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La réflexion prime-t-elle sur l'action ?

Publié le 23/02/2004

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Les Grecs accordaient la plus grande importance à la notion de «juste mesure«. Trouver la «juste mesure« en toutes choses, c'est agir de manière sage, raisonnable. Or, l'emportement conduit à la démesure et donc à l'injustice. "La vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée, consistant en un juste milieu relatif à nous, lequel est déterminé rationnellement (sous la forme d'un rapport) et comme le déterminerait l'homme prudent. C'est un juste milieu entre deux vices, l'un par excès et l'autre par défaut; et c'est encore un juste milieu dans la mesure où certains vices sont au-dessous, et d'autres au-dessus de « ce qu'il faut «, dans le domaine des affections aussi bien que des actions, tandis que la vertu, elle, découvre et choisit la position moyenne. C'est pourquoi, dans l'ordre de la chose et de la définition exprimant l'essence, la vertu est un juste milieu, tandis que dans l'ordre de l'excellence et de l'accompli, c'est un sommet." ARISTOTE.Aristote récapitule sa définition de la vertu morale, qui fait intervenir, plutôt qu'un principe rationnel abstrait, une rationalité propre à l'action, faite de juste mesure et incarnée par l'homme prudent (phronimos) qui fait intervenir à bon escient sa faculté de calcul (logistikon).Remarquons d'emblée que pour Aristote, la norme de l'action vertueuse n'est pas un principe général, mais un être de chair et d'os : c'est l'homme prudent. Lui seul est apte à déterminer le juste milieu, qui n'est pas défini de façon purement mathématique (comme 7 serait la moyenne arithmétique de 2 et de 12, puisque (12+2)/2 = 7, et 6, leur moyenne géométrique : 2/6 = 6/12).

Avant d'agir, il faut réfléchir à ce que l'on va faire. La réflexion est toujours première et l'action seconde. C'est en réfléchissant que l'on peut agir de manière sage et juste. Mais, il faut aussi savoir être pragmatique et réaliste. La réflexion est une pure perte de temps dans l'urgence de la vie. Le monde appartient aux hommes d'action.

  • I) La réflexion prime l'action.

a) Seules les actions premières sont irréfléchies. b) Expérimenter c'est réfléchir. c) L'action raisonnable est toujours réfléchie.

  • II) La réflexion ne prime pas l'action.

a) Trop réfléchir nuit à l'action. b) Ce qui est vrai est ce qui réussit (le pragmatisme). c) Ce sont les hommes d'action qui transforment le monde, pas les philosophes !

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« L'action raisonnable est une action réfléchieSeule la raison peut mesurer les conséquences d'une action.

Seule la raison peut contrôler les élans de lapassion.

Les Grecs accordaient la plus grande importance à la notion de «juste mesure».

Trouver la «justemesure» en toutes choses, c'est agir de manière sage, raisonnable.

Or, l'emportement conduit à la démesureet donc à l'injustice. "La vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée, consistant en un juste milieu relatif à nous, lequelest déterminé rationnellement (sous la forme d'un rapport) et comme le déterminerait l'homme prudent.

C'estun juste milieu entre deux vices, l'un par excès et l'autre par défaut; et c'est encore un juste milieu dans lamesure où certains vices sont au-dessous, et d'autres au-dessus de « ce qu'il faut », dans le domaine desaffections aussi bien que des actions, tandis que la vertu, elle, découvre et choisit la position moyenne.

C'estpourquoi, dans l'ordre de la chose et de la définition exprimant l'essence, la vertu est un juste milieu, tandisque dans l'ordre de l'excellence et de l'accompli, c'est un sommet." ARISTOTE. Aristote récapitule sa définition de la vertu morale, qui fait intervenir, plutôt qu'un principe rationnel abstrait,une rationalité propre à l'action, faite de juste mesure et incarnée par l'homme prudent (phronimos) qui faitintervenir à bon escient sa faculté de calcul (logistikon). Remarquons d'emblée que pour Aristote, la norme de l'action vertueuse n'est pas un principe général, mais unêtre de chair et d'os : c'est l'homme prudent.

