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De tout ce que je suis ou je possède, que puis-je considérer comme véritablement à moi ?

Publié le 08/01/2004

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C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison ». FREUD, « Essais de psychanalyse appliquée ».

Il me semble qu'ayant une dignité de fin, je ne puisse appartenir à personne. Mais apparement c'est chose possible, comme nous le montre l'exemple historique de l'esclave appartenant à son maître. Si alors le plus évident des droits de possession (à savoir la possession de soi-même) peut ne pas être, qu'en est il des possessions que je reléguais à une place moins importante? Est-ce qu'il n'y a rien parmi tout ce que je suis ou tout ce que je possède et peux posséder qui ne soit ou ne sera véritablement à moi? Et d'ailleurs, quels critères sont valables pour déterminer ce qui est véritablement à moi? Ne faudra-t'il pas faire des distinctions?

« valeur. Enfin, ma culture et mon éducation sont à moi.

C'est grâce aux autres (pour l'éducation) ou par la naissance (pourla culture) que je suis ce que je suis mais je me suis imbibé de tout cela qui est mien au même titre que n'importequel bien matériel.

Il apparaît ainsi que beaucoup de choses semblent véritablement à moi. Mais l'accent n'est-il pas mis sur « considérer » et peut-on être sûr que je ne suis pas de mauvaise foi et que je saisconsidérer comme véritables biens des choses qui ne peuvent pas être qu'à moi ! Ici à travers l'exemple de laculture, il apparaît qu'une chose peut être à moi et à un autre.

Qu'en est-il alors pour tout ce que je croyais êtrevéritablement à moi? En repensant au sens de « véritablement », il m'apparaît alors que rien n'est véritablement àmoi.

Et ceci est d'abord valable pour, les biens matériels et les valeurs sentimentales.

Ainsi selon Épicure tout dansla nature est fait d'atomes, et les sentiments et les sensations, s'ils sont bien en moi ne sont pas à moivéritablement.

Ce sont simplement des mouvements de matière, des déplacements subtils d'atomes.

Commeconséquence de cela, il nous faut accepter l'idée que les biens matériels ne sont que provisoires et périssables.Également en tant qu'être naturel et provisoirement stable je peux mourir à tout instant Ainsi l'amour ou l'amitié queje porte à un autre (ou réciproquement) s'éteint en même temps que moi.

Alors, si l'amour que m'a porté quelqu'un aété, il ne l'est plus ou peut du moins ne plus l'être".

Dans ce cas rien n'est véritablement à moi au sensd'éternellement à moi.

Car une vérité est aussi ce qui est valable en tout lieu et en tout temps, donc quelque chosed'éternel.

Quant à mes opinions, mes jugements ils sont peut-être partiellement à moi, mais qui dit partiellement nedit pas véritablement.

Ainsi il serait facile de prouver que les valeurs intellectuelles citées plus haut ne sont pasvéritablement à moi.

A travers le règne des idéologies, de fausses idées et opinions circulent et par le pouvoir del'éloquence de certains et le défaut de naïveté d'autres, ce qui semblait être à quelqu'un peut lui avoir été imposé".Et même si quelqu'un évoque l'idée que tout le monde n'est pas sujet au défaut de naïveté, il ne peut pas nier quetout le monde a un inconscient au sein duquel plusieurs forces agissent.

Pour Freud par exemple, l'inconscient avecle sur-moi (interdits sociaux) et le ça (pulsions refoulées) peuvent échapper à ma conscience et donc à ma maîtrise. « Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme, dès que c'estsuffisamment important, parce que ta conscience te l'apprendrait alors.

Etquand tu restes sans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tu admets,avec une parfaite assurance, que cela ne s'y trouve pas.

Tu vas mêmejusqu'à tenir « psychique » pour identique à « conscient », c'est-à-dire connude toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'il doit sans cesse sepasser dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révéler àta conscience.

Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contentedes informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui nedescend pas vers le peuple pour entendre sa voix.

Rentre en toi-mêmeprofondément et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendraspourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de lasexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processuspsychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles etsubordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine,équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propre maison ».FREUD , « Essais de psychanalyse appliquée ». Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous..

Pour le dire brutalement, en ce sens,l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes e toute connaissance de cause, dans la clarté), mais serait agi(c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces le contraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. Empruntons à Freud un exemple simple.

Un président de séance, à l'ouverture dit « Je déclare la séance fermée » au lieu de dire « Je déclare la séance ouverte ».

Personne ne peut se méprendre sur ses sentiments ; il préférerait ne pas être là.

Mais ce désir (ne pas assister au colloque) ne peut s'exprimer directement, car il heurterait lapolitesse, les obligations sociales, professionnelles, morales du sujet.

Notre président subit donc deux forcescontraires : l'une parfaitement en accord avec les obligations conscientes, l'autre qui ne l'est pas et qui ne peuts'exprimer directement, ouvertement.

Il y a donc conflit, au sein du même homme, entre un désir conscient,conforme aux normes morales et un autre désir plus « gênant ».

Or, dans notre exemple, ce second désir, malgré la volonté de politesse du président, parvient à s'exprimer, mais de façon détournée, anodine : on dira que « sa langue a fourché ». Ici, l'exemple est simple dans la mesure où le président a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veut pas êtrelà.

Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-à-dire que j'ignore moi-même ce qui me pousse à dire tel mot plutôt qu'un autre.

Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprète de même, comme le conflit entre deux désirs dont l'un est gênant et peut être ignoré par le sujet.

Il n'y. »

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