Devoir de Philosophie

La réalité du temps se réduit-elle au présent ?

Publié le 27/03/2004

Extrait du document

temps

Sans être le but de la vie, ni même nécessairement sa fin, la mort ne se laisse pas éluder, pourtant elle est ce qui doit absolument être pris en considération. Les religions proposent souvent un au-delà de la mort, une autre vie. La mort serait un nouveau début. Est-ce seulement une façon de nier la mort ? Le souvenir en est-il une autre ? Au-delà des questions de foi, comment comprendre d'où naît ce désir d'immortalité ? Peut-on éviter les dissensions et les conflits entre les différents types d'explications de ce qui reste avant tout un mystère ? A moins de porter une confiance aveugle à la science, pour qui le corps explique tout. Pour l'homme l'existence ne peut se réduire au simple cycle biologique : alternance de la vie et de la mort, de la veille et du sommeil, de la faim et de la réplétion, etc. Il ne veut pas d'une existence vouée à la répétition ; l'existence ne se résume pas à la vie.

Des trois moments du temps (passé, présent, futur), seul le présent a quelque consistance pour nous. Le présent est l'élément de la vie ; par lui je fais l'expérience du temps. Pourtant, par définition, le présent ne dure pas : le désir que j'éprouve au présent porte sur l'avenir qui n'est pas. Le présent me trompe-t-il sur la nature du temps ? Le temps ne se ramène pas à la succession de ses trois moments. Le temps est plutôt l'essence de l'être : il est l'être comme devenir. Ou mieux, il faut dire que le devenir est F "être" lui-même. Seul le devenir est : il n'y a que passage de ce qui est à ce qui n'est pas. Le présent lui-même n'est rien, il n'y a que passage du passé au futur. Cela permet de comprendre la vérité du temps, qui est la mort. Le temps est l'élément des créatures finies. Si le présent de la vie a du prix pour nous, c'est justement, que la vie est durée finie.

Liens utiles