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La représentation du plaisir dans Le Barbier De Séville

Publié le 11/09/2011

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* Malgré le fait que l’attitude de Rosine ait été critiquée, ses actions se justifient par sa situation désespérée. En effet, cette jeune fille recherche le bonheur, mais par-dessus tout elle recherche le bonheur de la liberté. = Elle explique elle-même ce fait à plusieurs reprises : « Mon excuse est dans mon malheur : seule, enfermée, en butte à la persécution d’un homme odieux, est-ce un crime de tenter à sortir d’esclavage « (scène 4 acte I), « Au sortir de l’hiver, il semble que le cœur acquière un plus haut degré de sensibilité : comme un esclave enfermé depuis longtemps goûte avec plus de plaisir le charme de la liberté qui vient de lui être offerte « (scène 4 acte III), « Passer mes jours auprès d’un vieux jaloux, qui, pour tout bonheur, offre à ma jeunesse un esclavage abominable « (scène 14 acte III).

« leur préfère un amour honnête : « Madrid et la Cour offrent de toutes parts des plaisirs si faciles? Et c’est celamême que je fuis ».

Par ailleurs, Lindor recherche un bonheur élémentaire et honorable.

En effet, il se caractérisepar des plaisirs simples comme celui de la vue : « Tu vas la voirI Conçois-tu ton bonheur ? » (scène 4 acte I), « Jebornerai mes plaisirs à vous voir » (scène 6 acte I).

Enfin, scène 4 acte I, Lindor justifie lui-même soncomportement qu’il juge moral et juste : « Punir un fripon en se rendant heureux ».

= Dans une autre mesure, Figaroapparaît comme un personnage qui profite de tous les plaisirs de la vie.

Ainsi, on note que les valeurs qu’il défendsont des plaisirs de bon vivant : « La vin et la paresse / Se disputent mon cœur » (scène 2 acte I).

Scène 6 acte I,lorsque le comte lui dit « tu as l’ivresse du peuple », il répond « C’est la bonne ; c’est celle du plaisir ».

De plus, à lascène 5 de l’acte III, il justifie ses actions : « Monsieur, les hommes n’ayant guère à choisir qu’entre la sottise et lafolie, où je ne vois pas de profit, je veux au moins du plaisir ; et vive la joieI ».

= Son attitude de débauche sembleapprouvée puisqu’il apparaît comme un personnage sympathique, auquel le spectateur s’attache rapidement.

Ainsi,sa conduite de bon vivant n’est pas condamnée, puisqu’en effet son bonheur le rend bon.

L’aide qu’il apporte àLindor montre en ce sens sa bonté et son dévouement, qui excuse son attitude libertine.

= On se retrouve doncface à un hédoniste.

Comme la philosophie de l’épicurisme, l’hédonisme préconise de fuir la douleur, et de rechercherle plaisir.

On peut observer cela scène 2 acte I : « Bannissons le chagrin / […] / Réduit à languir / L’homme, sansplaisir / Vivrait comme un sot / Et mourait bientôt ».

------} Par conséquent, Lindor apparaît comme un hommevertueux qui recherche le bonheur.

A l’inverse, Figaro est un personnage heureux, que sa gaieté rend bon. 2) La défense du plaisir de la liberté.* Malgré le fait que l’attitude de Rosine ait été critiquée, ses actions se justifient par sa situation désespérée.

Eneffet, cette jeune fille recherche le bonheur, mais par-dessus tout elle recherche le bonheur de la liberté.

= Elleexplique elle-même ce fait à plusieurs reprises : « Mon excuse est dans mon malheur : seule, enfermée, en butte àla persécution d’un homme odieux, est-ce un crime de tenter à sortir d’esclavage » (scène 4 acte I), « Au sortir del’hiver, il semble que le cœur acquière un plus haut degré de sensibilité : comme un esclave enfermé depuislongtemps goûte avec plus de plaisir le charme de la liberté qui vient de lui être offerte » (scène 4 acte III), «Passer mes jours auprès d’un vieux jaloux, qui, pour tout bonheur, offre à ma jeunesse un esclavage abominable »(scène 14 acte III).

Ainsi, l’audace de Rosine est excusée par la pureté de ses sentiments, mais surtout par lagravité de sa situation.

= Figaro justifie aussi l’attitude de Rosine scène 4 acte I : « voulez-vous donner de l’adresseà la plus ingénue ? enfermez-là ».

Cet argument est repris à la scène 16 de l’acte II : « mais un homme injusteparviendrait à faire une rusée de l’innocence même ».

