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LES RÉGIONS POLAIRES

Publié le 01/11/2011

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A de multiples points de vue, les deux zones polaires sont aussi dissemblables que possible. D'un côté, un océan presque complètement ceinturé par les continents les plus peuplés et les plus actifs du globe; de l'autre un continent perdu au milieu d'étendues océaniques immenses et vides : au niveau du détroit de Drake, 800 km seulement séparent l'Antarctide de la Terre de Feu, mais partout ailleurs, il faut parcourir de 2 500 à 3 000 km pour atteindre des terres assez étendues.

« Des manchots et des hommes, en 1966, devant le • Thala Dan • navire des Expéditions Polaires Françaises.

Tandis que les manchots-adélie émigrent, au contraire les manchots-empereur viennent se rassembler à l'automne, sur l'Antarctide, en • rockeries • où Ils pondent et élèvent leurs poussins en pleine nuit polaire.

(Expéditions Polaires Françaises) En Antarctide occidentale la surface de la glace ne dépasse pas 2 2{i0 rn, elle est, dans l'ensemble, moins épaisse.

Cette glace s'écoule lentement vers la mer, en dépit de la faiblesse générale de l'alimentation neigeuse; là, elle donne naissance à des icebergs tabulaires dont certains ont des dimensions considérables; l'un d'eux, repéré en 1956, mesurait 350 km de long sur 60 de large soit 2 fois l'étendue de la Corse.

Ils mettent très longtemps à disparaître et peuvent atteindre des latitudes assez élevées; il est assez fréquent d'en trouver au niveau de Cape Town ou du Rio de la Plata (35• S).

La calotte de glace entretient un froid intense et, la longueur des nuits polaires aidant, les bases soviétiques de l'Antarctique ont enlevé aux stations de Sibérie orientale les records de froid : on a enregistré sur le plateau oriental des températures de -90• et Vostok a une moyenne annuelle de -55•5.

En hiver, la mer gèle jusqu'à 3'50 km des côtes et la surface englacée (mer et continent) représente alors 36 M de km2.

L'anticyclone qui règne en permanence sur la calotte glaciaire émet des vents d'une violence inouïe qui, descendant du pôle vers les côtes balaient l'inlandsis, entraî­ nant la neige en poudreries qui réduisent la visibilité à zéro et rendent la vie encore plus pénible.

En 1956, des rafales de 263 km/h ont été enregistrées en Terre Adélie.

Au total, un des milieux les plus inhumains qui soient et pourtant, pendant .

longtemps, sept pays (Argentine, Australie, Chili, .France, Norvège, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni) sc sont âprement disputé la souveraineté sur des territoires qu'ils revendiquaient au nom de principes divers et souvent inconciliables.

En basant sur l'identité d'origine entre la majeure partie de l'Antaretide et les autres fragments du Gondwana, certains n'ont pas hésité à lui attribuer, en les multipliant par l'étendue du territoire, les richesses minières de l'Australie, de l'Inde et de l'Afrique du Sud; les secteurs ôù le socle affleure n'ont pas révélé grand chose et de toutes façons, le climat ct les distances rendraient l'exploitation peu ren­ table.

Cela n'empêche pas les amateurs de science-fiction de proposer des utilisations variées de l'Antarctique : l'emploi de bombes atomiques ferait fondre la glace et atteindre les richesses du socle :.

en fait, on réussirait surtout à relever le niveau des mers et à submerger la plupart des grandes villes du monde.

D'autres proposent de prendre en remor­ que les icebergs pour les amener, gigantesques glaçons, fournir de l'eau douce aux pays arides; d'autres enfin, veulent faire de l'Antarctique, un congélateur à l'échelle mondiale où seraient entassés, du beurre aux céréales, en passant par la viande, les surplus agricoles en période de bonnes récoltes.. »

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