Devoir de Philosophie

La religion est-elle la négation de l'homme ?

Publié le 07/03/2004

Extrait du document

religion
L'être divin n'est rien d'autre que l'être humain, ou plutôt, que l'être de l'homme, débarrassé des bornes de l'homme individuel, cad réel et corporel, puis objectivé, cad contemplé et adoré comme un être propre, mais autre que lui et distinct de lui : c'est pourquoi toutes les déterminations de l'être divin sont des déterminations de l'être humain » Feuerbach, « L'essence du christianisme ».   Feuerbach développe une critique matérialiste du christianisme, et par-delà, de toute religion pourvue d'un ou plusieurs Dieux : le divin n'existe pas hors de l'humain, il n'est que la projection imaginaire que l'homme fait de sa propre espèce. Tout Dieu est anthropomorphe, car c'est l'homme qui l'a créé à son image. En Dieu l'homme se reproduit, enrichi des attributs de perfection et d'infini : « La conscience de Dieu est la conscience de soi de l'homme », mais de cela il n'en a pas conscience. Il croit en ce Dieu illusoire. Sa conscience est donc aliénée, cad dépossédée au profit d'un autre être, d'ailleurs imaginaire. L'homme se pense lui-même , mais comme un être autre que lui. Le christianisme est la plus aliénante et la dernière des religions : la religion la plus aliénante car la notion inédite de l'homme-Dieu dépouille totalement l'homme de la conscience de son statut réel, au profit d'une représentation imaginaire de lui-même ; et la dernière des religions, parce qu'elle annonce la mise au jour de la vraie nature de la religion : une nature purement et strictement humaine. Tels sont les principes du matérialisme athée. La nature de l'homme n'est pas mauvaise Pour que Dieu incarne la bonté parfaite, il faut que l'homme soit, par contraste, parfaitement mauvais.
religion

« « L'opposition du divin et de l'humain est une opposition illusoire, elle n'est, autrement ditrien d'autre que l'opposition entre l'essence humaine et l'individu humain, et par suitel'objet et le contenu de la religion chrétienne sont eux aussi humains de part en part. La religion, du moins la religion chrétienne, est le rapport de l'homme avec lui-même, ouplus exactement avec son être, mais un rapport avec son être qui se présente comme unêtre autre que lui.

L'être divin n'est rien d'autre que l'être humain, ou plutôt, que l'être del'homme, débarrassé des bornes de l'homme individuel, cad réel et corporel, puisobjectivé, cad contemplé et adoré comme un être propre, mais autre que lui et distinctde lui : c'est pourquoi toutes les déterminations de l'être divin sont des déterminations del'être humain » Feuerbach , « L'essence du christianisme ». Feuerbach développe une critique matérialiste du christianisme, et par-delà, de toute religion pourvue d'un ou plusieurs Dieu x : le divin n'existe pas hors de l'humain, il n'est que la projection imaginaire que l'homme fait de sa propre espèce.

Tout Dieu est anthropomorphe, car c'est l'homme qui l'a créé à son image.

En Dieu l'homme se reproduit, enrichi des attributs de perfection et d'infini : « La conscience de Dieu est la conscience de soi de l'homme », mais de cela il n'en a pas conscience.

Il croit en ce Dieu illusoire.

Sa conscience est donc aliénée, cad dépossédée au profit d'un autre être, d'ailleurs imaginaire.

L'homme se pense lui-même , mais comme un êtreautre que lui.

Le christianisme est la plus aliénante et la dernière des religions : la religion la plus aliénante car lanotion inédite de l'homme- Dieu dépouille totalement l'homme de la conscience de son statut réel, au profit d'une représentation imaginaire de lui-même ; et la dernière des religions, parce qu'elle annonce la mise au jour de lavraie nature de la religion : une nature purement et strictement humaine.

Tels sont les principes du matérialismeathée. La nature de l'homme n'est pas mauvaisePour que Dieu incarne la bonté parfaite, il faut que l'homme soit, par contraste, parfaitement mauvais.

Mais s'ill'était, comment pourrait-il avoir la connaissance du bien, et le désir de l'accomplir ? Selon Feuerbach, il fautadmettre que c'est l'homme qui est bon.

La religion n'a fait qu'attribuer à Dieu ce qui lui appartient en propre. [La religion révèle à l'homme son origine divine. Elle lui fait comprendre les raisons de son existence ici-bas. C'est elle qui le guide.

L'essence de l'homme est dans la quête de la suprême félicité.] L'homme est à l'image de DieuDieu, dit la Bible, a créé le monde et l'a peuplé d'êtres vivants.

Parmi tous ces êtres, seul l'homme est à sonimage.

Son essence est donc divine.

Tel est le message des prophètes et du Christ.

Dès lors, il est absurdede penser que le christianisme nie l'essence de l'homme, puisque, justement, il lui en révèle les mystères. La foi est une lumièreL'homme n'a pas pu La tirer de ses simples expériences des idées aussi subtiles que l'idée d'éternité, d'infini,de perfection.

Cela prouve bien que Dieu, qui est toute perfection, a voulu que l'homme soit un espritpensant.

Mais il n'a pas voulu lui offrir toutes les lumières de l'entendement.

C'est pourquoi la foi, et elle seule,doit le guider. L'essence de l'homme est de s'élever vers DieuCroire en la parole divine, faire bon usage de la raison que Dieu a accordée à ses enfants: voilà qui doitconduire au royaume céleste.

Tout en l'homme concourt à ce but ultime.

La religion guide les pas du croyant,de celui qui sent en lui la toute-puissance de Dieu et qui sait que ses souffrances, ses doutes ont un sensultime.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles