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Les relations internationales de 1933 à 1939 (histoire)

Publié le 12/04/2011

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   I - Conséquences de la crise sur la vie internationale    A. Les nationalismes économiques se trouvent renforcés par la crise. La conférence économique internationale, qui s'ouvre à Londres en juin 1933, essaie timidement de rechercher des remèdes internationaux à la crise. Les représentants français et britanniques proposent notamment qu'un rapport soit établi entre le dollar, la livre et le franc. C'est aussi l'avis des financiers américains. Mais Roosevelt qui, pour assurer le succès de sa politique économique mise précisément sur la dévaluation du dollar, refuse de prendre des engagements dans ce sens. La conférence échoue et avec elle tout espoir de donner à la crise une solution qui ne soit pas strictement « nationale «.

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« défaite diplomatique. c) La première tentative d'Anschluss : La crise économique a été durement ressentie en Autriche où elle favorisel'essor des partis extrêmes.

Le parti socialiste qui entretient une agitation durement réprimée par le gouvernementcatholique du chancelier Dolfuss, et un parti nazi qui milite en faveur du rattachement à l'Allemagne.

Le 25 juillet1934, un groupe de nazis autrichiens, soutenus par les dirigeants du IIIe Reich, s'emparent à Vienne de la radio etdu Palais de la chancellerie, blessent mortellement le chancelier Dolfuss et tentent d'installer au pouvoir le ministred'Autriche à Rome, Rintelen, très lié au grand capital allemand.

La désignation immédiate par le Président de laRépublique d'un nouveau Chancelier, Schuschnigg, fait échouer le putsch.

Mais c'est surtout l'intervention deMussolini qui est déterminante.

Celui-ci se trouve alors à Riccione, où il reçoit l'épouse de Dolfuss, dans l'attente del'arrivée du Chancelier qui se propose de resserrer les liens de l'Autriche avec l'Italie.

Il achemine aussitôt plusieursdivisions vers le Brenner, marquant sa volonté de s'opposer à une intervention armée de l'Allemagne.

Hitler n'insistepas et le coup d'arrêt du Brenner semble annoncer un rapprochement entre l'Italie et les démocraties occidentales. C.

La tentative d'encerclement de l'Allemagne : Louis Barthou, ministre français des Affaires étrangères depuisfévrier 1934, voudrait réaliser l'isolement diplomatique de l'Allemagne.

Pour cela, il poursuit les négociations qui ontété engagées avec l'Italie par le gouvernement Paul-Boncour.

En même temps, il accentue le rapprochement avecl'Union soviétique, amorcé dès 1931 et qui avait déjà abouti en novembre 1932 à un pacte de non-agression.

Ilétablit un projet de Pacte oriental dans lequel entreraient l'U.R.S.S.

et l'Allemagne qui accepterait ainsi dereconnaître ses frontières de l'Est.

En fait Barthou ne croyait guère à l'adhésion de l'Allemagne.et désirait surtoutaboutir à une alliance franco-soviétique.

Après le refus allemand d'entrer dans le Pacte oriental, Barthou favorisadonc l'adhésion de l'U.R.S.S.

à la S.D.N.

Celle-ci y fut admise le 18 septembre 1934 et trouva aussitôt un siègepermanent au Conseil.

En même temps, Barthou s'efforçait de resserrer les liens avec les pays de la Petite Entente.C'est en accueillant à Marseille le Roi Alexandre de Yougoslavie, qu'il fut assassiné avec celui-ci par un terroristecroate le 9 octobre 1934. Son successeur, Pierre Laval, s'engage apparemment dans la même voie.

En janvier 1935, il se rend à Rome et signeavec Mussolini un accord par lequel l'Italie accepte de collaborer avec la France pour maintenir le statu quo enEurope Danubienne, en échange de quelques concessions territoriales dans le sud tunisien et aux confins del'Erythrée.