= d’autre part, en réponse au « Journal encyclopédique deBouillon », Beaumarchais défend la moralité de son personnage dans la « Lettre modérée » : « Que voulait-il doncqu’elle fit ? Quoi ? Qu’au lieu de se prêter aux vues d’un jeune amant très aimable et qui se trouve un homme dequalité, notre charmante enfant épousât le vieux podagre médecin ? ».

= De plus, on note que Rosine préfères’exposer aux critiques plutôt que de vivre sans amour, scène 4 acte II : « Repos sans amour….paraît… ».

Parailleurs, comme Lindor, la jeune fille recherche des plaisirs simples : « je faisais mon bonheur de partager tonmauvais sort » (scène 6 acte IV).

------} Par conséquent, l’inclination de Rosine aux plaisirs de l’amour est excuséepar l’entrave de sa liberté, et en ce sens de son bonheur.

Transition : Ainsi, lorsque Beaumarchais met en scène despersonnages à la recherche du bonheur, il respecte la bienséance dans le sens où il répond aux attentes du public.En effet, leurs attitudes et leurs actions mêlent sentimentalisation et moralisation.

Les plaisirs qu’ils défendent sontainsi purs, honnêtes, et moraux.

Par ailleurs, « Le Barbier de Séville » est porteur d’un autre plaisir essentiel, celui duspectateur. III) Beaumarchais au service du spectateur : le plaisir théâtral. 1)Le plaisir du rire.*Beaumarchais utilise de multiples procédés comiques afin de faire rire et de divertir ses spectateurs.

= Le comiquede caractère.

- Bartholo représente le vieux médecin bourgeois, jaloux à l’extrême.

Cette jalousie excessive quitourne à la paranoïa, est mise en scène à plusieurs reprises, notamment scène 5 acte I : « qu’on ne laisse entrerpersonne », scène 4 acte II « Là, peut-on sortir un moment de chez soi sans en rentrant… », scène 11 acte II : «je suis certain qu’il y avait six feuilles ; car je les compte tous matins », etc.

Cet homme qui ne supporte pas qu’onlui résiste est soupçonneux envers tout le monde.

De plus, Bartholo par toutes les précautions inutiles qu’il emploie,apparaît comme un personnage ridicule.

- Figaro, valet de comédie, malin et audacieux.

Présentation comique dupersonnage, avec un parcours chaotique (scène 2 acte I) : « Quand on a rapporté au Ministre que je faisais, je puisdire assez joliment, des bouquets de Chloris, que j’envoyais des énigmes aux journaux […] il a pris la chose autragique, et m’a fait ôter mon emploi ».

- Bazile, homme sans principe, qui ne pense qu’à l’argent.

Ainsi, en parlantdu comte scène 8 acte IV, il explique que celui-ci « a toujours ses poches pleines d’arguments irrésistibles ».

= Lecomique de langage.

Scène 2 acte I : le comte dit « Je ne te reconnaissais pas, moi.

Te voilà si gros et si gras… »,Figaro répond : « Que voulez-vous, Monseigneur, c’est la misère ».

Par ailleurs, Figaro veut trouver une chute poursa chanson « qui eût l’air d’une pensée ».

De plus, le langage de Figaro apparaît comique par les différentes injureset interjections, proférées tout au long de la pièce : « Fi donc ! », « Eh ! parbleu » (3fois), « morbleu ! » (2fois), «Peste ! », « Tudieu ! », « Fort bien parbleu ! ».

D’autre part, à la scène 4 de l’acte I, Figaro s’exclame en «contrefaisant la voix de Rosine », « Ma chanson ! ma chanson est tombée ; courez, courez donc ».

A la mêmescène, le comte demande à figaro s’il connait Bartholo et celui-ci répond « comme ma mère ».

De plus, il dresse unedescription comique du médecin : « C’est un beau gros, court, jeune vieillard, gris pommelé, rusé, rasé, blasé, quiguette et furète et gronde et geint tout à la fois ».

Scène 6 acte I, réponse comique de Figaro : le comte lui dit «C’en est fait, je suis à ma Rosine », et il répond « Vous oubliez, Monseigneur, qu’elle ne vous entend plus ».

Scène 9acte II, Figaro explique le fonctionnement d’ « un Bazile ».

Aux scènes 12, 13 et 14 de l’acte II, comique desdifférents noms donnés à Bartholo : « Docteur Balordo », « Balordon », « Barque à l’eau », « Barbe à l’eau », «. »

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