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RÉPUBLIQUES DE L'EUROPE POPULAIRES DE L'EST de 1944 à 1977 (histoire)

Publié le 14/11/2011

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En 1948, Staline s'étant opposé brutalement à l'adhésion de la Pologne et de la Tchécoslovaquie à l'organisation du Plan Marshall, toutes relations furent rompues entre l'Occident et le bloc soviétique. Derrière le rideau de fer qui les isolait subitement du reste du monde, les républiques populaires durent se plier à la dure discipline de Moscou et à la planification rigide imposée à leur fragile économie : privilèges exorbitants des forces militaires stationnées en Pologne, Hongrie et Roumanie, prélèvements imposés, exigences dans les échanges commerciaux.

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« En réplique au Plan Marshall fut fondé, en 1949, le Conseil d'assistance économique mutuel(Come- .

con) .

Au début, la conèlusion d'accords bilatéraux assura à l'u .R.s.s .

sa domination sur les économies des pays de l'Est.

A partir de 1958, elle a cherché, par une planification rigo~reuse, à spécialiser les productions et à harmoniser les diverses branches de l'économie des pays membres; en juillet 1966, plusieurs dirigeants des pays de l'Est se sont plaints de l'impuissance de l'organisme à promouvoir des échanges multilatéraux et internationaux.

Au fil des ans, le COMECON a perdu le caractère striçtement européen de ses origines : Cuba , la Mongolie extérieure et le Viêt-nam sont devenus des membres de plein droit, la Yougoslavie est membre associé, Angola, Cambodge, Corée du Nord, Éthiopie et Laos sont •• observateurs >>, ce qui traduit le souci d'ouverture de l'organisation.

Par contre, se sont retirées du COMECON, l'Albanie et la Chine (observateurs).

Depuis 1969, les conférences du COMECON ten­ tent de créer un organisme supranational de plani­ fication que les Roumains rejettent.

Aussi en 1971, le nouveau programme est-il conçu pour être réa­ lisé par étapes et sans comporter la création d'orga­ nismes supranationaux .

Depuis 1973, le développement du revenu natio­ nal dans les pays du COMECON est en baisse, le rythme de progression industrielle est ralenti; l'u .R.s .s .

accroît son commerce avec l'Ouest et elle n'est plus en mesure d'assurer aux •• pays frères •• les mêmes fournitures de matières premières et d'énergie que par le passé.

A partir du 1•' janvier .1976, tous les plans des satellites européens seront harmonisés avec le x· plan soviétique (1976-1980) d'où intégration des appareils de production.

Lors de la session de juillet 1978, la Roumanie et d'autres membres ont soutenu que les plans nationaux sont prioritaires, mais les statuts du COMECON n'ont pas été modifiés.

Les échanges entre pays du COMECON et pays de la C.E .E .

se sont développés; en 1972, M.

Brejnev ne pouvait plus méconnaître la réalité du Marché commun et l'invitation lancée à M.

Ortoli, fin sep­ tembre 1974, de venir à Moscou pour discuter des relations entre les Neuf et le COMECON est considé­ rée comme une reconnaissance de facto de la C.E.E .

Depuis ce temps, de nombreux pourparlers ten­ dent à négocier un accord, mais les deux parties ne parviennent pas à trouver l'entente sur la nature de l'arrangement à conclure, la C.E .E .

voulant établir des relations avec chacun des pays de l' Est, par crainte de .l'emprise trop forte de Moscou .

La crise de l'énergie frappe sévèrement les pays européens de l'Est qui doivent acheter plus cher le pétrole soviétique dont ils dépendent pour 80 %de leurs approvisionnements, et d'autre part ils subis­ sent les effets de l'inflation mondiale dans leurs relations commerciales avec l'Occident .

Les uns après les autres, les gouvernements de ces pays sont contraints de prendre des mesures d'austérité.

L'u .R .s .s .

fit longtemps opposition à une coali­ tion politico-militaire des démocraties populaires et préféra conclure de nombreux accords bilaté­ raux.

Ce n'est que lors de l'entrée de l'Allemagne de l'Ouest dans l'o .T .A . N.

qu'elle se décida à signer avec ses satellites européens, le 14 mai 1955, le Pacte de Varsovie qui établissait une collaboration militaire entre ces différents pays, avec un com­ mandement suprême soviétique, ce qui lui assurait sa prédominance et la direction politique et straté­ gique de l'alliance.

Une révision du Pacte fut envisagée en 1966.

Pour les Soviétiques il doit viser à une intégration des forces armées , mais les Roumains s'y opposent, tout comme en économie.

Depuis 1970, les réunions des membres du Pacte de Varsovie ont été consacrées au projet de convo­ cation d'une conférence européenne de sécurité et de coopération .

Dans· ce but, les dirigeants des pays socialistes ont proposé (avril 1974) la dissolution simultanée du Pacte de- Varsovie et de l'o .T .A .N .

sans aucun succès.

En 1977, la Roumanie, membre quelque peu récalcitrant de l'organisation militaire, a accepté le renforcement des structures du Pacte de Varsovie, lequel modernise ses forces plus vite que l'o .T .A . N., mais en novembre 1978, elle refuse de donner son accord à trois mesures envisagées : augmentation du budget militaire, création d'un état-major suprême aux attributions plus larges, participation des pays membres à des actions armées sur des lieux non désignés et pas seulement européens.

En 1979 , l'état-major soviétique avait porté son effort sur la rapidité d'intervention des forces du Pacte de Varsovie, cherchant non pas la parité mais la supériorité militaire sur les forces de l'o .T .A .N ., .

dans tous les domaines, classiques et nucléaires .

Les services de renseignements estiment que les Soviétiques ont réduit à 48 heures les délais de pré­ paration nécessaires à une attaque-surprise en Europe occidentale, par les forces du Pacte de Var- sovie .

· BULGARIE De la monarchie à la République populaire La Bulgarie qui avait adhéré à l'axe Rome-Berlin demanda l'armistice Je 6 septembre 1944.

Le roi Boris déchu de ses droits fut remplacé par un. »

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