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La recherche de la vérité en question

Publié le 16/03/2004

Extrait du document

question

Ce dernier n'est peut-être qu'une apparence à laquelle il ne faut pas s'arrêter. Bref, une quête de la vérité quelque peu rigoureuse exige toujours d'aller au-delà des apparences. Car tels sont les deux sens du mot « apparence « : les choses qui nous apparaissent (qui apparaissent à nos sens) ne sont peut-être que des images, éloignées et trompeuses, de la vérité véritable. La recherche de la vérité est ainsi difficile car elle prescrit à l'intelligence une méthode, c'est-à-dire une discipline. Elle installe donc l'esprit dans l'effort en lui imposant de modifier ses habitudes intellectuelles, en mobilisant l'esprit critique et en traquant ce « vraisemblable «, dont on se satisfait trop souvent à bon compte, justement parce qu'il ressemble au vrai, alors qu'il n'est peut-être qu'un préjugé, une idée trop vite pensée, mal analysée : une opinion

* La recherche de la vérité commence alors par une activité véritablement destructrice : la remise en cause des opinions qui nous servent ordinairement, mais mal, de vérités.Les démarches de Platon et de Descartes sont ici exemplaires.Platon commence, dans ses Dialogues, par mettre en scène l' « ironie « de son maître Socrate, c'est-à-dire par faire voler en éclat le « bon sens «, l'« évidence commune «, l'opinion que chacun s'empresse de donner en réponse aux questions, empêchant par là-même le questionnement véritable de se produire, avec ses incertitudes, ses embarras, ses hésitations, qui sont pourtant le moteur véritable de la recherche de la vérité.Descartes, lui, commence par mettre systématiquement en doute tout ce qu'il a « reçu pour vrai «, afin d'établir « quelque chose de ferme et de constant dans les sciences « (Méditations métaphysiques, I). Ce doute rigoureux, qui traite le vraisemblable comme le faux, ou veut voir sa vérité formellement établie, est ainsi méthodique, conçu pour mettre en évidence l'indubitable : « rejeter la terre mouvante et le sable [les opinions incertaines] pour trouver le roc et l'argile [la vérité certaine] « (Discours de la méthode, IIIe partie).

Vérité du latin "veritas". Ce ne sont pas les choses qui sont vraies mais les représentations, les jugements que nous formons sur elles. La recherche de la vérité suppose tout un travail de la raison pour élaborer des procédures d'investigation et de vérification. Alors qu'une certaine tradition philosophique inspirée du platonisme suppose l'existence d'une vérité de l'être, la modernité scientifique se contente de rechercher des vérités approchées, susceptibles d'être remises en question par toute nouvelle découverte.

question

« modéré.

Celui-ci ne demanderait pas de suspendre le jugement, et n'empêcherait ni d'agir, ni même de croire, maisvoudrait seulement montrer que ce que nous prenons pour nos certitudes les plus éprouvées se révèle bien fragilelorsque nous nous efforçons de le fonder.Ce scepticisme-là pourrait alors présenter l'intérêt d'éviter à la raison de se croire toute puissante, de la prévenircontre un excès d'orgueil.

Mais il faut peut-être la prévenir aussi contre un excès d'humilité.

Pascal écrit que « nous avons une impuissance de prouver, invincible à tout le dogmatisme ; nousavons une idée de la vérité, invincible à tout le pyrrhonisme » (Pensée, n°395).

Est-ce à dire que nous pourrions découvrir la vérité par d'autres voiesque la logique, le raisonnement ou l'expérimentation ? Certains parlent d«. »

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