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La réalité est-elle logique?

Publié le 24/03/2005

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Dès lors, même s'il semble absurde de vouloir définir la réalité, elle est toujours là et le philosophe a à la comprendre comme elle lui apparaît.     II. Rationalisme et Empirisme.   -          Le rationalisme (cf. Descartes, Spinoza, Leibniz) : principal courant du 17e siècle, ses représentants posent la possibilité de connaître la structure de la réalité à partir de purs principes de la pensée. L'ordre logique du monde rend possible sa connaissance déductive. Les mathématiques furent le modèle d'une méthode imparable pour déduire la logique des choses à partir de quelques axiomes sûrs. Alors que chez Spinoza, la réalité à pour principe unique la substance (Dieu) qui s'exprime partout en modes et en attributs, Descartes pose deux types de réalité, la substance pensante et la substance étendue. La première est réalité libre contenant les idées innées, idées infiniment vraie puisqu'elles ont été placées en l'homme par Dieu. La seconde concerne la nature étendue, rationnelle puisque quantifiable et mathématisable.

La réalité, communément définie comme « ce qui est «, ou « ce qui est réel « (et non imaginaire), désigne ainsi tout fait observable par les sens, tous les phénomènes (physique, organique, chimique etc.) et l’ensemble des choses qui structurent le monde. La philosophie est elle-même née d’une réflexion sur la réalité, puisque l’homme, soucieux de saisir le sens des phénomènes qui se présentaient à lui, et décidé à porter moins de crédit aux mythes dont les explications pouvaient s’avérer pour le moins douteuses, s’employait à déterminer les lois rendant possibles tel type de phénomène, lois découlant du constat d’une certaine régularité à l’œuvre dans la nature.      L’homme s’évertua alors à définir la structure du réel, ce qui la rend intelligible, c’est-à-dire compréhensible pour une conscience humaine. Et dès l’Antiquité, les philosophes donnèrent à cet agencement harmonieux qu’est la nature le terme de « Logos «. C’est de là que provient le logique proprement dit, puisqu’il doit être le reflet de la raison à l’œuvre dans la connaissance des principes. Mais un débat capital s’est élevé dans l’histoire de la philosophie, puisque les avis divergeaient sur ce qui pouvait permettre de comprendre le réel, sur le véritable lieu de sa logicité : c’est le débat entre rationalisme et empirisme. Pour le premier, l’homme peut connaître la structure de la réalité à partir de la seule pensée et de ses principes (Descartes, Spinoza, Leibniz) ; pour le second, le fondement de la connaissance se trouve dans l’expérience sensible (Locke, Hume etc.). Peut-on ainsi dépasser cette alternative et montrer que la réalité n’est logique qu’au regard d’un rapport sujet/objet où aucun des termes n’est lésé ?

« imparable pour déduire la logique des choses à partir de quelques axiomes sûrs.

Alors que chez Spinoza, la réalité à pour principe unique la substance (Dieu) qui s'exprime partout enmodes et en attributs, Descartes pose deux types de réalité, lasubstance pensante et la substance étendue.

La première est réalité librecontenant les idées innées, idées infiniment vraie puisqu'elles ont étéplacées en l'homme par Dieu.

La seconde concerne la nature étendue,rationnelle puisque quantifiable et mathématisable.

Seul l'entendementest garant de la vérité, car seul ce qui est clair et évident peut êtrevrai : seul ce qui est saisi logiquement et rationnellement peut être vrai. - L'empirisme (cf.

Hobbes, Locke, Berkeley, Hume) : pensée d'abord anglo-saxonne, ses représentants affirment que le fondement de laconnaissance se trouve dans l'expérience sensible.

La réalité ne se bornequ'aux objets singuliers et aux phénomènes, évitant ainsi de parler d'uneréalité de l'esprit comme chez Descartes.

Par exemple Locke combattrales idées innées cartésiennes et montrera que l'entendement est à lanaissance « tabula rasa » (feuille vierge) sur laquelle viendront ensuite seposer des représentations.

C'est dans son Essai sur l'entendement humain que l'empiriste présente le savoir comme ce qui découle de la perception : « Tout ce que l'esprit perçoit en soi ou ce qui est objetimmédiat de la perception, de la pensée ou de l'entendement, je l'appelleidée ».

L'expérience est au fondement de toute idée sur la réalité, mais la connaissance ne peut embrasser tous les rapports qu'entretiennent les choses dans le monde, et les idées entreelles (livre 4 des Essais ).

La connaissance est toujours limitée par l'expérience, et c'est cela que Kant démontrera ensuite, et particulièrement dans sa Critique de la raison pure .

III.

La logique dialectique : - Réalité et illusion : Platon présente bien dans sa fameuse allégorie de la caverne ( République , livre VII) l'illusion des hommes sur la réalité.

Des prisonnier sont enchaînés en un lieu où du monde ils ne voient que desombres projetées par un feu allumé derrière eux.

Et ils n'ont de la réalité qu'ils observent qu'une image tronquée.Cette allégorie aide à montrer que l'ordre de l'opinion et des idées fausses sont ce qui structurent la pensée deshommes.

Il faut savoir s'élever aux Idées (archétypes de la réalité), entités supra sensibles, pour comprendreque le monde d'ici-bas n'est qu'une copie de la perfection, de l'original.

Sans les Idées, pas de monde sensible !Ainsi, l'amour (l'Eros) éveillera en l'homme le désir de s'adonner à la contemplation des Idées ( Le Banquet ).

La beauté sera la médiation permettant de passer du monde sensible au monde intelligible (des Idées).

Ainsi laconnaissance doit être le terme d'un procès dialectique ascendant (sensible – amour – intelligible). - Union du réel et du rationnel : Hegel dira que « ce qui est réel est rationnel et ce qui est rationnel est réel » (préface Principes de la philosophie du droit ).

Avec Hegel, il y a bien une rationalité immanente à la réalité.

Mais on ne peut vouloir prétendre saisir la logique du monde en pensant un Dieu ou un absoluquelconque hors du monde sensible.

Car pour Hegel, la raison est à l'oeuvre sur tous les plans de la vie, du réel.Et ce réel n'est pas fixe, il est en perpétuelle transformation, puisque que c'est l'Esprit qui dans son autodéploiement dialectique et rationnel permet d'assigner un sens aux choses.

Le sujet et l'objet doivent s'unir pourune connaissance véritable (dépassement de l'empirisme et du rationalisme).

La dialectique est au principe detoute chose, dans l'ordre de la pensée et dans celui de l'être.

Elle seule permet de penser la réalité commelogique de l'absolu toujours en acte. Conclusion Penser le réel, c'est donc tenter d'y déceler sa logique, comme le font les philosophes depuis toujours.

Il y a unbesoin en l'homme d'interroger, de comprendre, de ramener à des concepts (de la pensée) la pluralité desphénomènes, la dynamique infinie des choses.

Mais ce besoin, qu'en est-il ? Peut-on tirer son origine d'un Êtresuprême, ou du seul entendement humain ? Le doute s'instaure quant aux prétentions diverses des philosophes,sans condamner pour autant leurs exploits théoriques.

On peut alors ramener la réalité à une expérience absolumentsubjective, et n'en donner que des interprétations (Nietzsche) ; enfin, comme ces interprétations sont toujoursissues d'un sujet pensant, et qu'elles sont communicables à l'autre, on peut persister à dire que tout discours sur laréalité, quelque soit sa tendance, est fondamentalement logique.. »

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