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Religion et raison ?

Publié le 13/01/2004

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La religion, si elle peut lier les hommes, n'en est pas moins d'abord un rapport de l'homme à son dieu. Ce dieu, pour être moral parfois, est avant tout divin, c'est-à-dire d'une essence surnaturelle. Ce n'est pas le respect de la loi morale ou de la personne, ni le bonheur qui constituent la fin de la relation du croyant à son dieu, mais le salut, visée d'une vie éternelle. Une attitude morale peut être, au mieux, un moyen de parvenir au salut, mais elle ne peut constituer à elle seule la fin véritable d'une pratique religieuse.Le dieu de la religion chrétienne est un dieu que le fidèle prie, qu'il aime et qui seul peut le sauver. Prier un dieu, quelle que soit la religion, est un acte spirituel inscrit dans la pratique de rites : c'est s'adresser à son dieu ou intercéder auprès de lui (sur la signification technique de la prière comme « acte traditionnel efficace » (Mauss). Cela suppose qu'il nous écoute et puisse nous répondre. La religion n'est donc pas seulement un moyen de penser le réel ou de garantir l'ordre du monde, mais ce qui permet à l'homme de supporter sa condition et de préparer sa vie éternelle (qui échappe au temporel). Si la morale est une discipline terrestre, la religion est la discipline du ciel. Faut-il en conclure à leur nécessaire et définitive opposition ?

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« Limites de la religion et de la raison La raison tente d'expliquer la religion.

Elle peut ainsi montrer que l'acte de croire pose l'existence d'une causeagissante, que le croyant essaye d'infléchir en sa faveur.

N'est-ce là qu'une forme inférieure de la rationalité ? Ellene répond pas aux mêmes fins que la rationalité scientifique; mais, si la raison est une, elle ne peut lui êtreseulement opposée.

Il est possible, par conséquent, de concevoir la croyance comme un effort propre à la raison,pour donner à l'univers un sens absolu.

En instaurant un sens surnaturel, la religion témoigne d'un effort dedépassement de la nature et peut se comprendre comme l'entreprise délibérée de compléter et d'achever l'existencehumaine.

Il y aurait donc bien une rationalité immanente à la religion, à défaut de pouvoir dire qu'elle est pureraison.Ce qui oppose la religion et la raison, c'est donc moins la religion « en général », car son effort n'est peut être pasétranger à la raison, que les formes dégradées de celles-ci, telles que la superstition ou le fanatisme.

Et c'est moinsà la raison en général que la religion s'oppose, qu'à une raison n'ayant qu'une vocation terrestre.Le rapport religion-raison conduit donc à séparer la religion de l'attitude religieuse, que l'homme de raison peutd'ailleurs manifester au travers de sa confiance, et même de sa foi en la raison.

Le problème est alors moins des'attacher à une religion en particulier que de comprendre le désir de croire, commun aux hommes.

De plus, le sacrépeut se retrouver dans des contextes autres que celui d'une religion ; selon Kant, par exemple, les « droits del'homme » sont sacrés.. »

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