Que recherche-t-on dans le désir ?

« «conatus» : effort par lequel «chaque chose, pour autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être» = se conserver et accroître sa puissance.

Caractérise les êtres vivants : chez l'homme, se manifeste par le désir, l'appétit et la volonté.

Hommeest par nature un être désirant ; désir = essence de l'homme, c'est à dire que ça fait partie de sa nature, spécifiquement humain.

Effort (conatus) appelé volonté lorsqu'il se rapporte à l'âme, appétit lorsqu'il se rapporte à l'âme te au corps et désir lorsqu'il ya cs de l'appétit.

Désir = 1er chez l'homme : «nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous nous efforçons vers elle, la voulons, appétons et désirons» . ê Valeur de la chose que l'on vise donnée non pas par le jugement mais par le désir lui-même.

Les croient que leurs appétits =effets de la représentation, d'un jugement, croient désirer une chose car ils la jugent bonne ; imaginons que qu'1 jugement libreest à l'origine de la détermination de nos desseins.

En réalité, c'est notre tendance, issue de nos dispositions internes, qui nousdéterminent vers cette chose.

Les choses ne sont pas bonnes en soi mais relativement à nos choix et tendances.

C'est le désirqui détermine le désirable, = source de valeur.

Causes du désir = inconscientes.î Jusqu'à présent, nous avons considéré le désir comme l'expression d'1 manque nous portant vers des objets dont lapossession est censée venir combler ce manque et accroître la puissance que l'on exerce sur le monde ; mais est-on vraimentheureux quand on a réalisé un désir ? Non car sitôt un désir satisfait, il se porte sur un autre objet et ce à l'infini, le désirrenaissant tjs de ses cendres.

II] Le désir est désir d'absolu, de perfection 1) Le paradoxe du désir ê Rousseau : «On jouit moins de ce qu'on obtient de ce qu'on espère» : on éprouve + de plaisir à imaginer l'objet convoité que de sa présence effective : ce n'est pas l'assouvissement du désir qui nous procurerait la + gde satisfaction mais l'attente,l'espoir, l'état de tension qui nous porte vers l'objet, c'est à dire le désir lui-même.

R : désir = source de bonheur + insiste surle rôle de l'imagination.

9 «L'homme avide et borné» : avide = qui désire immodérément et borné = limité, puissance limitée: son désir est illimité mais ses moyens sont limités : met l'accent sur la disproportion entre les 2.

9 «on est heureux qu'avant d'être heureux» : paradoxal.

«force consolante» = représentation : il se plaît à idéaliser l'objet du désir, il plie l'objet à ses fantasmes.

Mais assouvissement = source de désillusion.

Le monde des représentations est + riche, +beau que la réalité : illusion rend heureux.

9 opposition entre condition humaine et celle de «l'Etre existant par lui-même» , Dieu.

Homme : puissance et entendement (=faculté de comprendre) limités ; Dieu caractérisé par l'infini.

Ê on retire + de plaisir quand on désire que quand on possède ê En voulant satisfaire tous ses désirs, on rentre dans la spirale de l'infini : toujours 1 impression de manque car le désir en soijamais assouvi.

=> on désire l'impossible.

Mais l'homme cherche à combler 1 manque + radical que celui lié aux biens.

désirdu fini et du limité = inconsciemment désir de l'infini et de l'illimité.

2) Le désir est l'expression d'un manque d'être (= ontologique) ê Désir amoureux ; analyse du MYTHE (: récit imaginaire sur les origines, = façon d'expliquer la condition humaine) d'Aristophane ( Le Banquet Platon).

Description anthropologique du vécu amoureux qui se fonde sur une origine mythique de l'homme.

A l'origine : 3 espèces d'homme : féminine, masculine, et androgyne.

Ils étaient de forme sphérique (le cerclereprésente la perfection chez les grecs), forts et vigoureux, des êtres complets et pleins de vitalité, plénitude, complétude.Ayant voulu = les Dieux, Zeus leur inflige un châtiment pour les affaiblir : les coupe en 2.

Chacun a perdu sa moitié, d'où lemanque.

Depuis lors, les hommes connaissent le désir et cherchent désespérément leur moitié.

Désir = nostalgie d'uneplénitude perdue et traduit l'aspiration à retrouver une perfection originelle.

Le désir relève de la misère de l'homme en proie aumanque et montre que chacun est séparé de lui-même et ne parvient pas à constituer 1 totalité autonome.

(suite : Zeus pris depitié invente l'amour et chaque sujet cherche sa moitié et veut être reconnu par elle : «L'amour recompose l'antique nature, s'efforce de fondre 2 êtres en 1 seul et de guérir la nature humaine» .

Mais la complétude originelle ne sera jamais retrouvée car on n'aura jamais 1 seul être.ê Lacan, psychanalyste : toujours un décalage dans l'amour entre la demande et la satisfaction : fusion impossible et le manquedemeure.

Ê désir = désir de plénitude, de complétude, de perfection ; le manque se trouve au niveau de l'être, c'est à dire de notrenature.

= manque ONTOLOGIQUE : lié à la nature, à l'essence même de la chose. 3) Le désir d'éternité ê Dom Juan, une fois qu'il a séduit une femme, en courtise une autre et ainsi de suite, sans se fixer.

=figure même du séducteur.A travers ces femmes, c'est la totalité du genre féminin qu'il veut conquérir.

Il les aime toutes, ce qui revient à n'en aimeraucune.

Aucune n'est véritablement l'objet de son désir car ses appétits se succèdent.

Il en vient même à souhaiter «qu'il y eu d'autres mondes pour y pouvoir étendre ses conquêtes amoureuses» .. »