Lui seul est apte à déterminer le juste milieu, qui n'est pas définide façon purement mathématique (comme 7 serait la moyenne arithmétique de 2 et de 12, puisque (12+2)/2 =7, et 6, leur moyenne géométrique : 2/6 = 6/12).

S'il y a du défaut et de l'excès dans le domaine de l'action, ilfaut en juger d'un point de vue qualitatif.La définition aristotélicienne de la vertu prend place dans une doctrine des facultés de l'âme.

La partiedésirante de l'âme connaît plusieurs régimes : la convoitise (intempérance des désirs du ventre et du bas-ventre) ; l'impulsion (emportement, colère); le souhait.

Ce dernier n'est pas intrinsèquement rationnel (on peuten effet souhaiter l'impossible), mais il est plus accessible que les deux autres à la raison.

Une fois éveillé lesouhait, la faculté pratique de l'âme calcule et fait le choix des moyens appropriés à ce souhait.

C'est ici quela vertu de prudence intervient : elle introduit dans la matière du souhait la forme d'une délibération relative àce qui est en notre pouvoir.

Toutefois, cette prudence n'a pas le pouvoir de modifier la direction du souhait.La décision qui suit la délibération ne fait qu'entériner la cohérence de la fin souhaitée avec les moyensretenus.

« Mais la délibération (oeuvre de la raison calculatrice) ne porte pas sur les fins, mais seulement surles moyens d'atteindre les fins ».

(III, 5) Faut-il en conclure que la raison dans l'action se borne à un rôled'intendance ? Que nous ne pouvons changer nos désirs ? Il reste que, pour Aristote, « le méchant, toutcomme l'homme de bien, est cause par lui-même de ses actions, même s'il n'est pas la cause de la fin ».

Il y abien quelque chose de contingent dans les diverses dispositions des hommes à agir.

Quelque chose qu'ils ontl'impression de ne pas avoir choisi (tempérament, tendances, etc.).

Ils n'en sont pas moins responsables deleurs actes.

En ce sens, Merleau-Ponty pourra dire : « La gloire des résistants, comme l'indignité descollaborateurs, suppose la contingence de l'Histoire, sans laquelle il n'y aurait pas de coupables en politiques,mais aussi sa rationalité, sans laquelle il n'y aurait que des fous ». [Ceux qui réfléchissent ont l'esprit qui se perd dans les étoiles et ne voient pas ce qu'ils ont sous lespieds.

Il faut être pragmatique si l'on veut faire face aux réalités.

Le monde appartient aux hommes d'action.] La réflexion tue l'actionUne anecdote célèbre raconte que Thalès, grand mathématicien et astronome, observant le ciel, tomba dansun puit qui se trouvait sous ses pieds ! Aristophane reprendra cette légende pour se moquer des philosophesperdus dans les sphères de la réflexion.

S'il avait porté un peu plus d'intérêt à ce qu'il était en train de faire,une telle mésaventure ne lui serait pas arrivée.

Cette anecdote illustre le travers de la philosophieintellectualiste, qui, à force de se questionner sur le sens et la nature des choses, se coupe de la réalité. Ce qui est vrai est ce qui réussit Le pragmatisme, avec James , soutient que le seul critère de la vérité est le succès.

La pensée est au service de l'action.

Les idées ne sont que des outils dont nous nous servons pour agir : l'idée vraie c'est celle qui paiele mieux, celle qui a le plus de rendement, qui est la plus efficace. Pour apprécier la valeur de cette théorie il faudrait savoir quel sens donner aux formules de James .

L'idée vraie c'est l'idée utile.

Mais que veut dire « utile » ? Faut-il prendre le mot au sens de vérifiable ? En ce cas le pragmatisme est très acceptable.

Descartes lui-même, si attaché qu'il fût aux « idées innées » et aux. »

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