

III – Faut-il alors abandonner la notion de nature humaine ? Référence : Hegel « L'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il estpoussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui estdonné immédiatement, dans ce qui s'offre à lui extérieurement.

Il y parvienten changeant les choses extérieures, qu'il marque du sceau de son intérioritéet dans lesquelles il ne retrouve que ses propres déterminations.

Un hommeagit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur soncaractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que parce qu'ily retrouve une forme extérieure de sa propre réalité.

Ce besoin de modifier leschoses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l'enfant :le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui seforment dans l'eau, admire en fait une oeuvre où il bénéficie du spectacle desa propre activité.

Ce besoin revêt des formes multiples, jusqu'à ce qu'il arriveà cette manière de se manifester soi-même dans les choses extérieures, quel'on trouve dans l'oeuvre artistique.

Mais les choses artistiques ne sont pasles seules que l'homme traite ainsi ; il en use pareillement avec lui-même,avec son propre corps, qu'il change volontairement, au lieu de le laisser dansl'état où il se trouve.

Là est le motif de toutes les parures, de toutes lesélégances, fussent-elles barbares, contraires au goût, enlaidissantes, voiredangereuses.

» Le texte de Hegel invite à opérer une distinction : il n'y a pas de nature humaine au sens d'une essence quicaractériserait tout homme.

L'homme en effet doit se constituer comme homme, c'est-à-dire se reconnaître.

Pourcela cependant, il imprime à la nature qui lui est extérieure le sceau de son intériorité, c'est-à-dire l'expression de sapropre nature.

Il y a donc bien une nature humaine, constituée de penchants, de pulsions, de besoins.La notion de nature humaine ne peut alors caractériser qu'un aspect de l'homme, le fait qu'il ait justement à seconstituer.

Elle ne doit donc pas être abandonnée.

Conclusion : La notion de nature humaine nous est apparue problématique, sous deux aspects : premièrement, elle semble êtreauto réfutante.

Elle se nie elle-même.

Deuxièmement, elle semble ne pas pouvoir être homogène.

Elle désignera bienplutôt ce mouvement nécessaire de constitution de l'homme : la nature humaine désigne cette nécessité quel'homme a à se reconnaître.. »

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