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La raison peut-elle déraisonner ?

Publié le 18/01/2004

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La raison s'attache à la vérité tandis que ce qui est raisonnable est ce que l'homme peut admettre sans que son esprit en soit troublé. Si la raison peut déraisonner, cela signifie t il qu'il faut éluder ses principes de bases et la modifier tout en la conservant? I La raison est rationnelle mais pas forcément raisonnable Il faut distinguer le raisonnable et le rationnel car bien qu'ils soient tout deux issus de la raison ils différent dans leur application. Le raisonnable est celui qui refuse les contradictions car ce qui est, est et ne peut être autrement. Le raisonnable est donc la faculté d'organiser les connaissances de façon cohérente. Cependant le rationnel lui ne s'attache qu'aux faits, il ne peut rien modifier même si cela peut paraître contradictoires. Ainsi, raisonner c'est savoir concevoir ce qui ne peut être contradictoire, une vérité qui ne peut admettre son contraire.  J'entends par raison non pas la faculté de raisonner, qui peut être bien et mal employée, mais l'enchaînement des vérités qui ne peut produire que des vérités, et une vérité ne saurait être contraire à une autre. Leibniz L'expérience commune énonce elle-même qu'il y a pour le moins une multitude de choses contradictoires, d'organisations contradictoires, etc., dont la contradiction n'est pas présente simplement dans une réflexion extérieure, mais dans elles-mêmes.

La raison est le pouvoir humain de distinguer le vrai du faux. Elle permet à l’homme de juger de ses connaissances en se détachant du sensible qui peut porter à confusion. En effet, une illusion ne peut être expliquée (comme le bâton cassé dans l’eau) que par une explication rationnelle. La raison se présente donc comme le juge impartial du savoir humain. C’est donc sa fonction de supprimer tout ce qui peut paraître incongru voire contradictoire. Il paraît donc surprenant d’interroger sa fonction qui semble si évidente. Cependant ce qui est raisonnable est il forcément rationnel? Quelle st la véritable distinction? La raison s’attache à la vérité tandis que ce qui est raisonnable est ce que l’homme peut admettre sans que son esprit en soit troublé. Si la raison peut déraisonner, cela signifie t il qu’il faut éluder ses principes de bases et la modifier tout en la conservant?

« III Raison et déraison La raison permet donc d 'examiner les connaissances afin de dégager tout empirisme au nom de la vérité.

La raison vise l'objectif, elle ne prend pas en compte les critères moraux de l'homme, on ne peut ainsi sacrifier unhomme au nom du collectif tel que Kant l'affirme par son impératif catégorique.

La raison peut déraisonner car elleest filtrée par l'homme, il ne lui obéit pas aveuglément, il la guide.

Ainsi, si la raison doit suivre certaines règlesprécises de bases, ces mêmes règles peuvent être détournées par l'homme sans que cela perde son fondementrationnel.

Qui pourrait prétendre que la survie d'un homme est un choix irrationnel? La raison n'est pas unrèglement éternel, elle peut être modifié par l'homme en cela qu'il peut la modifier selon ses principes moraux . NIETZSCHE « Tiré de l'expérience.

— L'absurdité d'une chose n'est pas une raison contre son existence, c'en estplutôt une condition.

» L'inclination que la raison du sujet ne peut pas maîtriser ou n'y parvient qu'avec peine est la passion.

» Kant Vous ne voyez dans mon exposé que la religion naturelle : il est bien étrange qu'il en faille une autre.

Par oùconnaîtrai-je cette nécessité ? De quoi puis-je être coupable en servant Dieu selon les lumières qu'il donne à monesprit et selon les sentiments qu'il inspire à mon coeur ? Quelle pureté de morale, quel dogme utile à l'homme ethonorable à son auteur puis-je tirer d'une doctrine positive, que je ne puisse tirer sans elle du bon usage de mesfacultés ? Montrez-moi ce qu'on peut ajouter, pour la gloire de Dieu, pour le bien de la société, et pour mon propreavantage, aux devoirs de la loi naturelle, et quelle vertu vous ferez naître d'un nouveau culte, qui ne soit pas uneconséquence du mien.

Les plus grandes idées de la Divinité nous viennent par la raison seule.

Voyez le spectacle dela nature, écoutez la voix intérieure.

Dieu n'a-t-il pas tout dit à nos yeux, à notre conscience, à notre jugement ?Qu'est-ce que les hommes nous diront de plus ? Leurs révélations ne font que dégrader Dieu, en lui donnant lespassions humaines.

Loin d'éclaircir les notions du grand Être, je vois que les dogmes particuliers les embrouillent ;que loin de les ennoblir, ils les avilissent ; qu'aux mystères inconcevables qui l'environnent ils ajoutent descontradictions absurdes ; qu'ils rendent l'homme orgueilleux, intolérant, cruel ; qu'au lieu d'établir la paix sur la terre,ils y portent le fer et le feu.

Je me demande à quoi bon tout cela sans savoir me répondre.

Je n'y vois que les crimesdes hommes et les misères du genre humain.

On me dit qu'il fallait une révélation pour apprendre aux hommes lamanière dont Dieu voulait être servi ; on assigne en preuve la diversité des cultes bizarres qu'ils ont institués, et l'onne voit pas que cette diversité même vient de la fantaisie des révélations.

Dès que les peuples se sont avisés defaire parler Dieu, chacun l'a fait parler à sa mode et lui a fait dire ce qu'il a voulu.

Si l'on n'eût écouté que ce queDieu dit au coeur de l'homme, il n'y aurait jamais eu qu'une religion sur la terre.

Il fallait un culte uniforme ; je leveux bien : mais ce point était-il donc si important qu'il fallût tout l'appareil de la puissance divine pour l'établir ? Neconfondons point le cérémonial de la religion avec la religion.

Le culte que Dieu demande est celui du coeur ; etcelui-là, quand il est sincère, est toujours uniforme.

ROUSSEAU SECONDE CORRECTION Le sujet est d'emblée contradictoire — en effet, n'est-il pas contradictoire que la raison puisse déraisonner.

Mais il ya une différence, en effet, entre la raison comprise comme faculté — et parfois même comme essence de l'homme,comme lorsqu'on définit ce dernier, avec Aristote, comme « animal raisonnable » —, et l'activité — le « passage àl'acte » ou la « mise en acte » — de cette même « faculté ».Si l'on admet, en effet, comme le font Kant et Hegel, de rapporter la raison au raisonnement (au lieu de l'identifier,comme Descartes, à la vague notion de « bon sens »)...,Il devient clair que « la » raison déraisonne lorsqu'elle met sa force de raisonnement au service de quelque chose quidépasse l'expérience possible.

Ainsi en va-t-il, selon Kant, en métaphysique où la raison se perd dans des antinomiesirréductibles. D'où le plan suivant: 1) La raison ne peut déraisonner puisqu'elle est le pouvoir infaillible qu'a l'homme de distinguer le vrai du faux(Aristote, Descartes et les preuves de l'existence de Dieu) 2) la raison déraisonne lorsqu'elle s'occupe d'objets métaphysiques. Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée (Descartes). « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée; car chacun pense en être si bien pourvu que ceux mêmequi sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont.

Enquoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent: mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger etdistinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellementégale en tous les hommes; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plusraisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et neconsidérons pas les mêmes choses.

Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquerbien.

Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus; et ceuxqui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin,. »

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