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Que respecte-t-on en obéissant au droit : la force ou la justice ?

Publié le 24/01/2004

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droit
.).Le droit est le masque que la force prend pour se déguiser en justice et ainsi se légitimer. En obéissant au droit, on ne ferait que se soumettre à la force, par crainte, nécessité, habitude (ou, pourquoi pas, par culte de la force)."Faute que le juste soit fort, on a fait que la force soit juste" (Pascal). B.Mais pourquoi le plus fort fait-il appel au droit, puisqu'il est le plus fort ? Il n'a qu'à agir ou prescrire, les plus faibles obéiront nécessairement.Si la force fait appel au droit pour se maintenir en se justifiant, c'est qu'il y a une force du droit qui dépasse la simple contrainte physique. Rien n'est plus fragile que la force car rien n'est plus instable qu'un rapport de forces. Le droit en revanche introduit une stabilité car il en appelle au consentement volontaire.
droit

« VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Un sujet classique dans le problème qu'il pose, mais difficile dans sa formulation qui met en jeu de nombreuxconcepts. Calliclès : « La justice consiste en ce que le meilleur ait plus que le moins bon et le plus fort plus que le moinsfort.

Partout il en est ainsi, c'est ce que la nature enseigne, chez toutes les espèces animales, chez toutes lesraces humaines et dans toutes les cités ! » Platon, Gorgias, Ive s.

av.

J.-C. La loi dont le sophiste Calliclès fait ici l'apologie est la loi du plus fort, qui s'oppose à la justice conventionnelle deshommes en ce qu'elle légitime la domination du puissant sur le faible. « Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

» Pascal, Pensées, 1670 (posth.) « La force elle-même, en tant qu'elle est vraiment force, ne se conserve que par l'effet de la loi et du droit.

»Jamblique, Protreptique, IIIe-IVe s.

apr.

J.-C. Bien avant Rousseau, Jamblique montre que le souverain, même «doté d'une nature invulnérable », ne saurait conserver longtemps sa puissance s'il ne cesse de commettre desinjustices.

En effet, la masse, sûre de son bon droit, ne tarderait pas à se révolter et à renverser son tyran. « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, etl'obéissance en devoir.

» Rousseau, Du contrat social, 1762. « Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes.

»Rousseau, Du contrat social, 1762. « Les droits : des degrés de puissance reconnus et garantis.

» Nietzsche, Aurore, 1881.. »

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