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Est-il raisonnable de se demander si la vie a un sens ?

Publié le 08/03/2004

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Puis cette expérience sensible est unifiée sous les catégories de l 'entendement. La raison, enfin, a pour destination d'unifier toute la connaissance en un système sous des idées, le moi, le monde et Dieu. Ces idées ne sont donc que des formes organisatrices, ou des « principes régulateurs «. Il y a illusion dès lors que la raison nous induit, par son essence même, à prêter à ces idées une valeur objective, et à vouloir faire de la psychologie et de la théologie des sciences à part entière, alors que nous n'avons aucune expérience sensible de ces objets, et ne pouvons en aucune façon en avoir. La dialectique a pour tâche de nous prémunir contre cette apparence trompeuse qui consiste à prêter une valeur objective à ces pures formes de la raison. L'illusion de la psychologie rationnelle (ou paralogisme) consiste à transformer le « je pense «, forme a priori d'unification de mes connaissances, en un être substantiel, à faire du pur sujet de la pensée un objet de la pensée. L'illusion peut alors se développer en une pseudo-science de la nature, de l'origine et de l'immortalité du moi. L'illusion cosmologique objectivise l'idée du monde comme unité suprême de l'expérience externe. L'illusion se révèle à travers les quatre antinomies qui permettent, concernant quatre « propriétés « du monde, de soutenir à la fois la thèse et l'antithèse.
Première antinomie : le monde a un commencement dans le temps et il est limité dans l'espace/ le monde n'a pas de commencement dans le temps et n'est pas limité dans l'espace.
Comme être doué de raison, l'homme se pose forcément la question du sens de son existence. Cette question est fondamentale et fonde l'humanité même de l'homme. Ne pas questionner le sens de son existence, c'est être soit un animal ou un dieu. Mais, La vie est un fait dont il est impossible de rendre compte. La question du sens de la vie outrepasse les limites de la raison. L'existence est faite pour être vécue...
  • I) Il est raisonnable de se demander si la vie a un sens.
a) Le sens de la vie, la question métaphysique par excellence. b) La raison a besoin de savoir. c) Non-sens de la vie et absurdité de l'existence.
  • II) Il n'est pas raisonnable de se demander si la vie a un sens.
a) La vie est un fait indiscutable. b) La vie est irrationnelle. c) La question du sens de la vie n'est pas nécessaire... pour vivre.
.../...

« Une vie dénuée de sens est absurdeUn homme qui n'arrive pas à donner un sens à sa vie, qui éprouve l'absurdité du monde, est envahi par lesentiment du néant.

C'est pourquoi des philosophes comme Kierkegaard ou Camus ont eu un besoin passionnéde donner un sens à leur existence.

Pascal a utilisé toutes les ressources de son intelligence pour démontrerqu'un monde sans Dieu était inhumain. CAMUS : Cet insaisissable sentiment de l'absurdité, peut-être alors pourrons-nous l'atteindre dans les mondes différents mais fraternels, de l'intelligence, de l'art de vivre ou de l'art tout court.

Le climat de l'absurdité estau commencement.

La fin, c'est l'univers absurde et cette attitude d'esprit qui éclaire le monde sous un jour qui lui est propre, pour en faire resplendir le visage privilégié et implacable qu'elle sait lui reconnaître.Toutes les grandes actions et toutes les grandes pensées ont un commencement dérisoire.

Les grandesoeuvres naissent souvent au détour d'une rue ou dans le tambour d'un restaurant.

Ainsi de l'absurdité.

Lemonde absurde plus qu'un autre tire sa noblesse de cette naissance misérable.

Dans certaines situationsrépondre rien à une question sur la nature de ses pensées peut être une feinte chez un homme.

Les êtresaimés le savent bien.

Mais si cette réponse est sincère, si elle figure ce singulier état d'âme où le vide devientéloquent, où la chaîne des gestes quotidiens est rompue, où le coeur cherche en vain le maillon qui la renoue,elle est alors comme le premier signe de l'absurdité.Il arrive que les décors s'écroulent.

Lever, tramway, quatre heures de bureau ou d'usine, repas, tramway,quatre heures de travail, repas, sommeil et lundi mardi mercredi jeudi vendredi et samedi sur le même rythme,cette route se suit aisément la plupart du temps.

Un jour seulement, le pourquoi s'élève et tout commencedans cette lassitude teintée d'étonnement.

« Commence ceci est important.

La lassitude est à la fin desactes d'une vie machinale, mais elle inaugure en même temps le mouvement de la conscience.

Elle l'éveille etelle provoque la suite.

La suite, c'est le retour inconscient dans la chaîne, ou c'est l'éveil définitif.

Au bout del'éveil vient, avec le temps, la conséquence : suicide ou rétablissement.

[...]De même et pour tous les jours d'une vie sans éclat, le temps nous porte.

Mais un moment vient toujours où ilfaut le porter.

Nous vivons sur l'avenir : « demain plus tard « quand tuauras une situation avec l'âge tu comprendras Ces inconséquences sont admirables, car enfin il s'agit demourir.

Un jour vient pourtant et l'homme constate ou dit qu'il a trente ans.

Il affirme ainsi sa jeunesse.

Maisdu même coup, il se situe par rapport au temps.

Il y prend sa place.

Il reconnaît qu'il est à un certain momentd'une courbe qu'il confesse devoir parcourir.

Il appartient au temps et, à cette horreur qui le saisit, il yreconnaît son pire ennemi.

Demain, il souhaitait demain, quand tout lui-même aurait dû s'y refuser.

Cetterévolte de la chair, c'est l'absurde. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Quel est l'état d'esprit grâce auquel le problème du sens de l'existence se trouve posé ?2 Peut-on échapper à la question du sens de l'existence ?3 Que retirons-nous d'une méditation de l'absurde ? Réponses: 1 - Par le sentiment de l'absurde.

C'est par le biais de cette expérience que l'existence se trouve confrontéeau sens, à travers l'absence de ce sens : le néant.2 - Oui, et c'est même ce que l'on fait le plus souvent, en se laissant entraîner par un temps rythmé par lesoccupations machinales.3 - La possibilité de vivre autrement le monde ou de voir s'ouvrir un monde nouveau.

Cette conscience del'absurde est souvent l'origine des grandes idées ou des grandes oeuvres. [La vie est un fait.

On peut savoir comment vivre, mais paspourquoi l'on vit.

C'est une question métaphysique à laquellela raison ne peut pas répondre.

Du point de vue pratique,il n'est pas nécessaire de se demander si la vie a un sens.] La vie est un faitPour Wittgenstein, il n'est pas raisonnable de se demander si la vie a un sens parce qu'on ne peut pasrépondre à une telle question.

La vie est un fait.

Tout ce à quoi la raison peut prétendre, c'est de décrire cefait.

Quant à savoir pourquoi ce fait est, cela est inexplicable.

C'est ce qu'il appelle l'«élément mystique»: «Cequi est mystique, ce n'est pas comment le monde est, mais le fait qu'il est» (Tractatus logico-philosophicus). «Tout» n'a pas nécessairement de sens. »

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