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Rechercher le bonheur n'est ce pas se condamner à ne pas le trouver ?

Publié le 27/02/2005

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La mesure de notre bonheur, comme de notre souffrance, est déterminée en permanence subjectivement, et non par des changements extérieurs. L'homme peut donc chercher non pas le bonheur à l'extérieur, mais effectuer un travail sur soi-même, pour mieux se connaître et de comprendre ce qui est mauvais pour nous et ce qui ne l'est pas.    

III La quête du bonheur est dans le bonheur de la quête "le bonheur n'est pas un total de désirs élémentaires saturés ; car il n'existe pas d'actes qui rendent heureux. Il y a seulement des signes et des promesses de bonheur ; mais ces signes sont moins des satisfactions qui saturent des désirs limités, que des événements, des rencontres qui ouvrent des perspectives illimitées, comme par dégagement d'horizon." (P. Ricoeur : A l'école de la phénoménologie , p. 257-258). Le bonheur n'est ni un plaisir ni une somme de plaisirs, mais une visée, une espérance, une promesse. "on jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux." Rousseau     Ainsi recherche le bonheur alors que l'on ne peut savoir en quoi il consiste, cela revient à remplir éternellement le tonneau percé des Danaïdes.

 « La morale n’est pas, à proprement parler, une doctrine qui nous apprenne à nous rendre heureux, mais seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. « affirmait Kant dans sa Critique de la raison pratique. La morale était selon lui la voie qui pouvait nous guider vers le bonheur, sans pour autant nous le garantir. Or, si Kant propose cette option, n’est-ce pas parce qu’il faisait le constat que tous les hommes sans exception recherchent le bonheur ? Dès lors, la question posée ici paraît quelque peu surprenante. Si rechercher le bonheur est synonyme de ne jamais l’atteindre, alors tous les hommes seraient condamnés au malheur. Nous devons donc revenir sur les termes du sujet. Le verbe « re-chercher « invite littéralement à penser que nous cherchons un bonheur que nous avions auparavant, et que nous aurions perdu.  Ainsi, les récits religieux monothéistes nous racontent-ils qu’à l’origine l’homme était heureux, et que son désir de connaissance lui fit perdre ce bonheur divin. Le même désir qui nous porterait à re-trouver le bonheur nous amènerait à ne pas le trouver. Pourtant, ne faut-il pas chercher quelque chose pour espérer le trouver ? Nous devons ainsi insister sur la nécessité d’une recherche dans le but d’obtenir le bonheur, puis nous demander si celui qui cherche le bonheur n’est pas nécessairement celui qui ne l’a pas.  

  • I/ Tous les hommes recherchent le bonheur.

 

  • II/ Le bonheur est inaccessible

 

  • III/ Le bonheur est la vertu même

 

« son individualité. En effet, le bonheur est beaucoup moins lié aux événements extérieurs qu'à notre personnalité, qu'à l'accord de nosactes avec nous-mêmes. C'est pour cela que Schopenhauer affirme que "La souffrance et le bien-être qu'on ressent ne seraient donc pas du tout déterminés de l'extérieur", car "le monde dans lequel chacun vit dépend de la façon de le concevoir." L'homme a donc comme devoir d'apprendre à se connaître et à connaître le monde extérieur pour comprendre lesactions qui lui permettront d'être en accord avec lui-même et de se perfectionner.

Et la recherche du bonheur n'estrien d'autre que cette réflexion. 3.

La quête du bonheur est dans le bonheur de la quête Il ne faut pas pourtant croire que ce travail sur nous, nous permettra de trouver un état de paix durable et dénuéde toute souffrance.

En fait, le bonheur est à repenser.

L'homme n'est en effet pas un sage qui vivrait détacher detoutes passions et de toutes souffrance.

Il est un individu qui se définit par ce qu'il fait et par le sens qu'il veutdonner à sa vie.

Dès lors, trouver l'existence qui nous correspondrait le plus, c'est agir en vue d'un but qui nousparaît être un bien et c'est la mise en oeuvre de moyens, d'efforts en vue de ce bien qui me permet d'accéder aubonheur, qui me permet de me réaliser pleinement et d'être satisfait de moi-même. Le bonheur n'est ni un plaisir ni une somme de plaisirs, mais une visée, une espérance, une promesse. "on jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux." Rousseau C'est donc l'effort réalisé en vue du bonheur, qui me permet d'être heureux. Ainsi recherche le bonheur alors que l'on ne peut savoir en quoi il consiste, cela revient à remplir éternellement letonneau percé des Danaïdes.

Reprenant Pascal, le malheur des hommes consiste à ne pas savoir rester tranquillechez eux.

Mais si en suivant ses conseils, on reste tranquille, on n'est pas sûr de trouver le bonheur, d'autant plusque personne ne peut vivre éternellement à l'abri du monde. Il faut donc rechercher ce qui est la meilleure existence possible pour nous.

Même si le bonheur ne nous est pasaccessible, il faut essayer de s'en rapprocher et éviter des peines inutiles.

Comme le bonheur est plus à mettre enrapport avec notre intériorité, qu'avec les biens extérieurs; nous pouvons donc chercher le bonheur à travers uneréflexion sur nous-mêmes et un développement de notre intériorité. Enfin, la recherche du bonheur est ce qui motive l'homme à l'action, à l'invention.

En tant que promesse future debonheur, les moyens pour parvenir au bonheur sont le bonheur même.. »

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