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À quoi reconnaît-on une attitude religieuse ?

Publié le 04/02/2004

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La religion ne se résume donc pas qu'à des rituels individuels on peut donc la reconnaître dans des réunions, des rassemblements de fidèles.  Le sacrifice est également une forme étendue du culte à Dieu qui vise à l'honorer par une offrande (homme, animal, nourriture). Ce rituel veut symboliser l'amour mais aussi la crainte des fidèles qui ont ainsi à coeur d'apaiser une éventuelle colère du dieu.   B - Ambiguïté entre la crainte et la confiance   Cette attitude est fondée sur la distinction entre profane et sacré. Le profane n'est défini que par opposition au sacré. Le sacré exprime une puissance relevant d'un ordre supérieur, donnant sa signification à la réalité ordinaire. Cette distinction entre le profane et le sacré se traduit toujours par des comportements rituels. Ceux-ci néanmoins ne supposent pas toujours la reconnaissance d'un être supérieur divinisé inspirant crainte et confiance. Le fétichisme polythéiste en est un exemple. Ainsi, l'attitude religieuse est déterminée par la croyance en cet ordre supérieur.

- On pensera à l'étymologie de « religion « : elle permet de souligner l'aspect collectif du phénomène, dont on peut déduire certaines constantes. - La question implique l'existence d'un fond commun à toutes les religions, quel que soit le détail des croyances. - Éviter de rédiger une copie qui soit un simple plaidoyer pro- ou antireligieux : ce n'est pas ce qu'on vous demande. En particulier, ne pas réduire la religion au seul irrationnel (elle n'est pas la seule dans ce cas). - Ne pas ramener la religion aux seuls rituels : il est essentiel de se demander ce que vise la croyance.

« aujourd'hui encore dans un monde dangereux et les attentats du 11 Septembre ne sont là que pour le confirmer :risques d'attentats, de guerre, d'attaque bactériologique.

A cela s'ajoute encore les difficultés, les souffrancesquotidiennes de la vie : l'amour, l'argent, le travail, la maladie, la mort.La représentation de Dieu (dans le religion catholique est affirmé : avec dieu, vous n'êtes jamais seuls, dieu vousaime et sera toujours avec vous) devient alors pour les fidèles la plus agréable des consolations, la plus heureusedes pensées.

Selon Pascal, « C'est un Dieu qui remplit l'âme de ceux qu'il possède ; c'est un Dieu qui leur fait sentirintérieurement leur misère et sa miséricorde infinie ; qui s'unit au fond de leur âme ; qui la remplit d'humilité, de joie,de confiance, d'amour » (Les Pensées), dont l'avis rejoint celui de Kierkegaard sur ce point (« La croyance en Dieuest une question de confiance, d'amour, de donation de soi, de choix existentiel »).

Dieu est alors une enveloppe d'amour, une voix chaude, rassurante et aimante qui nous exhorte à le suivre : àaimer, soi-même, le prochain, et Dieu.

II - Une attitude religieuse sincère n'est pas observable A - Distinction entre foi et raison Dans un deuxième temps, il faudrait insister sur le sentiment religieux par nature irrationnel.

On peut opposer ici foiet raison, croyance et connaissance.

La certitude engendrée par la connaissance est argumentée, démontrée.

Ellesuppose une attitude objective par rapport au monde.

L'attitude religieuse va donc se caractériser par uncomportement institutionnalisé, fidèle à un ensemble de codes dont la finalité est une relation avec Dieu.

Cetterelation, qui peut se faire de manière collective, est ici observable puisque objective.

Néanmoins, l'ensemble desrites et des comportements religieux visibles sont en théorie préalablement motivés par un sentiment (donc subjectifet non visible) premier : la Foi.

La foi apporte une conviction personnelle, non argumentée.

Elle est un sentimentvécu.

B - Les signes sont particuliers Certes, certains signes liés par exemple à l'émotion peuvent suggérer cette foi.

Ce sentiment qui lie les fidèles àDieu peut être motivé par la crainte, par la peur.

On peut par exemple observé que le taux de conversion en unereligion augmente avec l'âge.

Ainsi, plus de 80% des plus de 60 ans admettaient en 1998 en France la présence d'undieu (avaient une religion), se considérant ainsi comme croyant tandis que moins de la moitié de la par la religioncette même année.

Ce phénomène est en partie mis en lumière par le sociologue Pierre Bourdieu pour qui laprésence proche de la mort (notion de proximité évidemment très relative) pousse ces « personnes âgées » àtrouver une assurance, un refuge dans la religion contre un au-delà, contre une fin mortelle proche dont ils nesavent rien et dont la plupart ont peur.

(« L'Homme est misérable car il est temporel », selon Pascal) La crainte ou encore la fascination que peut nous inspirer la puissance de Dieu peut aussi motiver la foi ou plutôt ycontribuer.

Les hommes sont alors conscients d'être en présence d'une réalité d'un autre ordre, surnaturelle, qui lesdépasse et pour laquelle ils vont donner tout leur être, toute leur âme.

C - Relation invisible entre dieu et l'homme Ainsi, parce que la foi est essentiellement une relation intérieure entre un homme et une divinité, il n'y a pasd'attitude reconnaissable objectivement.

On ne peut par exemple s'assurer d'une sincérité, d'une authenticitéderrière le comportement rituel.L'Homme a besoin d'idéaux, d'une idée de la perfection.

On l'observe tout au long de notre vie.

Par exemple, à l'écoleprimaire, on nous demande de nous conformer à l'image du petit écolier modèle (gentil, silencieux, travailleur,persévérant, attentif), dans notre alimentation, on cherche toujours à définir quelle serait l'alimentation idéale (tantde fer, tant de vitamine, tant de glucide?), de nombreux professeurs vont noter la copie de leur élève en se référantà une copie d'élève type (ou idéale) et en retranchant des points en fonction du nombre d'aspects de la copiedifférents de cette copie de référence, et même les femmes vont juger si un homme « vaut le coup » en fonction deleur propre représentation de l'homme idéal (gentil, attentionné, ou plutôt musclé, ou plutôt mignon).

Si l'hommecherche tout au long de sa vie des idéaux, il semble logique qu'il cherche un modèle transcendant à tous lesmodèles, exprimant la perfection.

La religion, ou la proposition de la perfection, répond à ce besoin.Même si Dieu est présenté comme Bon, Juste (le dieu du soleil devait être honoré pour que l'astre s'élève chaquejour, chez les mayas, les dieux apportent la pluie pour les cultures, une protection contre les mauvais esprits), ilfaut craindre sa colère car elle peut être terrible, susciter la terreur.

C'est cette crainte, l'effroi qu'il peut provoquer,qui renforce ainsi le lien qui pourrait le lier aux fidèles (ne pas se détourner du Dieu car la force de sa colère estinconnu).

Conclusion L'attitude religieuse semble donc ne pouvoir s'évaluer objectivement qu'à travers l'observation d'un ensemble designes extérieurs visibles que constituent les rites, qui résultent de l'institutionnalisation de la religion.

Ces signes nerendent pas compte de la relation invisible qui unit le fidèle à Dieu et l'étude de l'ensemble de ces relations nousconduit à constater que leur diversité est très importante.

En effet, les raisons qui nous amènent à Dieu sontdiverses et variées mais leur observation a conclu que cette relation se fait à travers les sentiments, c'est unehistoire de cœur, de tripes.

Dieu se sent.

La foi est alors la confiance absolue que l'Homme met en Dieu, sans. »

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