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Résistance et collaboration en France pendant la Seconde Guerre mondiale

Publié le 05/02/2011

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Après la défaite militaire de 1940, trois voies sont possibles : l'« attentisme «, la collaboration avec l'Occupant, la résistance à l'ennemi. Pendant longtemps les Français ont hésité, soucieux surtout de survivre aux privations, tandis que le gouvernement de Vichy s'engageait dans la voie de la collaboration, la Résistance a commencé avec l'appel lancé dès le 18 juin 1940 par le Général de Gaulle et s'est amplifiée au fil des années sous de nombreuses formes jusqu'à la victoire finale.   

« Anglais. • La collaboration du gouvernement de Vichy.

Après son entrevue avec Hitler à Montoire (octobre 1940), lemaréchal Pétain, chef de l'État français "s'engage dans la voie de la collaboration".

Le Maréchal espère qu'Hitleradoucira l'occupation en acceptant de réduire l'indemnité versée aux troupes occupantes, en libérant des prisonniersde guerre et en signant un traité de paix acceptable.

Au sein du gouvernement de Vichy s'opposent lescollaborateurs "modérés" et ceux qui, comme Laval, après son retour au pouvoir en 1942, veulent pratiquer unecollaboration étroite avec le vainqueur. 2.

La collaboration au service de l'Allemagne nazie • Dans le domaine économique.

Sur ce plan, la collaboration découle des conditions de l'armistice puisque l'énormeindemnité journalière versée aux Allemands leur permet de faire main basse sur une importante part de la productionnationale.

Ce pillage des ressources du pays est aggravé par les décisions prises, à l'instigation de Laval, sous lapression des Allemands.

Les ouvriers qualifiés sont envoyés dans les usines du Reich sous prétexte d'une "relève",d'ailleurs limitée, des prisonniers de guerre.

De plus les jeunes gens nés entre 1920 et 1922 sont requis pour le"Service Obligatoire du Travail (STO) en Allemagne, en vue de fournir une main d'œuvre dont le Reich a le plus grandbesoin pour le fonctionnement de son économie de guerre. • Dans le domaine policier.

La police parisienne collabore à la grande rafle du "Vel d'hiv" au cours de laquelle sontarrêtés et livrés aux Nazis plus de 13 000juifs dont 4 000 enfants.

En 1941, les autorités de Vichy fournissent auxAllemands des listes d'otages promis à l'exécution.

A partir de 1943, la "Milice française", organisée par legouvernement de Vichy, traque les résistants assimilés à des terroristes, collabore avec la Gestapo et les soldatsallemands dans leur lutte contre les maquis. • Dans le domaine militaire.

En 1941, l'amiral Darlan "dauphin" du maréchal Pétain, signe les "Protocoles de Paris" auxtermes desquels les Allemands peuvent utiliser les aérodromes français de Syrie afin d'appuyer les Arabes contre lesAnglais à partir de l'Irak.

Après le débarquement allié en Afrique du Nord, Vichy autorise l'établissement de troupesallemandes en Tunisie.

Des Français engagés dans la "Légion des Volontaires Français" combattent, avecl'approbation du maréchal Pétain, sous l'uniforme allemand, sur le front russe au nom de la "Croisade contre lebolchevisme". 3.

L'échec de la collaboration • Le bilan négatif de Vichy.

La politique de collaboration dans laquelle Pétain a persévéré n'a presque rien épargnéaux Français.

L'occupation se durcit progressivement et s'étend à toute la France en novembre 1942.

La "relève"des prisonniers fut un marché de dupes : très peu de prisonniers ont été libérés.

L'Alsace-Lorraine a été annexée defait et les jeunes gens envoyés, malgré eux, dans l'armée allemande.

La collaboration a réduit à néant le capital deconfiance dont bénéficiait initialement le maréchal Pétain, elle a discrédité le régime de Vichy et aggravé lesdivisions entre les Français. • Le fiasco final.

Toute la collaboration reposait sur l'hypothèse d'une victoire allemande.

La défaite d'Hitler consacrela déconfiture de la collaboration.

En 1944, lors de la retraite allemande, les "Vichyssois", y compris le maréchalPétain, se réfugieront outre-Rhin. II.

La résistance : F« Armée de l'ombre » 1.

Un sursaut patriotique et démocratique • Un mouvement spontané.

Parallèlement à la guerre des armées, la guerre souterraine est menée en France et àl'extérieur par des patriotes et des adversaires politiques du nazisme et du fascisme : c'est la Résistance. • L'appel du 18 juin 1940.

C'est hors de France, à Londres, que le général de Gaulle "premier résistant de France"invite les Français, par un message radiodiffusé, à poursuivre le combat.

Il est peu entendu et peu suivi.

En France,la majorité de la nation abasourdie par la défaite, se résigne et fait confiance au maréchal Pétain qui a fait "don desa personne" au pays. • Un renforcement progressif. — Dès le 11 novembre 1940, des étudiants manifestent sur les Champs-Elysées et à l'Arc-de-triomphe à Paris. — Les premiers mouvements se développent clandestinement dans la zone non occupée et leur action est surtoutdirigée contre la « révolution nationale », œuvre du régime de vichy ; — En zone occupée participe à l'action clandestine des intellectuels, des syndicalistes, des représentants de laFrance libre envoyés par de Gaulle, puis l'ensemble des communistes à partir de juin 1941.

En zone occupée lecombat est plus directement engagé contre les occupants allemands.• Un flot montant.

Le poids de l'Occupation, l'extension de la collaboration, les crimes de la Gestapo, le refus du STOet les perspectives d'une victoire plus claires après 1942, concourent au renforcement de la Résistance.. »

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