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La religion opprime-t-elle les hommes?

Publié le 06/02/2005

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religion
  Il semble que notre rapport à la religion soit simple et que celle-ci ne puisse nous opprimer. En effet, soit nous choisissons la religion et suivons ses préceptes, en ce sens elle ne peut être opprimante, car c'est un choix libre ; soit nous décidons de ne pas la suivre, et alors elle ne peut pas non plus être opprimante, puisqu'on ne la fait pas entrer dans nos vies. Mais est-ce véritablement aussi simple que cela ? En effet, la religion a façonné la société dans laquelle nous vivons. Eliade (historien des religions), explique qu'il y a une religiosité inconsciente de l'homme areligieux. En sommes, nous serions religieux malgré nous. C'est aussi ce qu'écrit Nietzsche dans son célèbre texte sur la mort de Dieu. Nous effectuons tous les jours des actions qui proviennent directement de la culture religieuse, comme par exemple : la fête du nouvel an, Noël, le mariage etc. Mais alors quelles sont les conséquences de cette omniprésence discrète objet d'oppression ?     II.

Si nous réfléchissons à cette question à travers le temps, nous pourrions dire que la religion a effectivement opprimé les hommes lorsqu’elle était obligatoire. Les hérétiques étaient emprisonnés, ou bien tués. Aujourd’hui, nous avons le sentiment de choisir nous-même, librement notre croyance. Mais est-ce aussi simple que cela ? En effet, certains préceptes religieux se confondent ou sont communs aux valeurs morales laïques, ainsi la religion donne l’impression d’être partout, de s’être infiltrées pour laisser sa marque, afin que celle-ci soit imposée. Mais alors, en quel sens, la religion qui est choisi individuellement par les hommes peut-elle les opprimer ? En effet, un homme opprimé est un homme qui n’est pas libre d’agir comme il l’entend. Il est empêché dans ses actes. Mais alors, en quoi la religion opprime-t-elle, ou pour le dire autrement, en quoi est-elle aliénante ?

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« essence dans un monde imaginaire.

C'est pourquoi « lutter contre la religion », C'est « indirectement lutter contre cemonde-là dont la religion est l'arôme spirituel ».

Ainsi, à travers la critique de la religion, la critique doit atteindre lasituation réelle de l'homme. « L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel.

Exigerqu'il renonce aux illusions sur sa situation, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoin d'illusions.

Lacritique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole.

» Supprimer l'illusion religieuse, c'est donc exiger le bonheur réel des hommes.

Dépouiller « les chaînes des fleursimaginaires », c'est du même coup inviter l'homme à rejeter « les chaînes » et cueillir « les fleurs vivantes ».

Plusfondamentalement, détruire les illusions de l'homme, qu'elles soient religieuses ou autres, c'est le rendre à la vraieréalité « pour qu'il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l'âge de la raison,pour qu'il gravite autour de lui-même, c'est-à-dire de son soleil réel ».

C'est donc d'une véritable «révolutioncopernicienne » qu'il s'agit : passer de la religion, « soleil illusoire qui gravite autour de l'homme » à l'homme quigravite « autour de lui-même ». La première tâche de la philosophie qui est au service de l'histoire, c'est, certes, de dénoncer « la forme sacrée del'auto-aliénation de l'homme », mais aussi de démasquer « l'auto-aliénation dans ses formes non-sacrées».« La critique du ciel se transforme par là en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, lacritique de la théologie en critique de la politique.

» Pour Marx, il s'agit donc d'aller plus loin que la simple critique de la religion à laquelle Feuerbach s'arrêtait.

C'est laraison pour laquelle il s'attaque à la philosophie spéculative allemande de l'Etat et du droit - philosophie qui pensel'Etat moderne en faisant abstraction de l'homme réel et qui ne peut satisfaire l'homme que de manière imaginaire,philosophie qui n'est au fond qu'une copie dont l'original est la religion.

C'est la raison pour laquelle il invite lesAllemands, qui, sur un plan politique, « ont pensé ce que les autres peuples ont fait », à aller jusqu'à la critiquepratique du monde réel, c'est-à-dire jusqu'à la transformation révolutionnaire de la société.

D'où la fameuse thèse XIsur Feuerbach. « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses manières, il faut le transformer ». RAPPEL: Le communisme chez MarxDes quelques rares pages laissées par Marx, il apparaît que le communisme désigne le régime social et économiquede la fin de l'Histoire lorsque la propriété privée des moyens de production et donc la lutte des classes qui en est lecorollaire auront disparu.

Sur le plan social, le communisme se définit comme un socialisme radical.

Alors que ladevise du socialisme est "A chacun selon son travail", celle du communisme est "A chacun selon ses besoins". Dans « L'Idéologie allemande », Marx affirme que le communisme (société sans argent,.

sans classes, sans Etat – quisuppose un plein développement des forces productives) n'est ni « un état qui doit être créé », ni « un idéal surlequel la réalité devra se régler », mais « tout simplement le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

Reste que larévolution d'octobre 1917 a soulevé un immense espoir et que, très vite, le communisme est devenu un idéal et lemarxisme d'une certaine manière, une nouvelle religion où l'homme à pris la place du Dieu de la théologie chrétienne.L'homme communiste, libéré de l'exploitation, du pouvoir étatique; l'homme désaliéné, ayant perdu, en particulier,ses illusions religieuses, est alors devenu l'équivalent de Dieu pour de nombreux intellectuels, et les partiscommunistes se sont mystiquement identifiés au prolétariat rédempteur dans le but avoué de réaliser d'abord, par larévolution, la société sans classes, puis de dominer progressivement la nature par la science et la technique.

Lerésultat, on le connaît.A Marx qui considère la religion comme protestation illusoire contre la misère, on peut opposer la réalité de certainsfaits.

Il y a des prêtres qui s'engagent réellement auprès de ceux qui souffrent et luttent pour transformer leschoses.

La religion n'est pas toujours « opium », elle peut aussi être un facteur de prise de conscience et favoriserles luttes.

On peut songer, en particulier, à la théologie de la libération en Amérique du Sud. L'homme doit donc se libérer de l'oppression de la religion pour ne plus être aliéné hors du monde.

Mais la religion estprésente depuis longtemps donc l'oppression qu'elle exerce aussi, comment se fait-il que les hommes ne se soientpas encore élevés contre elle ? Qu'en est-il de cette oppression à l'échelle de l'humanité ? III. La religion, une étape à dépasser ? Freud explique que l'évolution de l'humanité est à l'image de l'évolution de l'enfant : l'enfant pour se construirepsychiquement doit passer par des étapes à dépasser.

Par exemple, pour surmonter le complexe d'Œdipe, il doit tuer(symboliquement) le père.

L'auteur explique qu'il en va de la même manière pour l'humanité par rapport àl'opprimante religion : l'humanité doit se libérer de ses chaînes et donc tuer symboliquement (toujours) le Père (Dieule Père).

Ainsi l'humanité doit s'affranchir de la religion (briser ses chaînes) afin de grandir, de passer à l'étapesuivante, de devenir adulte.

On utilisera ce texte qui identifie religion et infantilisme.. »

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