Tournant important semble-t-il pour l'Italie qui met en sommeil ses visées révisionnistes et se rapprochedes démocraties.

En avril, les représentants de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Italie se rencontrent àStresa pour arrêter une attitude commune en face du réarmement allemand et du problème de l'indépendanceautrichienne.

En même temps, Laval poursuit les négociations avec l'Union soviétique.

Elles aboutissent le 2 mai à unpacte d'assistance mutuelle en cas d'agression reconnue par la S.D.N.

Du 13 au 15 mai, Laval se rend à Moscou où ilobtient de Staline une déclaration favorable aux efforts de réarmement du gouvernement français, ce qui a poureffet de faire cesser la campagne menée par le P.C.

français contre la loi des deux ans.

Le 16 mai, le système setrouve complété par une alliance entre l'U.R.S.S.

et la Tchécoslovaquie.

Laval semble donc avoir atteint les objectifsfixés par Barthou. En réalité les deux hommes ont eu une politique très différente.

Barthou songeait surtout à établir une alliance solideavec l'U.R.S.S.

Laval ne peut faire autrement que de conclure une négociation déjà très avancée.

Mais l'accordsigné, il tarde à le faire ratifier par les Chambres et ne donne pas suite aux avances faites par l'ambassadeurPotemkine pour assortir le pacte d'une convention militaire.

C'est au contraire le rapprochement avec l'Italiemussolinienne qui est important pour Laval.

Il est vrai que celui-ci a maintenant l'appui de la droite nationaliste, trèsfavorable à une alliance avec les faisceaux, et que les considérations de politique intérieure commencent à jouer unrôle essentiel dans la détermination des objectifs de politique étrangère.

Enfin Laval ne partage pas, à propos desrelations avec l'Allemagne, les vues de son prédécesseur.

Il craint les effets périlleux d'une politique d'isolementsystématique et souhaite une détente avec le Reich.

C'est dans cette perspective que s'inscrivent l'abstentionfrançaise dans la préparation du plébiscite sarrois — qui donne, en janvier 1935, 90 % des voix aux partisans durattachement à l'Allemagne — et le peu d'empressement du gouvernement Laval à faire ratifier par les Chambres lepacte avec l'U.R.S.S.

Quoi qu'il en soit l'« encerclement » de l'Allemagne semble total au printemps 1935. III - Les crises de 1935-1936 A.

La dissociation du Front de Stresa va se trouver précipitée par l'affaire éthiopienne et par la guerre d'Espagne.Cependant, dès juin 1935, la Grande-Bretagne prend l'initiative d'un accord bilatéral avec l'Allemagne sur lesarmements navals.

Le Reich accepte de limiter sa force à 35 % de la flotte britannique sauf pour les sous-marinsdont il pourra posséder un nombre égal à celui des sous-marins anglais.

Première atteinte sérieuse à la solidaritéétablie à Stresa. B.

La remilitarisation de la Rhénanie (7 mars 1936).

— Prenant prétexte de la ratification du pacte franco-soviétique,Hitler proclame le 7 mars 1936 que le traité de Locarno se trouve aboli.

Le même jour, 30 000 soldats allemandspénètrent dans la zone démilitarisée.

Les généraux allemands étaient hostiles à cette initiative mais Hitler a misé surla mollesse des réactions franco-britanniques.

Il est d'ailleurs prêt à retirer ses troupes en cas d'interventionfrançaise.

Mais le président du Conseil, Albert Sarraut, qui a d'abord prononcé un discours « dur » — « Nous nesommes pas disposés à laisser Strasbourg exposé au feu des canons allemands » — se range finalement à l'avis dugénéral Maurin, ministre de la guerre.

Celui-ci estime que pour être efficace une action française doit êtreaccompagnée d'une mobilisation générale.

Or l'opinion française semble très attachée au maintien de la paix et l'on-est à deux mois des élections générales.

Sarraut doit donc renoncer à user de la force.

Il a d'ailleurs été très. »

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